Épisode 10

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- Madame quand vous sentez une contraction, poussez .

Moi : j’y arrive pas , j’ai beaucoup trop mal 😭

- Bientôt ce sera bon , beaucoup de courage , faites encore un peu d’efforts.

- Vous êtes là depuis trop de temps , on peut perdre l’enfant si vous ne faites pas d’efforts.

Moi : Non , je ne veux pas perdre mon bébé 😭

- Poussez madame , cava aller !

Je ne saurais vous dire à quelle vitesse les choses se sont accentuées après ma chute chez moi , mais après qu’on m’ait transporté à l’hôpital, j’ai commencé à avoir de violentes douleurs au bas ventre . On m’a dit que les contractions avaient commencé et que je devais un peu marcher pour permettre au col de s’ouvrir suffisamment. Trois long jours de souffrance, et toujours rien , on a dû provoquer pour arrêter le massacre . Me voici donc couchée sur un lit , sans plus aucunes forces car déjà épuisée. Je sentais déjà les forces me lâcher , on ne cessait de me gifler de temps en temps pour que je ne ferme pas les yeux . Le prêtre qui me suivait dans mes prières était là avec un de ses confrères pour essayer d’adresser une prière pour moi . Finalement au bout d’un moment et après qu’une sage femme ce soit pratiquement assise sur moi , j’ai donné naissance à une petite fille pourtant jusqu’ici les échographies avaient toujours annoncé un petit garçon .

Après avoir coupé le cordon ombilical de mon bébé ils l’ont rapidement amené dans une autre pièce pour la réanimer car apparemment elle ne respirait pas . J’étais en larmes pendant qu’une infirmière me nettoyait .

Elle : Calmes vous madame , cava aller.

Moi : Toute cette souffrance pour que mon enfant ai un problème ? Si mon bébé meurt , tuez moi aussi une fois .

Elle : Ne parlez pas comme ça , vous êtes encore jeune et en plus votre enfant est encore là, il n’a pas de problèmes.

Moi : Pourquoi on est allé la réanimer ailleurs ? Vous me prenez pour une folle ? Amenez moi mon enfant .

Elle : Calmez vous , vous êtes épuisée . Je vous promets que votre bébé n’a rien .

Je voyais sur son propre visage le doute et la peur , et ça m’a fait pleurer de plus belle . Qu’est ce que c’était une histoire ? Je ne savais rien de l’accouchement mais une chose était sûre, mon accouchement à moi ne me donnait plus l’envi d’essayer une nouvelle fois . Si ce bébé que j’avais porté avec amour pendant tous ces mois m’était arrachée, j’en serais profondément meurtrie .

Moi : Pourquoi ça met long comme ça ? S’il y’a une mauvaise nouvelle à m’annoncer qu’on vienne me le dire .

Elle : ......

Moi : Où est le Père Hervé ? Le curé qui était là tout à l’heure.

Elle : Il attends dehors , il vous verra quand on va vous installer dans votre chambre .

Moi : On attends quoi ? Allons donc dans ma chambre j’ai fini d’être Nettoyée.

Elle : Allons y .

J’aurais espéré apercevoir mon bébé ou un village familier en sortant de là mais tel ne fut pas le cas , surtout ma chambre était tout proche . Je voulais même sortir de là mais j’étais beaucoup trop faible . Je me suis allongée mes larmes aux yeux . Maa Esta est arrivée avec un panier contenant de quoi manger et s’est proposée de me servir parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas vraiment mangé mais j’ai décliné son offre .

Moi : Tu n’as pas aperçu mon bébé là-bas ?

Maa Esta : je viens à peine d’arriver , Nolan m’a appelé que tu as accouché.

LA FEMME DE PAPAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant