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-tu as le sourire, ça fait plaisir à voir me lance mon père alors que nous quittons le spa

-le spa m'a détendu, encore merci pour l'invitation me contentai je de répondre

Je me repasse la scène de notre baissé en boucle dans ma tête, je caresse du bout des doigts ma lèvre encore un peu gonflé. Je sens encore ses mains sur mon corps.
Puis je repense à ce que j'ai ressenti et mon sourire disparaît.
C'est pas bon du tout, je suis entrain de m'attacher bien plus que ce qui était prévu.. c'est étrange parce que je le déteste encore un peu lui et son arrogance. Mais j'ai au tant envie de le gifler que lui sauter dessus.

Peut être que tout ça n'est que sexuel et que je panique pour rien.. mais si ça va au delà de ça je sais pas si je pourrais gérer.

J'essaye de ne plus y penser et me sort tout ce qui concerne Gabriel de ma tête. Jusqu'à me dire Gabriel qui ? Aucune idée.

-ma chérie nous avons réservé une table dans un restaurant ce soir, tu vas adorer ils font de la bonne bouffe asiatique comme tu aimes, me dit il gentiment

-incroyable je vais pouvoir me goinfrer de sushis, répondis je tout excité

Les sushis c'est mon péché mignon, je peux en manger jusqu'à être malade.

-sois prête pour 20h

-compte sur moi.

Je me retrouve allongé sur mon lit d'hôtel à fixer le plafond et les larmes commencent à couler le long de mes joues. Je sais même pas pourquoi a vrai dire je trouve que je vais mieux en ce moment.. je me torture tellement moins le cerveau qu'avant. Pourtant elle est toujours là, cette putain de douleur dans le cœur comme si il était prêt à imploser et c'est tellement tellement douloureux.
Et à vrai dire je suis fatigué de me sentir comme ça, fatigué de cette douleur qui me remémore à quel point la vie peut être dur à quel point j'en ai bavais.
Et je repense à toute ces nuits où j'ai pleuré et hurlé à m'en déchirer les cordes vocales tellement j'avais mal.
C'est étrange cette douleur, c'est pas physique personne peut le voir mais ça vous ronge de l'intérieur jusqu'à tout vous prendre.
Plus je repense à ces souvenirs noirs plus ma respiration s'accélère et mon cœur se crispe.

Je me relève difficilement du lit, la tête qui tourne, les yeux gonflés. J'ai de plus en plus de mal à respirer, je me serre le cœur avec la main comme pour le supplier d'arrêter.

Ce qui est bizarre avec les crises d'angoisse c'est qu'on a plus aucune maîtrise de notre corps. On a beau lui crier d'arrêter, rien n'y fait.
C'est comme si notre cerveau c'était amusé a supprimer le fait de savoir respirer et alors on s'étouffe on suffoque.
Parfois il suffit que je me concentre et me calme pour qu'elle redevienne à là normal.
A d'autre moment, j'ai l'impression que je vais y rester, je suffoque tellement que je touche la mort du bout des doigts.
Et alors que je me laisse aller, que j'abandonne prête à y laisser ma vie, ma triste vie, je re respire comme par magie.
Un jeu glauque qui finira probablement par me tuer un jours..

Je fais les cents pas à l'intérieur de cette grande chambre d'hôtel, les larmes continuant de couler le long de mes joues.

Et j'essaye de rester calme, j'essaye vraiment de retrouver ma respiration mais rien n'y fait.

Je me met en boule, sur le sol, et laisse la crise prendre le dessus.. après tout à quoi bon se battre. ? Au moins là bas je pourrais retrouver ma mère, elle qui me manque tellement. C'était décidé cette fois ci je ne reprendrais pas ma respiration.

Tout a commencé à devenir flou et alors que je me laissais partir, que je commençais à ne plus rien ressentir, plus de souffrance, plus de peine, juste la satisfaction que je faisais exactement ce qu'il fallait que je fasse. Je sentis de gros bras m'attraper avec des hurlements lointains.

Je ne touchais à présent plus le sol, porté par quelqu'un qui me semblait très familier.
Puis d'un coup, tout mon corps se tenda le choc de l'eau glacial sur mon corps me sorti de ma transe et je me mise à hurler, crier, pleurer.

-oh Sixtine mon bébé je suis là, tout va bien, je suis là, me répétait mon père.

Je ne répondis rien, incapable de sortir le moindre mot de ma bouche, juste encore sous le choc de ce qui vient encore de se produire..

Et moi qui pensais être guéri, je suis ridicule, ridicule d'avoir pensé qu'une nouvelle ville, de nouvelles amis ou encore un nouveau garçon pourraient penser mes plaies. Il faut que j'accepte que j'irais jamais mieux, que la douleur ne me quittera pas, qu'elle est  morte et que je la reverrai jamais.

Ce soir, je ne suis pas sorti, aucune envie d'aller au restau et faire semblant que tout va bien, aucune envie de voir Gabriel.
Mon père m'a commandé un truc au room service que j'ai à peine touché..
je me suis contentais de regarder Brooklyn nine nine pour me changer les idées et surtout pour arrêter de penser.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 28, 2023 ⏰

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The night we met Où les histoires vivent. Découvrez maintenant