CHAPITRE 1

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S E P T E M B R E.


Paris, France.

12h23.


Son lit était d'un confort inouï. Et son plafond aussi intéressant que ses cours. Mais elle était en retard, vraiment très en retard. Tellement qu'Elliott, son meilleur ami, fut dans l'obligation de venir l'a cherché par la peau du cul.


« –Lève-toi marmotte.

–J'ai pas envie... se plaignit-elle, Je suis bien ici... Au chaud !

–Peut-être, mais Jeanne nous attend. Alors tu t'habilles, tu prends un truc à grignoter et tu me rejoins, capiche ?

–Oui chef, compris chef. »


Elliott lui ébouriffa les cheveux avant de sortir en trombe de la chambre. C'était comme ça tous les jours, il venait, l'attendait et repartait ensemble rejoindre Jeanne, le troisième membre du trio. Et puis rebelote, le quotidien rythmé d'Arin lui suffisait amplement, ce n'était pas comme si sa mère en avait quelques choses à faire de toute manière.


Sortant enfin du grand lit double qu'elle aimait tant occuper, la brunette aux cheveux court approcha de l'immense salon parisien. C'était un bel appartement en pleins centre de la capitale, de sa baie vitrée elle put apercevoir comme chaque midi la magnifique vue qu'elle décida comme d'habitude d'ignorer. Sa première action fut de se lamenter sur son sort avant d'attraper un pain au chocolat.


Plus français que ça tu meurs.


Elle s'installa sur le canapé en cuire Chesterfield avant d'allumer son téléphone et d'enfin répondre aux nombreux appels de sa meilleure amie. Au bout du fil, une voix légèrement cassé lui répondit, soufflant de l'autre côté du portable.


« –Je suppose que vous serez là dans quinze minutes ?

–Avec des crêpes.

–Deal. »


Sans demander son reste, la plus âgée des deux raccrocha. Arin laissa sa tête pencher vers l'arrière, tombant nez à nez avec Elliott, une poêle à la main.


« –Je suis sur le coup minus.

–Qu'est-ce que je ferai pas sans toi, un sourire en coin naquit, je vais commencer à croire que t'es mon âme sœur tu sais ?

–Parce que tu vas me dire que c'est pas déjà le cas ?

–Non ! »


Elliott fit la moue, il ne reçut qu'un tirage de langue comme réponse ce qui lui suffit amplement pour retourner finir les huit crêpes au Nutella qu'il avait déjà débuté. Sentant une présence derrière lui, il ne prit même pas la peine de se retourner, tout ce qu'il eut à faire fut de caresser doucement le haut du crâne de son amie.


Arin se concentra sur les caresses du grand métis, elle ferma lentement les yeux. Dans ce genre de moment tout ce qu'il comptait autour d'elle n'était autre qu'Elliott et les crêpes. Son meilleur ami et la nourriture.

𝗞𝗜𝗡𝗚𝗦𝗟𝗔𝗬𝗘𝗥 •ᶜᵃˡˡ ᵒᶠ ᵈᵘᵗʸ•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant