CHAPITRE 3

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S E P T E M B R E.


Paris, France.

00h18.


La poussière s'éparpillant derrière se laissa retomber sur la Spyker orange. Collant à toute vitesse la Maserati, n'hésitant pas à lui rentrer dedans, Arin laissa toute sa rage s'échapper. Voilà ce qu'elle aimait par-dessus tout. La brutalité des courses, l'intensité et l'excitation qui prenait part entièrement de son corps. Son cœur vibrait à chaque freinage et ses yeux brillèrent à l'idée de pouvoir dépasser son adversaire. Le chemin exigu n'aidait pourtant pas, mais Arin resta coller à l'arrière, comme si elle était attirée.


Tous les regards étaient fixés sur la Ford Mustang rouge. Les rues de la capitale n'avaient cessé de reconnaître cette auto, tout fans de courses illégales connaissaient la puissance et le potentiel qu'émanait la Ford. Néanmoins, personne ne savait réellement qui se trouvait derrière le volant. Et en réalité pas mal de mondes s'en fichaient royalement de savoir. Ce qui ne fut pas le cas du conducteur de la Maserati qui profita de son avance pour régler son rétroviseur de sorte à avoir une vue impeccable sur la jeune femme derrière lui.


Se rapprochant rapidement de la ligne d'arrivée, Arin se faufila difficilement jusqu'au côté du blond. Surpris, il cogna avec violence la voiture rouge, secouant la brune à l'intérieur qui eut du mal à se reprendre. Elle contrôla avec peine le volant, serrant les dents.


Enfoiré.


Gardant son calme, elle attrapa net le volant d'une main et de l'autre le levier de vitesse. Sans plus tarder, elle passa la seconde, son regard droit sur le concurrent devant. Derrière eux, la pauvre Skyper zigzagua entre les nombreux obstacles avant de freiner d'une traite, les roues pleines de boues.


Rattrapant in extremis l'inconnu, Arin l'examina en coup de vent. Ses cheveux blonds attaché en une petite queue-de-cheval, les yeux verts ainsi qu'un sourire en coin l'enragea. Il savait qu'il était observé, il en profita pour tourner son visage vers elle, lui lançant un sourire triomphant.


« –Si tu crois que je vais te laisser gagner aussi facilement, tu peux te foutre le doigt dans l'œil !! hurla-t-elle comme s'il pouvait l'entendre. »


L'étudiante prit énormément de risques, elle heurta à nouveau la voiture, n'hésitant aucunement à rayer sa propre caisse. Elle n'aimait pas perdre, jamais elle n'avait perdu, surtout pas face à un homme. Sa mère lui avait toujours appris, du peu qu'elle était présente, qu'elle n'était pas faible et au contraire, Arin ne l'était pas, elle était folle. Folle de rage de n'être seulement que deuxième. Folle à l'idée de pouvoir perdre cette course. Folle à en devenir violente, tamponnant à plusieurs reprises la Maserati qui vacilla quelques secondes.


« –Mais tu vas dégager oui ! »


Un cri de rage s'extirpa d'entre ses fines lèvres tandis qu'elle le dépassa, non sans fracasser le rétroviseur. Mais Arin n'en avait que faire, tout ce qui compter à cet instant fut la ligne d'arrivée, les hurlements du public, la victoire.


Arin s'échappa de sa voiture, elle scruta la pauvre carrosserie complètement enrailler et cabosser avant de finalement lever les mains en l'air. Une douleur au poignet gauche lui vint alors, c'était sûrement à cause du choc de tout à l'heure.

𝗞𝗜𝗡𝗚𝗦𝗟𝗔𝗬𝗘𝗥 •ᶜᵃˡˡ ᵒᶠ ᵈᵘᵗʸ•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant