Identification

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Le vampire est universellement reconnu par sa physionomie surnaturelle. Selon le folklore populaire, il est le plus souvent dépeint comme gonflé et rougeaud, parfois violacé, ou de couleur sombre. Ces caractéristiques sont attribuées à la consommation régulière de . En effet, du sang suinte de leur bouche et leur nez lorsqu'ils prennent du repos dans leurs cercueils alors que leur œil gauche demeure ouvert. À l'inverse, le vampire tel qu'il a été propagé par le cinéma, est blafard et pâle. Le du roman de , par exemple, apparaît d'abord comme un vieillard élégant, puis retrouve sa jeunesse au fil de ses absorptions de sang humain. Le vampire est par ailleurs couvert du avec lequel il a été enterré, alors que ses dents, ses cheveux et ses ongles peuvent avoir quelque peu poussé, bien que ses crocs ne soient généralement pas affectés.

Une est un signe d'activité vampirique selon les folklores.

L'identification d'un vampire comporte quatre étapes, correspondant aux phases de ses manifestations. Il s'agit de reconnaître des phénomènes bizarres dans un premier temps, en général des décès en cascade suspects. Lorsque plusieurs personnes dépérissent de manière étrange, à la manière d'une , le vampire est invoqué. Dans La Famille du vourdalak de , il est dit que le « vampirisme est contagieux » et que des décès multiples en sont le signe. L'explication est d'ailleurs souvent celle de la maladie qui passait au pour un signe d'activité vampirique ou de malédiction. Dès 1730, Jean Christophe Harenberg soutient que les vampires sont nés de l'imagination des malades, montrant que les signes du mais aussi de la ou de la sont proches de ceux attribués aux vampires, comme le visage rubicond.

L'arrivée d'un étranger à la physionomie ou au profil étranges (, denture de fer, incapacité à compter au-delà de trois, ancien métier exercé suspect - surtout ceux de boucher et de bottier) permet d'identifier un vampire. Chez les , les expressions « rouge comme un vampire » (« cervoni jak vesci ») et « gros comme un vampire » attestent de cette des étrangers à l'allure suspecte.

Les formes du décès sont le moyen d'identification le plus répandu. Si le corps du défunt est souple, son visage rougeâtre ou ses yeux ouverts (ou mi-clos), il passe pour un vampire potentiel. L'identification du vampire est également permise par le repérage de sa tombe. Il existe ainsi un grand nombre de rituels destinés à les identifier : en , une méthode pour mettre au jour une tombe de vampire consiste à conduire un jeune enfant vierge monté sur un lui aussi vierge, très souvent de couleur , excepté en Albanie où il est . Le cheval est censé marquer un changement d'attitude à l'approche de la tombe,. Par ailleurs, des trous apparaissant dans la terre au-dessus d'une tombe sont pris pour des signes de vampirisme. Les corps suspectés d'être ceux de vampires possèdent une apparence plus saine que prévue, mais ils présentent aussi plus de chair et moins de signes de décomposition. Un corps non décomposé après quelque temps en terre suffit à faire accuser le mort d'être un vampire, particulièrement pour la où la non-putréfaction est considérée comme un signe d'activité démoniaque, par opposition à la religion catholique qui y voit une intervention divine ou une béatification. De même, un corps nu signifie que le cadavre a dévoré son linge. Le est par conséquent l'expert privilégié dans l'identification des vampires. Dans quelques traditions, quand les tombes soupçonnées ont été ouvertes, les villageois ont souvent décrit le cadavre comme ayant du sang frais d'une victime partout sur son visage. L'une des preuves d'une activité vampirique réside aussi dans la mort inexpliquée de ou dans l'apparition de lueurs au-dessus de la tombe. Enfin, on peut reconnaître le vampire par les manifestations qu'il provoque, proches de celles d'un esprit frappeur comme le : chutes d'objets lourds au plafond, objets qui bougent ou .

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