Recueil de "poèmes" et "textes" sur la vie et l'amour

34. JE N'ARRIVAIS PAS

Je suis un homme hein!!

Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de l'homme en face de moi alors que j'étais assise au bar de l'aéroport, essayant de calmer mes nerfs avant le vol. Il était à couper le souffle... et imposant. Ses muscles se contractaient contre sa chemise noire et son jean bleu. Il avait des cheveux brun chocolat, des yeux vert foncé et une mâchoire qui aurait pu couper un diamant. Soudain, il a levé les yeux et nos regards se sont croisés. Une vague a déferlé sur mon corps, un sentiment incroyable que je n'arrivais pas à identifier...
« Dernier appel à l'embarquement pour le vol 2497 à destination de Paris », annonça-t-on au-dessus de nos têtes.
« Merde. » J'ai cligné des yeux, détournant rapidement le regard. J'étais en retard.
Et un vol de onze heures pour Paris était la dernière chose que je voulais faire la veille du réveillon de Noël. Mais ma mère m'avait suppliée de venir passer les fêtes avec elle et son mari. Je ne l'avais pas vue depuis plus de cinq ans.
Quand j'ai enfin atteint mon siège à l'arrière de l'avion, j'ai regardé l'homme qui occupait le siège à côté du mien. « Eh bien, bonjour. » Son regard a lentement parcouru mon corps de haut en bas, et il a souri.
« Bonjour », ai-je murmuré.
Ignorant Mr le Pervers, j'ai pris mon bagage à main et l'ai hissé dans le compartiment supérieur.
Soudain, j'ai senti des mains s'enrouler autour de ma taille et toucher la peau nue de mon ventre. J'ai tourné la tête et j'ai senti mes yeux s'écarquiller... C'était l'homme du bar.
J'aurais probablement dû le gifler, mais j'ai laissé mes yeux se fermer tandis que de délicieuses étincelles me traversaient. Je l'ai senti se pencher pour m'embrasser le cou, ses lèvres effleurant ma peau....
Un raclement de gorge m'a fait sortir de ma transe. J'ai essayé de m'éloigner, mais il a resserré son emprise sur moi, se penchant pour chuchoter : « Tu ne t'échapperas pas aussi facilement ».
Il s'est tourné vers mon voisin de siège, qui observait notre interaction avec agacement. « C'est mon siège maintenant. Prends mon billet. C'est en première classe. »
« Excusez-moi ? »
« Bouge », l'homme a poussé son billet dans les mains de Mr le Pervers. Et... il s'est exécuté.
Une fois que nous nous sommes assis, il a passé son pouce sur ma pommette, examinant mon visage. « Je m'appelle Grayson. Quel est ton nom, ma beauté ? »
Hébétée, je me suis entendu dire : « Belle ».
« Belle », a-t-il murmuré. « Ma Belle ».
Ses yeux étaient si beaux.
« Notre lien est fort, je le sens », a-t-il dit.
« Notre lien ? » J'ai dit distraitement.
« N'embrouille pas ta petite tête avec ça ». Grayson s'est alors penché à mon oreille et a murmuré les mots que je n'oublierai jamais....
« À moi », a-t-il grogné. « Ma compagne ».