XII. Le Soleil dans un médaillon

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Tu étais mon premier amour, malheureusement pas mon premier je t'aime. Je l'ai dit trop de fois, à trop de gens qui ne le méritaient pas. Toi, tu le méritais, car quand ils n'ont été que des épisodes de ma vie, tu étais un rayon de Soleil : éphémère mais lumineux. Et comme toute chose éphémère, notre histoire est derrière nous. Je ne serai jamais le dernier amour de mon premier amour, mais je n'en garde aucune tristesse. Il fallait que tu ne restes qu'un rayon de Soleil, pour ne pas noircir notre tableau de l'assombrissement qui suit inévitablement chaque rayon de Soleil en ce monde. Je préfère me souvenir de Paris et de ses monuments, des longs trajets, de nos danses et de nos courses effrénées par temps de pluie, de l'odeur de tes cheveux, des manèges lumineux de la fête foraine, de ta tête contre ma poitrine, de la couleur de tes yeux et de celle des couchers de Soleil.

Tu étais mon premier baiser, et mon seul regret fut de ne pas l'avoir fait perdurer. J'aurais voulu me rappeler cette sensation de tes lèvres sur les miennes, et la conserver dans un médaillon pour emporter toujours avec moi un peu de toi. J'aurais voulu garder ta douceur, ton rire, tes cheveux, tes yeux, tes mains, ton odeur, tout ce qui te faisait être toi, tous tes défauts. Ma plus grande crainte est que cette mémoire de toi ne m'échappe, peu à peu. Et cela arrivera, et alors seulement viendra la peine. Non pas celle de t'avoir perdue, mais celle d'avoir perdu ton souvenir. Car je n'ai plus besoin de toi. Et même si on dit que l'on ne devient jamais indifférent à une personne que l'on a un jour aimée, je suis maintenant prête à prendre mon envol.

Je te dis adieu, et chaque fois qu'un rayon de Soleil illuminera la pièce où je me trouverai, le médaillon de nos souvenirs me reviendra en mémoire.

12/23

Lost In The Night Sky - Poetry (recueil 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant