Les choses rentre dans l'ordre

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Voyant sa situation professionnelle précaire, l'état de maman et la comment notre famille se portait, papa décide de trouver un autre moyen pour nous sortir de cette impasse. Oui parce que s'en était une.
Il entreprend donc, de prendre le contrôle de la situation afin de pouvoir nous inscrire, pourvoir
aux soins de maman avant qu'il arrive le pire.
Il abandonne donc l'enseignement et commence à réfléchir à ce qu'il pouvait bien faire, pour sortir la
famille de ce bourbier. Il emprunte un autre chemin bien différent de son ancien Job.
C'est alors que soudain, il se lance dans les affaires
qui selon lui marchent très bien. En moins d'un mois, c'était comme un miracle. On ignorait ce
que notre père faisait concrètement, mais tout était redevenu à la normal et même bien plus.
Il essayait tout le temps de me rassurer parce que j'étais un peu sceptique quant à ce changement
brusque. Mais mon père était un homme bien et je lui faisait confiance et il fallait que je fasse fi de mes nombreux doutes.
La situation financière allait de mieux en mieux et l'urgence était la santé de maman. Papa l'a retransféré à nouveau au centre hospitalier et notre mère a été prise en charge.
Elle a commencé son traitement et au bout de deux semaines elle recouvrait petit à petit la santé. Je
me disais qu'après ces longs mois de maladie, de souffrance et de manque d'énergie, de crainte et de
peur, ça y est maman ne se rendra plus au marché de sitôt, elle pourra bien se reposer et récupérer.
Mais c'était sans compter sur son courage et son abnégation, qui se renouvelaient chaque jour.
Le médecin lui avait donné trois semaines, le temps de se rétablir pleinement et pour pouvoir reprendre
ses activités. Vous vous demandez sûrement si une femme battante et dynamique comme maman
pourra attendre trois longues semaines pour bouger, même si le médecin le lui a recommandé.
Figurez-vous que vous avez raison. Maman a déjà commencé ses courses après les deux premières
semaines alors qu'elle était en pleine convalescence. Oh cette femme qu'est-ce qu'elle est têtue.
Même quand j'essayais de lui faire comprendre qu'elle risquait de rechuter si elle n'obéit pas aux
prescriptions du médecin, elle me dit « Délia, ne t'inquiète pas pour moi. Tout ira bien regarde je suis
en pleine forme ». Nous avons tous fini par accepter.

On remerciait Dieu à en point finir, et chaque jour maman était plus rayonnante.
Tout allait bien. Papa nous a tous inscrit. Moi à l'Université Privée de Mosestown, Noémie et Emine au Lycée. Ce dernier était très enthousiaste à l'idée de portée sa nouvelle tenue, son nouveau cartable et
de toucher ses nouveaux livres. Il avait hâte de découvrir sa nouvelle vie scolaire. On a tous vécu cela. Le syndrome de l'entrée en 6ème.
Papa nous gâtait trois fois plus qu'avant. Ils mettaient tout à notre disposition. Certes, il
n'avait plus le temps comme avant mais on sentait à peine son absence tellement il était à l'écoute et à
nos petits soins.
Après nos inscriptions, les cours avaient déjà commencé et le premier trimestre tenait vers sa fin.
Nous étions en mois de Février et maman avait débuté un nouveau commerce, celui de pagne.
En fait, papa lui avait fait construit pour son anniversaire un grand magasin de pagne. Elle adore le commerce, c'est une business woman et elle sait très bien le faire en plus d'avoir un sens très aigu du marketing.

J'avais tellement peur pour maman. J'avais peur de ne plus pouvoir reprendre l'école et voilà que le bon Dieu ne nous a pas laisse tomber. Il a entendu les prières. Et ça y est tout est rentré dans l'ordre.

Mais jusqu'à quand?

Nos parents faisaient tout pour qu'on soit à l'abri du besoin mais, ont-ils coché toutes les cases pour l'éducation de leurs enfants?
Connaissant-ils vraiment le comportement de chacun de nous en profondeur?

Quelle famille !!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant