CHAPITRE 18

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~ANTONIO~

Je suis assis sur une chaise en plastique inconfortable dans la salle d'attente de l'hôpital. L'odeur antiseptique et les lumières blanches et froides accentuent mon anxiété. Je serre mon téléphone dans ma main droite, attendant des nouvelles des médecins.

Papa, je t'en prie, tiens bon.

Depuis la mort de maman, je déteste les hôpitaux. Ils ne promettent que de mauvaises nouvelles.

La porte de la salle d'attente s'ouvre, et une infirmière en uniforme bleu entre. Son visage affiche une expression neutre, difficile à lire. Je me lève précipitamment.

- Monsieur Moretti ?

- Oui, c'est moi. Comment va mon père ?

- Votre père a eu une crise cardiaque, mais il est entre de bonnes mains. Les médecins font tout leur possible pour stabiliser son état. Pour le moment, il est en soins intensifs.

Mon cœur se serre, mais je m'efforce de rester fort.

- Est-ce que je peux le voir ?

- Pas tout de suite. Il faut attendre qu'il soit stabilisé. Je vous conseille de vous reposer un peu, la nuit pourrait être longue.

J'hoche la tête, mais je sais que ne pourrai pas fermer l'œil avant d'avoir vu mon père.

- Tu vois ? Ton père va s'en sortir, me dit Ricardo en me tapotant l'épaule.

Ricardo est la seule personne que j'ai réussi à appeler.

Les heures s'étirent lentement. Enfin, après ce qui semble être une éternité, un médecin entre dans la salle d'attente. Je me lève immédiatement, l'espoir et la peur se disputant mon cœur.

- Vous êtes de la famille de Lorenzo Moretti ?

- Je suis son fils. Comment va-t-il ?

- Votre père est stable maintenant. Il est conscient, mais très faible. Vous pouvez le voir, mais soyez bref.

Je suis le médecin à travers les couloirs froids et stériles de l'hôpital. En entrant dans la chambre de soins intensifs, je vois mon père, pâle et branché à plusieurs machines.

- Papa, c'est moi, Antonio.

Mon père ouvre lentement les yeux et tente un faible sourire.

- Mon fils... Je suis désolé, mais je dois le faire. Pardonne-moi.

- Tu dois te reposer, papa. Je suis là. Tout va bien se passer.

Je prends doucement sa main, la serrant avec douceur, lui transmettant toute la force que je peux.

- Où... est Angina ?

- À la maison. Pourquoi ?

- Je veux.....

Le son strident des machines de surveillance cardiaque remplit soudainement la salle, faisant écho dans mes oreilles avec une intensité terrifiante. Le rythme cardiaque irrégulier de mon père résonne comme un écho sinistre dans la pièce.

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