𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷 : Ἑστία

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Je lui avais demander de me suivre pourtant.
Je lui avais demander.
Elle n'a pas voulu.
Elle a brûlé comme les autres.

Mes bras n'arrivaient pas à se retirer de ce décor si chaud. Ma maison.

Elle était ensevelie sous les flammes rouges. Mais ce n'était pas la seule.

- Camélia ! Hurlais-je a en perdre haleine

Le toit tomba brutalement.
C'était fini, elle n'était plus parmi nous.

Mes genoux vinrent trouver du réconfort face au sol. Comment pouvais-je ne pas pleurer ? Elle était ma sœur, elle partageait mon sang, et pourtant, je ne versais pas une larme.

Le feu me fascinait tant, il m'attirait, m'appelait.

-C'est donc comme ça que tout finit ? dis-je entre deux sanglots.

Torturée et complètement mutilée, j'avais réussi à provoquer l'incendie de l'orphelinat, ma sœur ne m'aillant pas suivit. Les flammes l'ont englouti sans aucun remords.

J'avais tué ma soeur.

Ses derniers mots tournaient dans ma tête aussi vite qu'une toupie à pleine puissance. Elle avait osé me répéter cette phrase « cours., je t'en supplie cours, sent ton cœur battre et ta vie enfin commencer, ne te retourne jamais, sous aucun prétexte. Ils sont partout ! »

Je n'avais tout de même pas été épargner de ce feu monstrueux. Enfin pas totalement. Mes genoux était carbonisé ce qui signifiait que je ne pouvais pas courir sur une trop grosse distance et pas à une très grande vitesse.

Je ne pouvais détourner les pupilles des ruines encore fumantes de mon ancienne maison. Les flammes dansaient encore dessinant mon enfer en un spectacle envoûtant. Je dois fuir cet endroit maudit et mon adrénaline suffit à couvrir ma douleur le temps de fuir.

La flamme intérieure qui alimentait mon désir de fuir brûlait plus fort que celle qui se trouvait devant moi. Je savais qu'il fallait que je laisse tout ça, alors d'un pas effréné je fuis et  me lança dans la nuit sombre. Le bruit de mes pas sur le sol faisait écho au rythme de ma course. Mes cheveux s'entremêlaient ensemble créant une coiffure qui témoignait de mon périple. Mes pieds étaient blessées par les écorces du sol ce qui ralentissait d'avantage la course déjà peu rythmée.

Après avoir courus quelques kilomètres , un lac apparu. Mes jambes allaient devoir s'y aventurer quitter à empirer mes blessures déjà bien ouvertes. Ma robe blanche n'était à présent d'aucune couvrance, d'aucune opacité. J'avais froid, faim, mal, soif, mais je me devais de m'enfuir. Pour allez ou ? Telle était là question. Pour y faire quoi ? Je n'en avais aucune idée, je devais juste courir, sans but précis.

L'eau avait par contre, complètement retiré la douleur de mes plaies. Elle m'avait apaisée et rassurée. Mes brûlures pouvaient enfin commencer à guérir.

Je m'assis pour reposer mes jambes. Mon corp était d'une froideur inimaginable. Étais-je entrain de mourir ?
Ma peau bleuté ne renvoyait rien de bon non plus, je demanderais de l'aide seulement lorsque que je parviendrai à atteindre à la civilisation.

Les remords arrivaient au fur et à mesure, et enfin le déni partit. Il est puissant, il nous donne de la force en nous faisant oublier que l'on vient de tout perdre. Et j'avais tout perdu.

A mesure que je recommençais à avancer, je commençais à apercevoir de la lumière. Le jour se levait et des bruits de voitures commençaient à se faire entendre.

C'était ma dernière chance,
la dernière fois que quelqu'un avait tenté de partir, elle dû vivre avec la peau bleu pendants plusieurs jour tellement elle avait été frapper par l'entièreté des croyants. Elle avait ensuite été brûlée sur certaines partits du corps. Nahad disait que la violence était là seul chose qui pouvait nous apprendre la vie. Elle n'avait que 11 ans. Ils n'auraient donc aucune pitiés pour moi, que je sois jeune ou vieille, le châtiment serait le même.

Un bruit résonna dans ma tête tandis que je tentais de décoincée ma robe d'une branche. Ce bruit là était différent, c'était une voix.

- Qui est la ? Gémissais-je tellement la douleur était forte.

- Il y a quelqu'un ?
Répondit enfin la deuxième voix
C'était un jeune homme je dirais, la voix n'avais rien de féminine ni de vieille. Nous devions avoir peu d'écart d'âge

- Quelqu'un m'écoute parler depuis tout ce temp ? Rigolait-il

-Ce n'était en aucun cas mon intention.. marmonnais-je comme si il ne devait pas m'entendre.

Il n'était pas dans mon champ de vision, un buisson touffue nous séparait. Je ne comptais pas le découvrir, je n'avais eu que très peu de contact avec l'extérieur.
Les seuls fois où j'avais pu avoir contact avec l'extérieur, c'était des hommes qui voulait nous marier avec leurs fils, je rencontrais donc souvent juste des familles.

- Je n'en doute pas, jamais personne ne vient ici, je viens ici pour prier, c'est plus tranquille.

- Tu es aussi l'enfant de Nahad ?

- Nahad ? Non, je prie Jesus si telle est la question.

- Jesus ? Me questionnais-je

Plus la discussion avançais, plus ses pas faisaient de même. Je l'entendais faire craquer les feuilles sous ses pieds. Les miens reculaient donc, signe que je n'étais point à l'aise avec son attitude.

Puis, en une fraction de seconde , ses yeux se posèrent sur moi. Son regard tomba sur les cicatrices qui marquaient ma peau. Les blessures encore fraîches laissaient échapper des gouttes de sang. Je sentais son regard scrutateur, comprenant la douleur que je portais.

-Akiran, je m'appelle Akiran Bolkonski

-Hestia, Hestia Kostas

- Kostas, comme les sœurs Kostas ?

A l'entente du nom de ma mère, je me figea.
Il prit mon bras comme si il n'était pas effrayé par mon corps, comme si tout ce qu'il se passait était normal.

- Hestia, dit moi ce qu'il t'arrive, tu ne t'es pas infliger seule tout ça, je suis au courant pour l'incendie, tout ira bien

- Je voulais juste que tout s'arrête.

- Tu n'y es pour rien, cet incendie c'est déclencher seul. Cependant, tu dois être la seule à avoir survécu. Toutes mes condoléances.

Tout était flou dans ma tête, et cela devait sûrement ce voir. Il n'avait aucune idée de mon implication dans cet incendie, j'étais tout à fait innocente à ses yeux. Pour lui, je n'étais que la petite victime du petit feu qui justement avait fuis les flammes.

Mais il ne savait pas que j'étais les flammes.

BURN MY SKINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant