Chapitre 9 - Elisa

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Ma semaine me parait interminable, Thomas et moi, on s'appelle tous les soirs pour passer des heures au téléphone.

Il me manque tellement, mais au vu de l'ampleur de son planning, impossible pour lui de passer à la maison.

Il est vrai que j'aurai du mal à ne pas l'embêter, notre au revoir de dimanche soir était très chaud, nous n'aurions pas été dehors, la soirée aurait encore une fois dérapé, il a le don de m'affoler dès qu'il pose ses mains sur moi.

Lundi soir, j'ai téléphoné à Paul, il est parti en vacances à la montagne pour se reposer. C'est vrai que c'est dernier temps, je le trouve extrêmement fatigué, cela lui ferait le plus grand bien, même si mon père de cœur va vraiment me manquer. Je voudrais partager avec lui mon bonheur d'être enfin heureuse auprès d'un homme.

En attendant qu'il rentre, je vais lui envoyer des dizaines de photos pour le tenir au courant de l'évolution de notre couple.

Je passe donc ma semaine à bosser la journée et à lire le soir quand je ne suis pas au téléphone.

J'ai hâte d'être vendredi, Anthony, Céline et Maxime viennent aussi, ce qui promet d'être encore une super soirée. Je les emmène à la patinoire d'Aubagne ou j'avais mes habitudes là-bas avec ma meilleure amie.

J'ai d'ailleurs rencontré Louise pendant une soirée sur place, on ne s'est plus quittée jusqu'à ce qu'elle déménage sur Paris.

La patinoire compte aussi une salle bar before, des soirées à thème y sont organisées les samedis soir, mais il y a toujours trop de monde, vendredi seuls les habitués seront présents, nous serons plus tranquilles.

Vendredi arrive enfin, Thomas doit passer vers dix-neuf heures, après mon service de midi, je vais faire quelques courses et à peine rentré à la maison, je commence à cuisiner.

Ce soir, je prépare des lasagnes maison accompagnées d'une salade verte. Vers dix-huit heures, j'enfourne mon plat et file sous la douche.

J'ai longtemps hésité pour ma tenue, j'opte pour une jupe noire, un joli haut rouge, les manches sont comme un voile, j'adore l'effet qu'il peut faire quand je suis sur la glace.

Je prépare un sac ou j'y range un legging, des gants et des guêtres en laine pour éviter d'avoir trop froid.

Il est dix-huit heures quarante-cinq, je m'apprête à descendre quand on toque à ma porte, je suis surprise de découvrir mon petit ami sur le palier.

—Mais que fais-tu là ?

—Quoi ? Tu veux que je reparte ? me taquine-t-il.

—Non, non mais comment es-tu entré ?

—Quelqu'un sortait donc j'en ai profité.


Je me jette à son cou pour l'embrasser, il m'a tellement manqué. Je retrouve son parfum, ses bras, ses lèvres. Je peux le dire maintenant, je suis amoureuse de lui.

Je me décale pour le laisser entrer, il est encore plus beau que le week-end dernier, vêtu d'un costume gris, un polo noir à col roulé, il dégage une aura tellement charismatique.

—Hum, quelle bonne odeur !

—Lasagne ! J'espère que tu aimes ?

—J'adore, tiens, c'est pour toi.


Il me tend un petit paquet rectangle emballé dans du papier kraft. Je suis très étonnée, l'attrape et commence à ouvrir le paquet. Je découvre un livre, le dernier tome d'une saga que j'adore. Je devais aller l'acheter à la librairie du coin, mais il était en rupture de stock, Thomas était justement au téléphone avec moi à ce moment-là.

Aux couleurs d'AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant