SS - Mon enfance - 2

67 10 14
                                    

Nous étions le 24 juillet, le jour de mon anniversaire. Je fêtais mes 9 ans.

Ce n'était pas un jour particulier en soi. On peut même dire que c'était un jour comme les autres.

Au programme, je devais pratiquer plusieurs techniques de judo, ainsi que plusieurs répétition de jabs.

Mes coups ne devaient pas simplement être bon, ils devaient être parfait.

Après ça, étude mathématique et mécanique. En soit, une journée banale.

Après, la banalité dépend fondamentalement de notre être profond. Ce qui est banale pour l'un, n'est pas forcément pour l'autre. Je ne veux pas généraliser pour tout le monde.

Par exemple, je ne pense pas qu'un enfant de 9 ans aurait de telle pensées philosophique.

- "Kiyora, chéri."

Je sentis une douce voix m'appeler alors que j'étais plongée dans la lecture d'un des nombreux romans qu'y mes étaient donnés comme devoir.

Un moment, j'ai fini par apprécier la lecture. Je suppose que c'est comme le tabac. Au début ça fait mal à la gorge, mais avec l'habitude, on peut fumer 3 paquets par jours. Ce forcer peut parfois avoir du bon. Heureusement pour moi, je fus façonné dès la naissance.

En tournant la tête, j'aperçus le visage d'une femme que je ne connaissais que trop bien, ma mère.

Elle repose sur le canapé avec une grâce céleste, semblable à une déesse d'été échappée d'un tableau éthéré. Sa robe légère, un voile tissé de rêverie, épouse délicatement ses courbes, et chaque pli semble murmurer des sonnets d'élégance. Les longs cheveux noirs, tels des fils de minuit, s'épanouissent comme une cascade sombre et mystérieuse, encadrant un visage qui incarne l'essence même de la beauté.

Son regard, une constellation d'éclats d'ébène, reflète une profondeur d'âme qui m'attire comme une force magnétique. Dans cet écrin de sérénité, elle émane une aura apaisante, comme si chaque souffle était une brise caressante qui dissipe les soucis du monde extérieur. Les contours de son être semblent dessiner une poésie silencieuse, une symphonie visuelle qui éveille des émotions douces et intimes.

Chaque détail, chaque nuance de sa présence, évoque une admiration qui transcende les simples mots. Elle devient la muse de l'instant, une incarnation de la beauté pure.

Comme attiré par cette image, je m'avance vers elle, et trouve refuge sur ses genoux.

Elle me regarda avec tout l'amour du monde. Elle me serra contre elle. Je voulais que ce moment dure pour toujours.

Mère - "Chéri, tu t'en sors avec tes cours ?"

Elle montra une inquiétude que je ne compris pas. J'ai donc hoché la tête pour la rassurer.

Mon programme commençait à devenir de plus en plus compliqué, et je le voyais.

Mais je ne pouvais pas baisser mon rythme. Je devais m'adapter, évoluer. Le monde n'en a que faire que je sois faible. Je ne pouvais pas rester sur place à pleurnicher sur moi même.

Mère - "Dans ce cas, je suis rassuré."

D'un sourire qui traduisait l'amertume et la tristesse, elle me caressa délicatement la tête. La chose qu'elle aimait faire était de jouer avec ma frange. Je trouvais ça agréable, alors je n'ai rien dit.

En y repensant, est-ce que je trouve ça agréable seulement parce que c'est ma mère qui le fait ? C'est sûrement le cas, mais je m'en contre fiche.

Cependant, elle semblait plus inquiet que d'habitude. Que devais je en déduire ? Aurais-je une épreuve particulière aujourd'hui ? Voulaient ils tester mes capacités plus en profondeur ?

Le cynique: cote fanfiction ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant