WITH YOU

CHAPITRE 21

~ANTONIO~

Chaque fois que j'essaie de chasser ce message de mon esprit, je n'y parviens pas. Il me tourmente depuis que je l'ai reçu. C'est peut-être simplement un ancien petit-ami nuisible parce que si elle voyait un homme, je le saurais.

L'idée qu'un autre homme puisse la toucher me rend fou.

Elle est chez son père aujourd'hui. Je vais essayer de finir le travail plus tôt pour avoir une conversation sérieuse avec elle.

Dis simplement que tu veux la voir.

- Tu envisages sérieusement de garder Alexy comme ton bras droit ? me demande Ricardo, ce qui me ramène brusquement à la réalité.

Je viens de rencontrer Edward, et il a compris ce que cherchaient ceux qui ont publié l'article sur l'incident au gala. Il a finalement accepté de collaborer avec nous.

- Je pense que oui. Qu'en penses-tu ?

- C'est ta décision, mais tu sais que je n'ai jamais vraiment apprécié cet homme.

- Je sais. Mais je vais le suivre de plus près pour voir.

- D'accord.

Alexy était le bras droit de mon père. Dès sa première rencontre avec Ricardo, il a émis des réserves à son sujet. Ricardo a toujours été comme ça, mais jusqu'à présent, Alexy n'a rien fait de compromettant. Mon père le respectait beaucoup, donc je pense qu'il serait sage de le garder comme bras droit.

Mia entre brusquement, faisant claquer la porte contre le mur. Son visage est livide, ses yeux écarquillés de terreur, et ses mains tremblent si fort qu'elle peine à les tenir immobiles.

- Qu'est-il arrivé ? demandé-je en fronçant les sourcils.

Mia inspire profondément, sa poitrine se soulevant rapidement. Elle ferme les yeux un instant comme pour rassembler son courage, puis les rouvre.

- C'est Angina ! Elle a été kidnappée !

Les mots résonnent dans la pièce. Mon cerveau peine à les traiter correctement pendant une fraction de seconde, avant que la réalité ne me frappe de plein fouet.

- Kidnappée ? répété-je stupidement, mon esprit tentant désespérément de comprendre.

- Comment le sais-tu ? Les ravisseurs t'ont contactée ? demande Ricardo.

- Non ! C'est Clara, la meilleure amie d'Angie, qui vient de m'appeler.

Je la scrute à la recherche d'un soupçon d'humour sur son visage. Mais il n'y a rien. RIEN. RIEN. Elle est sérieuse.

C'est impossible.

La panique envahit mon esprit. Des images d'Angina, terrifiée et en danger, défilent devant mes yeux. Ma gorge se serre, rendant ma respiration difficile. Une douleur sourde s'installe dans ma poitrine, comme si mon cœur était serré par une main invisible.

- Antonio ! Il faut qu'on y aille, s'écrie Mia.

- Où est-elle ? réussis-je à articuler.