Elle parlait toujours beaucoup, elle parlait pour ne rien dire pour éviter d'exprimer des choses qui pourraient la faire pleurer. Elle ne s'arrêtait jamais de parler, même en mangeant, en marchant, en courant, partout, tout le temps, à chaque instant. Elle parlait jusqu'à ne plus avoir de souffle. Elle n'était pas jolie, pas laide non plus, elle n'était pas grand chose d'ailleurs. Elle n'avait pas de but précis dans la vie, elle avançait les yeux bandés. Elle rigolait toujours, presque autant qu'elle parlait. Elle souriait, on ne voyait que son sourire à des kilomètres à la ronde. Elle n'avait plus que ça, son sourire aussi. Contrairement à ses mots, il ne voulait rien dire lui, il était là, toujours là mais il était faux.
Elle aurait tué quelqu'un pour ne jamais devoir expliquer pourquoi ses yeux étaient tristes. Elle avait des amis, des gens sur qui elle pouvait compter, pas beaucoup, mais assez pour ne pas se laisser mourir. Malgré ce qu'elle pouvait croire, elle aimait beaucoup de choses. Elle aimait les bougies, les couchers de soleil, sa Charente, ses amis, la compagnie de jolies personnes, les livres, les mots, les chaussons, les lampadaires, le ciel, sa famille, sa couette, le thé, et le sucre. Elle aimait même l'amour. C'était son plus gros défaut, elle adorait aimer les autres. Parfois, elle croyait même aimer des gens parce qu'elle adorait cette sensation alors qu'en vérité, aucun sentiment amoureux ne l'envahissait jamais. Pourtant un jour, elle a rencontré un garçon. Un garçon qui ne valait rien non plus. Qui n'avait lui non plus pas grand chose de valable sur cette Terre. Il avait mal au cœur. Ils avaient mal à leur monde. Et tout naturellement, ils sont aimés l'un l'autre, parce qu'ils n'arrivaient pas à s'aimer assez eux-mêmes. Ils ont fait un bout de chemin ensemble. Ils se séparaient parfois, ils se faisaient du mal pour mieux se guérir. Ils se haïssaient pour mieux s'aimer. Ils ne valaient pas plus qu'avant. Ils étaient fous amoureux l'un de l'autre, ce n'était pas simple, pas évident, trop compliqué, trop instable, c'était biscornu. Elle était une bombe et elle explosait souvent. Puis, il est parti et elle l'a oublié. Elle l'a oublié dans le sens où le matin, elle ne pensait pas à lui, où son cœur ne battait plus quand il était là. Elle ne l'aimait plus parce que quelqu'un d'autre lui avait appris à s'aimer elle-même. À partir de ce jour où elle eut rencontrée cette personne-là, elle comprit que sa vie était gagnée. Qu'elle avait réussi, le bonheur était là. Elle avait, grâce à lui, et ce fut la plus belle rencontre de sa vie.
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Liberté.
PuisiLes mots, ne sont pas seulement de simples mots. Chaque mots raconte une histoire. Écrire, ce n'es pas seulement écrire, c'est aussi être libre. Je n'écrierais pas une histoire, j'écrierais plusieurs petites textes. 1 au bout de 10 vue sur chacun.