Chapitre 50 ( Edvin )

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Cela fait maintenant deux mois que je sais pour l'espèce de "pouvoir" que détient June. D'après ce que je sais, elle n'a toujours pas revu Louis depuis ce fameux jour. Elle a tellement peur de lui expliquer la raison de son évanouissement qu'elle l'évite en continu, en répondant à peine à ses messages.

Je lui écris moi-même de temps en temps pour le tenir au courant, mais il s'inquiète sincèrement pour ma petite sœur.
Il me demande aussi ce qu'elle compte faire pour leur projet de chanson, mais June a vraiment voulu tout interrompre. J'espère tout autant que lui qu'elle va bientôt comprendre que lui non plus ne la jugera pas...

À propos du tournage, le dernier jour approche à grand pas. Il me semble qu'on aura terminé de tourner demain ou le jour d'après, ça dépend du temps qu'on a pour aujourd'hui. Nous jouerons la dernière scène demain si tout est normal.

C'est de plus en plus dur de me mettre dans la peau du personnage et de tourner les scènes où je suis en conflit avec Omar. Je n'arrive pas à lui faire du mal ou a lui dire des mots méchants que je ne pense pas du tout.
Pour la scène qu'on va tourner tout à l'heure, c'est lui qui blessera Wilhelm.

Nous nous mettons en place dehors, devant chez Simon. On peut ressentir une vraie tension entre nos deux personnages.
Je me place face à Omar pour lui parler de l'interview où Wilhelm annonce que ce n'était pas lui dans la vidéo. Le moment où Wilhelm trahit Simon.

Simon me dit qu'il ne veut pas être caché, qu'il ne veut pas juste être mon secret. Il comprend qu'il faudra du temps à Wilhelm pour qu'il se comprenne déjà lui-même, mais il ne peut pas attendre jusqu'à ses 18 ans dans l'ombre du prince.

Il me faut plusieurs prises avant d'arriver à vraiment me mettre dans le rôle du personnage. J'essaie de m'imaginer que Omar me dise ça pour de vrai et pas seulement pour la série, et de vraies larmes me coulent même des yeux à ses mots tranchants.  À la fin de la scène, mon petit ami me prend à part pour me parler.

« Ça va Edvin ? Tu ne devais pas pleurer dans la scène de base... » me demande t-il, inquiet pour moi.

Comme il est mignon.

« Bien sûr ! Oui je me suis imaginé que tu me disais ça réellement et ça m'a carrément fait pleurer pour de vrai. » je le rassure.
« J'ai eu peur, j'ai cru que tu n'étais pas bien ou quelque chose dans le genre... » dit-il en soupirant de soulagement.
« Ah ! Non, pas du tout ! »

Il garde quand même son air inquiet et m'inspecte strictement le visage. Je le prends par la taille après avoir vérifié que personne ne comptait entrer dans la salle où nous nous étions réfugiés.

« Tu es trop gentil à te faire du soucis pour moi... » je lui dis sans un sourire en coin.
« C'est normal, je t'aime ! » me réponds t-il en souriant lui aussi.

À ses mots, je me sens encore une fois piquer un fard. Il me faut toujours autant d'effet même après tout ce temps.

« Moi aussi je t'aime Omar...et bien plus que toi ! »
« Ça m'étonnerait... »

Je me penche vers lui pour l'embrasser tendrement ( mais aussi pour le faire taire ).

"Je l'aime" est tout ce que je pense pour le restant de la journée.

* Fin du chapitre *

Merci d'avoir lu !

You're so talented, sweetie ! 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant