Épilogue 2 et fin ( Omar )

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Je sonne à la porte des Ajelsson, le nouveau nom de famille de June, et c'est un Edvin totalement crevé qui m'ouvre, son beau visage marqué par de longues cernes noires.

« Oula... La nuit n'a pas été très bonne je crois. » je dis avec un sourire crispé.
« Oh, crois moi, pas que la nuit. » il me répond avec un rire nerveux.

Il se décale pour que je puisse entrer chez ma chanteuse préférée et son mari. Ils sont partis en voyage en amoureux pendant un weekend en France, à Lyon, là où June a toujours rêvé d'aller. Et Edvin s'est gentiment proposé pour la garde de Walter et Leo, leurs deux enfants -ou plutôt leurs deux petits monstres- de 6 et 4 ans. Mais je crois que là, il regrette un peu...

On est dimanche, et je viens aider mon chéri à garder ces deux tornades ambulantes. En fait, je me rends compte qu'ils ressemblent étrangement à Félix, surtout Leo. Malgré son jeune âge, le garçon ne cesse de courir dans tous les sens et peut être tout aussi adorable qu'épuisant.

« Je te jure Omar que je suis bien content de te voir... Si tu savais tout ce qu'il s'est passé, tu n'en reviendrais même pas... » il dit en s'effondrant sur le canapé au milieu du grand salon.

Je laisse échapper un léger rire, mais je me retiens en voyant le regard noir que Edvin me lance. Je m'assieds à côté de lui et il vient poser sa tête sur mes genoux.
Je passe ma main dans ses cheveux doucement, descendant un peu sur son visage en passant. Il soupire de soulagement et je sens bien qu'il se détend petit à petit.

« Repose toi bébé, je suis là pour toi... » je lui murmure.

On reste comme ça un petit moment, les yeux d'Edvin se ferment lentement. Il devait vraiment être fatiguée pour s'endormir en plein milieu de la matinée... Je vois qu'il est dans le monde des rêves à sa respiration qui se fait plus régulière.
Je continue mes mouvements de main, déposant de petits baisers sur son front de temps en temps.

Même pas quinze minutes plus tard, j'entends des bruits de pas résonner à l'étage, et je devine que les deux garçons sont réveillés.
Ils commencent à dévaler les escaliers bruyamment, et s'arrêtent net quand ils nous aperçoivent. Je leur fais les gros yeux pour qu'ils fassent moins de bruit, et ils finissent de descendre tout doucement sur la pointe des pieds, me faisant sourire.

« Tonton Omy ? Est-ce que... » commence Walter en chuchotant lorsqu'il arrive jusqu'à nous, mais je lui fais signe d'attendre.

Je me décale légèrement pour pouvoir me lever, toujours en tenant la tête d'Edvin au même niveau, puis je la dépose prudemment sur un oreiller et je place une couverture sur lui pour qu'il soit à l'aise.
Je fais un geste de la main pour indiquer aux enfants de me suivre, puis je les entraîne dans la cuisine.

« C'est bon, vous pouvez parler, mais pas trop fort. Il faut pas réveiller Tonton Vin. » je leur dit à voix basse.
« Oui oui Tonton Omy. » murmure Leo en acquiescant vivement de la tête, vite suivi par son grand frère.
« Mais du coup est-ce que... est-ce que on peut prendre de la pâte à tartiner au chocolat que Maman elle a acheté pour nous au magasin euh...l'autre jour pour le petit dej ? » demande ensuite celui-ci.
« Si Maman vous a dit oui, alors c'est oui... » je réponds et ils commencent à sauter de joie silencieusement.

Je les aide à préparer leur petit déjeuner, puis ils mangent goulûment, me faisant rire. Ils en profitent pour me raconter certaines anecdotes d'hier et je commence à mieux comprendre l'état d'Edvin de ce matin. Ils lui ont fait subir de véritables épreuves...

Environ une heure plus tard, ils sont tous les deux propres et habillés, alors nous sortons jouer dans le jardin. Après une partie de loup couleur enflammée et le début d'une autre, je vois mon copain émerger de la porte d'entrée. Il se frotte les yeux comme un enfants, et je fond devant cette vue adorable.

« Alors, cette sieste matinale ? » je lance, accroché à la gouttière parce que la couleur demandée était le gris.
« Euh...reposante, mais trop courte. » il répond en grimaçant.

Je ris légèrement et lorsque la couleur change pour devenir bleu, j'en profite pour aller enlacer Edvin et son pull justement bleu. Il me serre fort dans ses bras, plongeant sa tête dans mon cou, et je lui donne un bisou sur la joue.

« Merci d'être venu à ma rescousse. » murmure t-il, et je souris.
« Avec plaisir, je ne pouvais pas ignorer ça... Tu avais l'air si désespéré... »
« C'est vrai que quand je t'ai appelé hier le moment était critique. »
« Ouais, ils m'ont raconté...deux trois trucs. »
« Tonton Vin, tu joues avec nous ? » crie Leo depuis l'autre bout du jardin, en train de toucher le perchoir à oiseaux peint en bleu.

Je sens mon petit ami soupirer contre ma peau, mais il grommelle quand même une réponse positive, satisfaisant les deux enfants.

« Courage bébé, ça se termine cet après-midi... » je lui rappelle.
« C'est trop loiiin... » gémit Edvin.
« Allez...faut toucher du rouge maintenant ! » s'exclame Walter, qui joue le rôle du loup.

Edvin se met à courir mollement vers le toit de la maison pour toucher l'endroit où il est assez bas pour qu'il puisse l'atteindre, mais Leo est bien trop petit pour faire ça.

« C'est pas juste, y'a rien de rouge ! » se plaint-il justement.
« Je suis le loup, je décide. »

___

Après une journée bien remplie de jeux de toutes sortes, nous entendons enfin la porte d'entrée s'ouvrir, signe du retour de Louis et June. Lorsqu'elle me voit, celle-ci court dans mes bras comme à l'ancienne.

« Omar, quel plaisir de te voir ! »
« De même Junie ! »
« Si je peux me permettre, parce que bien sûr tu es toujours le bienvenu ici, mais qu'est-ce que tu fais là ? » elle demande en inclinant la tête d'un air curieux.
« J'ai reçu un appel à l'aide. »
« Oh. »

Elle jette un regard à Edvin, qui hausse les épaules l'air de dire "c'est pas moi".

« Maman, Papa ! » s'exclament les deux petits en courant vers leurs parents.
« Mes p'tits chéris ! Vous m'avez tellement manqué ! » fait June en embrassant de partout ses deux gosses.
« Alors comme ça vous avez fait tourner Tonton Vin en bourrique ? » demande Louis, qui vient d'entrer dans la maison, d'un ton amusé.
« Nan, on s'est bien amusés avec lui et Tonton Omy ! » répond Walter d'un ton, lui, innocent.

Je ris devant leur réaction. Ils ressemblent bien à June, et même un peu à Edvin. J'aime beaucoup trop ces gosses.

« Bon, puisque vous êtes là, on va y aller nous... » annonce mon amoureux, toujours épuisé.
« Ouais, à bientôt... Et merci encore ! » elle nous lance.

Nous montons dans la voiture, puis nous rentrons enfin à la maison. À notre maison. Une fois arrivés, Edvin dodeline déjà de la tête.

« Je sais pas toi, mais moi je suis pas contre une autre petite sieste... »

En disant ça, il s'effondre sur notre lit tout habillé et cette fois-ci je fais de même. Il s'endort en deux minutes et je ne tarde pas à le rejoindre dans son sommeil profond. C'était quand même une bonne journée...

* Fin de l'histoire ( et vraiment cette fois !! ) *

Merci d'avoir lu !

___

Je suis choquée d'avoir terminé cette histoire, c'est une aventure qui a commencé il y a 7 mois déjà, en novembre 2023, mais j'ai l'impression que c'était hier... Enfin bref merci encore à ceux qui ont suivi jusqu'au bout, et j'espère que vous aurez apprécié ces deux épilogues tout doux !

Au plaisir de vous revoir dans mes autres histoires, bisous
L 💜

You're so talented, sweetie ! 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant