Épilogue 1 ( Edvin )

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« Mais June, comment tu veux que j'arrête de stresser ? »
« Ed... C'est moi qui me marie et pourtant je stresse moins que toi. »

Même avec ces mots, je n'arrive toujours pas à y croire. Ma petite sœur chérie se marie ! Je suis encore choqué, ça n'a pas changé depuis qu'elle me l'a annoncé, il y a pratiquement un an et demi. J'ai cru que ma mâchoire allait se décrocher, heureusement que Omar était là pour me soutenir émotionnellement.

Celui ci est d'ailleurs à l'entrée de la petite salle où June et moi sommes depuis un petit moment déjà. Il a un énorme sourire sur le visage et ne semble pas stresser pour le moins du monde.
Il s'avance vers nous et me prend doucement la main.

« Bébé... qu'est-ce qu'il se passe ? » il demande avec de l'inquiétude mélangée à un peu d'amusement dans la voix.
« Il se passe que cet idiot est totalement angoissé pour rien alors que ce n'est même pas son mariage. Et qu'il commence à me mettre la pression en passant. » June répond à ma place en me lançant un regard désapprobateur.

Mon amoureux me presse la main en faisant de légers cercles sur mes phalanges, et ça me rassure un peu. C'est vraiment le seul qui arrive à me calmer ces derniers temps. Il me sourit tendrement, et je lui rend.

« Bon les petits chéris c'est bien beau tout ça mais il faut peut-être qu'on y aille là, non ? » marmonne ma sœur.
« J'ai pas besoin de pouvoir lire dans tes pensées pour savoir que t'es quand même un peu nerveuse... » je dis, sûr de moi.
« Oui mais au moins moi j'ai une raison, je me marie je te rappelle... »
« Euh juste si je suis venu ici de base c'est pour vous dire que tout est prêt et que tout le monde vous attend. » nous signale Omar.
« Oh mon dieu... » je gémis en broyant la main de mon petit ami.

Ce dernier me caresse doucement le dos pour me calmer. Il sait à quel point je peux angoisser très facilement, mais là, c'est bien pire que d'habitude. Je lui souris d'un air reconnaissant, puis je me tourne vers June.
Elle est juste magnifique dans son éclatante robe de mariée : elle est blanche mais vire sur le bleu pâle à certains endroits, rappelant celui des yeux de son fiancé et futur mari.

« Bon, quand faut y aller... » je grommelle, faisant sourire les deux chanteurs.
« Allez Ed, tout va bien se passer, j'en suis persuadée. » elle me rassure.

Je soupire nerveusement, puis je lui tends mon bras pour qu'elle puisse s'y accrocher fermement. Je jette un dernier regard angoissé vers mon copain, qui me rassure silencieusement d'un signe de tête.

Nous remontons l'allée fleurie sous les yeux émerveillés des spectateurs et surtout sous le regard amoureux de Louis. Je sens aussi les beaux yeux noirs de Omar posés sur moi, ce qui me permet de trembler un peu moins.

Je rejoins Maddie, la témoin de Louis, sur les chaises au premier rang. Je suis fier d'être le témoin de June, même si ma nervosité pourrait montrer le contraire. La deuxième de la famille du fiancé me sourit, l'ait un peu stressée elle aussi. Enfin quelqu'un de normal ici...

Le prêtre parle beaucoup, un peu trop à mon goût. En fait je crois que je n'écoute plus trop ce qu'il se dit quand je vois Omar s'avancer vers les micros pour faire un discours pour les presque mariés.
Je ne m'en rends compte que maintenant, mais il est juste incroyablement beau, encore plus que d'habitude. Son costume violet pâle lui va à merveille, et j'ai l'impression de pouvoir exploser d'amour pour lui quand il me jette un regard heureux.

Maddie et moi apportons les anneaux qui les lieront pour toute la vie, et après avoir prononcé le serment du mariage et s'être passé la bague au doigt, ils s'embrassent fougueusement. Tout le monde applaudit, moi particulièrement fort, puis ils descendent du mini estrade sous les fleurs blanches jetées de tous les côtés.

C'est beau. C'est tout ce à quoi je peux penser quand je les vois marcher, un grand sourire euphorique sur le visage, plus qu'heureux. Je les comprends.
Peut-être qu'un jour ce sera au tour de Omar et moi... Je souris à cette pensée, mais je secoue la tête. Là, il ne s'agit pas de moi, mais de ma petite sœur adorée.

Je sors à leur suite et je rejoins Omar, puis je vais voir mes parents. Ils sont souriants eux aussi, comme beaucoup de gens actuellement. Ma mère essuie une larme de joie pendant que mon père lui dit des mots doux. Ça a toujours été l'amour fou entre eux, et ça ne s'est jamais arrêté.

J'ai mis du temps à accepter l'idée que je devrais un jour parler de Omar -et donc de mon homosexualité- à mes parents, même si j'en ai déjà un peu dit à ma mère. J'y ai longuement réfléchi et j'en ai beaucoup parlé avec lui, et avec June aussi. Ils m'encourageaient tous les deux à prendre mon temps, à le faire quand je le voudrais. Et je me suis dit que ce jour était enfin venu.

« Maman, Papa, je crois que je ne vous ai jamais fait rencontrer Omar. »

Ils lèvent la tête vers moi, surpris. Enfin, plus mon père que ma mère. Celle-ci a les coins de sa bouche qui se relèvent encore plus pour afficher une expression espiègle. Je comprends tout de suite qu'elle a deviné. Et je crois que ça fait un moment qu'elle n'attendait que ça.

« Oh, et qui est donc ce charmant jeune homme ? » demande t-elle, curieuse.
« Eh bien, c'est...mon...petit copain. » j'annonce, hésitant mais fier, m'accrochant à la main de celui-ci.
« Echanté, Madame, Monsieur. » fait Omar poliment.

Les yeux de mon père s'écarquillent, mais son choc laisse vite la place au même sourire que ma mère. Je soupire de soulagement intérieurement.

« Enchanté Omar. Alors, dis moi, mon fils n'est pas trop envahissant ? » il demande en riant de sa grosse voix, me faisant rougir.
« Papa ! Commence pas ! » je m'exclame, gêné.
« Envahissant...? » répète mon petit ami, l'air amusé.
« Oh, tu sais, quand il était petit... »

Je me cache les yeux sous la gêne pendant qu'il enchaîne anecdote sur anecdote de mon enfance, sous l'air malicieux d'Omar -je sais qu'il va me ressortir tout ça quand ça l'arrangera bien-sûr qui acquiesce vivement de la tête.

Malgré tout, je suis joyeux. Entouré de ma famille et de l'homme que j'aime le plus au monde, je ne peux être qu'heureux.

* Fin de l'épilogue 1 *

Merci d'avoir lu !

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Plus que un épilogue...

You're so talented, sweetie ! 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant