Chapitre 33

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* 21 août 2022*

Aujourd'hui est un jour particulier. C'est l'anniversaire de papa. J'évite généralement d'y penser et d'en parler. C'est mieux ainsi.

Il n'y a que Pierre et Kika qui savent que le 21 août, le 27 février et le 5 octobre sont des dates qui sont particulièrement dures à vivre.

D'habitude je reste à la maison avec un pot de glace mais cette année je n'avais même pas remarquer la date approcher jusqu'à ce matin en me levant.

Il est 3h46 et c'est absolument pas une heure pour réveiller le pilote encore bien endormi à mes côtés.

C'est alors doucement que je me réveille, que je me rhabille et que je sors du lit afin de rejoindre le jardin de la maison.

Je m'assieds dans l'herbe et je laisse quelques larmes coulées de chaque côté de mon visage.

Bordel que ça fait mal, même après tout ce temps...

Je passe plusieurs minutes à rêvasser en me remémorant les doux souvenirs que je partageais avec mon père.

Les balades à vélo, les jeux de sociétés, les voitures, la formule 1 a la télé chaque dimanche de grand prix et la balançoire. Évidemment, toujours cette foutue balançoire.

Je suis alors expulsée de ces souvenirs par la sonnerie de mon téléphone.

Je me ressaisie vite et déverrouille l'appareil afin de voir qui m'appelle à cette heure ci.

Luisa... je décroche immédiatement sachant très bien la raison de son appel. Elle a besoin de moi maintenant. Les souvenirs passés attendront.

- Luisa ça va ? dis-je inquiète avec la voix tremblotante

- J'ai... j'ai...

- Doucement ma belle prend ton temps.

- J'ai faillit craquer, elle était là entre mes doigts... puis entre mes lèvres. Je te jure je l'ai pas allumée !

- Eh Luisa t'inquiète pas, c'est exceptionnel ce que tu as fais bravo, tu as réussi !

- Mais pourtant j'ai faillit le briquet était allumé juste à quelques centimètres.

- Oui mais tu m'a appelée directement et tu as pas craquée. Je suis très fière de toi Luisa. dis-je avec un immense sentiment de fierté dans la voix

- Je suis désolée de t'avoir réveillée...

- Tu ne m'as pas réveillée et même si ça avait été le cas je ne t'en aurais pas voulu. dis-je en essayant de rassurer mon amie

- Mais qu'est ce que tu fais debout à cette heure ?

- J'arrivais pas à trouver le sommeil...

- Tu me le dirai si y avais un problème ?

- Toujours ma Luisa, hésites pas à me rappeler si ça va pas hein ?! et un mensonge de plus pour la niçoise

- Bonne nuit ma belle merci encore, pour tout.

Nous raccrochons et je me retrouve à nouveau seule dans ce jardin. J'ai besoins de Pierre, de mon meilleur ami, de mon frère d'une autre mère, de mon jumeau. Il faut que je parle à quelqu'un et qui de mieux que lui.

Visiblement cette fraternité est évidente entre nous puisque au moment même où j'allais appuyer sur le bouton vert pour appeler Pierre son énorme tête déformée par un filtre apparaît et prend toute la place de l'écran de mon téléphone, signe qu'il m'appelle. Qu'on ne vienne pas me dire que nous ne sommes pas complices.

Avec Toi Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant