Chapitre 32

415 11 0
                                    

* 19 août 2022 *

Nous sommes actuellement dans le ferry direction la Sardaigne. Après notre petit séjour à Paris, notre escapade en bateau, notre soirée avec les pilotes et notre petite semaine avec Pierre et Kika il est temps de prendre des vacances en famille.

Des vacances en famille, j'arrive même pas à croire ce que je dis. Il y a à peine 6 mois je passais Noël et le Nouvel An toute seule à New York.

Aujourd'hui j'ai deux meilleurs amis géniaux, des amis autour de moi, une nouvelle famille, et un homme exceptionnel qui me permet d'avoir tout ça.

En effet les Leclerc ont une maison en Sardaigne et apparement c'est la tradition d'y aller 1 semaine chaque été depuis de nombreuses années. La seule année où ils n'y ont pas été c'est quand Hervé est tombé gravement malade.

Je me sens donc fière et extrêmement reconnaissante d'être à leurs côtés pour cette semaine sur l'île.

Je suis actuellement sur l'avant du ferry en train de prendre le soleil et de sentir le vent dans mes cheveux.

Je tourne alors ma tête et je vois Lorenzo et Charlotte en train de s'enlacer, ces deux là sont vraiment adorables, j'espère qu'ils resteront ensemble indéfiniment.

J'aperçois également Carla qui parle avec Pascale tout en lui désignant du bout du doigt l'île que l'on approche.

Quant à Charles il est avec Arthur en train de regarder quelque chose sur le téléphone du cadet.

A cet instant je mesure grandement la chance que j'ai d'être ici. Avec des gens comme eux.

C'est alors que Charlotte rejoint Pascale et Carla laissant Lorenzo s'approcher de moi.

- Ça doit te faire bizarre. dit-il en s'accoudant à la barrière comme moi

- Je ne pourrais même pas te contredire. dis-je en émettant un léger rire

- Depuis le début je te taquine mais dans le fond je t'apprécie énormément. Merci de le rendre comme ça. dit alors l'ainé des garçons Leclerc en se retournant pour regarder le numéro 16

- Je fais ce que je peux. Mais c'est lui qui a un effet positif sur moi, pas l'inverse. je répète alors le mouvement en me retournant vers mon copain

- Vous avez tout les deux changé la vie de l'autre. Je ne sais pas qui tu étais avant mais ce qui est sure c'est que tu es une femme forte que la vie n'a pas épargnée. Et lui aussi, on a tous vécu des drames dans cette famille. il baisse alors la tête

- Je suis vraiment désolée Lorenzo.

- Quand j'ai perdu mon meilleur ami, celui avec qui je passais mes journées et mes nuits. J'ai longtemps cru que je me relèverai pas. Jules était tout. Alors quand il est devenu le parrain sportif de Charles, j'ai vu la fierté dans ces yeux. Et c'est ce jour là que j'ai compris que mon frère serait un champion, tout comme Jules... Mais la vie en a décidé autrement. Puis après il y a eu Papa, déjà que Charles était anéanti par le décès de Jules, quand Papa est tombé malade ça n'a absolument rien arrangé. Mais il continuait de gagner.

J'écoute Lorenzo attentivement,en essayant de prendre un peu de sa douleur, évidement je n'avais eu que le point de vue de Charles à ce sujet là, mais Lorenzo a été tout autant impacté par la disparition de Jules.

- Il a finit par arriver en formule 1, je sais qu'ils sont fiers, extrêmement fiers. Mais jamais ils ne pourront lui dire. C'est pour ça qu'il pilote avec leurs noms sur son casque. Jamais il ne l'es enlèvera de peur qu'ils disparaissent a jamais. Puis il y a eu le décès tragique d'Anthoine qui est survenu le même week end que sa première victoire en formule 1. Le deuil est omniprésent, comme ancré dans sa chair, et je sais que toi tu pourras toujours le comprendre sur cet aspect. Chose que Charlotte ne comprenait pas. Au début ils étaient heureux, enfin de l'extérieur du moins de l'extérieur. C'était la première fois qu'un sourire sincère est revenu sur son visage depuis le décès de Jules. Mais ça n'a pas durer longtemps. Malgré leurs 4 années de relations, ça se voyait que ça se passait pas si bien. Qu'il y avait des failles. Elle comprenait pas sa douleur par rapport au deuil, elle comprenait pas son besoin de piloter comme il le fait, ni le fait d'aller conduire au beau milieu de la nuit parce que quelque chose le tracasse. Elle a finit par ne plus venir avec lui chez nous, et par s'enfermer dans son travail, enfin ça c'était une excuse, puisqu'il a découvert qu'il se faisait tromper, depuis quand, avec combien d'hommes, combien de fois, ça il ne le saura jamais. Mais si je te parle de tout ça c'est pas pour que tu ai pitié de lui. C'est pour te dire que depuis 1 mois il sourit. Comme avant le décès de Jules. Alors merci, tu rends heureux mon petit frère.

Avec Toi Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant