Ⅱ | Adaptation

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⪻ Certains d'entre nous avons mûri trop tôt car la vie nous a montré ses côtés sombres dès le plus jeune âge

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Certains d'entre nous avons mûri trop tôt car la vie nous a montré ses côtés sombres dès le plus jeune âge.

Stanley

Le canapé est loin d'être confortable, c'est une horreur. Je me suis réveillé au moins quatre fois cette nuit, et depuis deux heures, je n'arrive pas à fermer l'œil. Je suis sûr que dormir à même le sol serait plus agréable que ce grand fauteuil.

Je me lève et me dirige vers la cuisine. Je fais comme chez moi puisque c'est censé l'être et me sers un verre d'eau fraiche. J'avais vraiment besoin de me réhydrater. Comme j'ai encore une bonne heure devant moi avant de devoir me préparer, je décide de sortir fumer. Je prends le paquet et le briquet dans la poche de ma veste posée sur la petite table devant mon lit, et tente de sortir en faisant le moins de bruit possible pour ne réveiller personne. Je prends les clés sur le meuble à côté afin de les enfoncer dans la serrure le plus lentement possible pour ensuite ouvrir doucement la porte d'entrée. Elle grince légèrement au départ mais une fois lancée, elle se calme. Je la referme du même geste, laissant les clés sur la serrure intérieure. J'aurais dû prendre ma veste, ça caille à 4h30. Mais tant pis, je ne retourne pas à l'intérieur, je ferais trop de bruit.

Je me dirige alors contre un des murs de cette maison et sors une cigarette de son paquet pour ensuite l'allumer. L'ambiance de la nuit est paisible, le léger vent caresse mon visage calmement, laissant mes cheveux se frotter à mon front. Je ferme les yeux pour mieux apprécier ce moment et penche légèrement ma tête en arrière, tirant une bouffée de ma cigarette avant de la recracher lentement.

Un léger bruit me fait rouvrir les yeux.

- Tu es obligé de fumer à cinq heures du matin ?

Je lève automatiquement la tête suite au son de cette voix et aperçois la tête endormie d'Evelynn, ma colocataire, ce qui fait automatiquement apparaître un faible sourire sur mes lèvres. Elle a les yeux à moitié clos, ce qui la rend encore plus marrante.

Ces gens chez qui je passe mes nuits ne représentent rien pour moi. Absolument rien. Alors j'ai décidé que cette Evelynn serait ma colocataire, à présent.

- Madame je-lis-toute-la-nuit s'est-elle fait déranger par l'odeur désagréable de ma cigarette pendant sa lecture nocturne ?

Elle lâche un râle, me fusillant du regard et ferme aussitôt sa fenêtre. Je ne peux m'empêcher de rire de sa réaction.

Je m'assois sur le sol et observe calmement les faibles étoiles dans la voûte ténébreuse jusqu'au lever du soleil. J'adore regarder le soleil se lever et se coucher. Il rend le ciel si magnifique, c'est fou.
Je me fais ensuite interrompre par l'amoureuse des livres, sortant, une tasse et une veste dans les mains. Elle me pose la veste sur les épaules et s'assoit à son tour, tirant sur son gilet en laine pour la couvrir le plus possible de l'air frais. Il fait déjà un peu moins froid que tout à l'heure, mais le vent reste tout de même glacial.

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