"Le gâteau"

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Chapitre: 4
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Alors que je m'éloigne du bureau du caporal, je me reproche mentalement mes maladresses. Mon cœur bat fort, et je me demande si le caporal a remarqué mes sentiments pour lui. Je décide de me calmer pour ne pas me faire questionner par les autres sur mon état. En parlant d'eux, je les entends rentrer en faisant beaucoup de bruit.

En entrant dans la salle à manger, je repère mes amis habituels. Jean, Sasha, et Connie, même Eren et sa bande sont là. Je m'assois à leur table et essaie de paraître normale malgré le tourbillon d'émotions qui m'envahit.

Sasha : "Eh, Aissa, tu avais disparu. Où étais-tu ?"

Moi : "J'étais dans le bureau du caporal, je lui ai proposé un nom pour son cheval."

Connie : "Et alors ? Quel nom ?"

Moi : "Raven. Vous en pensez quoi ?"

Jean : "Raven, c'est plutôt cool. Ça sonne bien."

Eren, d'un ton sarcastique : "Oh, wow, un nom de cheval. Passionnant."

Je l'ignore et continue de manger, essayant de chasser de mon esprit les pensées confuses liées à ma visite au bureau du caporal.

La journée se termine, et je me retrouve seule dans ma chambre avec Sasha qui ronfle à en faire trembler les murs. Mon esprit divague, repensant à chaque moment passé avec le caporal. Je me demande s'il a vraiment apprécié le thé et s'il a remarqué mes sentiments. Pourtant, au fond de moi, quelque chose me dit que cette connexion avec lui est spéciale.

Le lendemain matin, je me réveille tôt pour préparer le gâteau. Je sors de la chambre à pas de souris pour ne pas réveiller Sasha. C'est le dernier jour de repos avant de reprendre l'entraînement ; elle mérite bien de se reposer. J'arrive dans la cuisine avec mon panier de pommes à la main. J'ai bien fait de le cacher sous mon lit en le couvrant d'un tablier, sinon ma colocataire adorée l'aurait déjà englouti en sentant l'odeur des fruits. Je sors la recette que ma mère m'a envoyée avec le panier et tous les ingrédients qui aideront à préparer le gâteau. Après l'avoir mis au four, je prie pour que le gâteau soit un minimum proche de celui de ma mère, car celui de ma mère devrait être étoilé tellement il est bon.

Après de bonnes grosses minutes à attendre le gâteau et enfin prête, je le sors et le goûte. Oui, il n'est pas aussi bon que celui de ma mère, mais il n'est pas mal non plus. Je coupe une grosse part pour Livaï et commence à entendre quelqu'un qui court très rapidement en ma direction. Ça ne peut être que Sasha qui a senti l'odeur.
Après que tout le monde soit levé, je les laisse déguster mon gâteau pour aller courir dans le bureau du caporal pour ne pas que sa part ne refroidisse. Bien, je lui ai rapporté dans un plateau pour que ce soit bien présenté, mais au moment de toquer à la porte, le caporal l'ouvre et je tombe face à lui.

Moi : "Bonjour, caporal. Comme promis, je vous ai apporté votre part. J'espère qu'elle vous plaira."

Livaï me toise un instant puis me laisse passer devant lui. Je pose la tranche de gâteau sur son bureau et lui demande si je peux lui faire du thé.

Livaï : "J'allais sortir le faire."

Moi : "Ne vous inquiétez pas, je m'en occupe pour vous. Pouvez-vous me passer la théière et le thé ?"

Il me les passe, et je pars à toute vitesse le lui préparer. Après avoir fini, je rentre en toquant sans attendre de réponse venant de lui et verse le thé dans sa tasse.

Livaï : "Si tu allais rentrer sans attendre ma réponse, je ne vois pas l'intérêt d'avoir toqué."

Moi : "Je suis désolée, caporal. Je ne le referai plus."

Je dis honteuse, en baissant ma tête.

Livaï : "As-tu déjeuné ?"

Moi : "Non, pas encore."

Livaï : "Alors, assieds-toi et mange avec moi."

Moi : "Oh... euh, je ne peux pas. C'est votre part."

Livaï : "t'appelle ça une part toi ? La moitié d'un gâteau, oui."

Moi : "Désolée."

Livaï : "t'as pas à t'excuser. Tu voulais bien faire. Rapproche ta chaise de la mienne et viens."

Je fais ce qu'il dit et m'installe à ses côtés. Il me tend une cuillère que je prends en le remerciant. Je le vois goûter et écarquiller les yeux.

Moi : "Caporal, ce n'est pas bon ? Désolée, c'est la première fois que je le fais, Je-"

Il me coupe et dit.

Livaï : "Non, c'est très bon même."

Moi : "Merci, caporal. Vous devriez goûter celui de ma mère, il est mille fois mieux."

Livaï : "Je n'en doute pas."

Je rougis et commence à manger avec le caporal qui faisait des gorgées de thé de temps en temps. Après avoir fini, en se levant et s'apprêtant à sortir, le caporal me retient par la poignée de ma main gauche et me dit.

Livaï : "Merci de m'avoir fait goûter à ton gâteau."

Je lui souris avec les pommettes rougies et lui réponds.

Moi : "Je suis heureuse que ça vous ait plu. Je vous le referai la prochaine fois."

Je sors et lui dis "À toute à l'heure, caporal" avec un signe de la main, qu'il me répond d'un simple "mh."

Je retrouve mes amis en train de crier sur Miss Patate car elle a presque fini tout le gâteau à elle seule. Je commence à rigoler doucement, Sasha me remarque et me saute dessus.

Sasha : "Tu avais cette réserve de pommes, et tu me l'as cachée, traîtresse."

Moi : "Mais non, Sasha, c'était pour le gâteau."

Sasha : "Moué."

Me dit Sasha en boudant.

Moi : "Alors, vous avez aimé le gâteau ?"

Sasha : "Bien sûr qu'on l'a aimé, c'était trooop bonnnn."

Connie : "Oui, je confirme."

Jean : "Ouais, mais tu étais où maintenant ?"

Moi : "Euh, je suis partie donner une part de gâteau au caporal."

Jean : "Ah bon, je trouve que tu traînes trop avec le caporal ces derniers temps."

Connie : "Quoi, tu es jaloux ?"

Lui dit Connie avec un air malicieux, rejoint par Sasha qui avait un sourire en coin.

Sasha : "Hihihi."

Jean : "Non... j-je... c'était juste une remarque, je ne suis pas jaloux. Tg Connie. D'ailleurs, Aissa, Hanji t'a aussi félicitée pour le gâteau. Elle l'a trouvé trop bon comme nous tous. D'ailleurs, ça me fait penser, tu n'as pas pris ta part ?"

Moi : "Ne vous inquiétez pas, j'ai mangé avec le caporal."

Et voilà qu'après avoir sorti cette phrase, tout le monde commence à me taquiner, ce qui me gêne beaucoup.

Livaï : "Fermez-la, si vous avez fini de manger. Déguerpissez."

Tout le monde se fige, n'ayant pas vu le caporal arriver, et on sort  tous sur-le-champ sans dire un mot. Il m'a sauvé.

Jusqu'à La Fin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant