1 - PRINCIPE

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■ OPENING JUSTE AU DESSUS ^ □
***************

La France était encore plongée dans l'obscurité.

Dans une petite ville d'Île-De-France, tout était encore noir et inactif : la seule faible lumière visible était celle qui émanait timidement de la fenêtre d'un petit appartement d'un immeuble de banlieue.

À l'intérieur, le locataire, éclairé par une petite lampe de chevet qui empêchait le petit studio d'être dans le noir complet, était allongé par terre, soulevait silencieusement des haltères, prenant part à sa routine sportive matinale.

C'était un jeune homme qui n'avait pas plus de 19 ans, avec de longs cheveux châtains, coiffés avec un long bonnet vert foncé.

Il continua sa routine sportive 30 secondes, avant de déposer lentement ses haltères au sol. Il soupira de l'effort. Il se leva doucement afin de ne pas faire de bruit. Alors, enfilant ses pantoufles Lapins Crétins™, il marcha lentement vers son frigo.

Il saisit une baguette de pain du réfrigérateur. D'un coup sec, violent même, il mordit dedans. Mhh, bien fraîche, comme je les aime, pensa-t-il.

Les cloches de l'églisent retentirent. 6 heures du matin.

Il se craqua les phalanges. Marchant lentement vers son petit balcon, il saisit sa bouteille d'eau en chemin et s'arrêta pour admirer la vue.

Le soleil avait commencé à se lever, teintant le paysage de magnifiques teintes roses et orangées, se mélangeant au bleu foncé des restes de la nuit comme dans une aquarelle.

Il porta sa bouteille à ses lèvres, savourant le délicieux goût de la Courmayer™.
La meute de corbeaux, noirs de jais, avait envahi son balcon.

Il sourit.
Son sourire était carnassier.

Il mordit encore une fois dans sa baguette froide ; un rire rauque, malicieux s'échappa de ses lèvres.

En ayant eu assez du spectacle de l'extérieur, il finit sa bouteille d'un coup . Puis, d'un pas assuré, il se dirigea vers son ordinateur de bureau, prêt à semer la zizanie.

"Bientôt... je serais le maître." murmura t-il.

Seule sa folie pouvait l'entendre.

Sur son ordinateur, le jeune homme, Julien, semait le chaos pur, le désespoir le plus total dans le monde simplement grâce à ce petit pc.

Julien était un pro de hacking. Il avait trouvé comment manipuler, déformer, détruire tout et n'importe quoi depuis son ordinateur ; et depuis il prenait un malin plaisir à le faire, tous les jours.

Personne ne savait qui il était ; pourtant, il semait le chaos dans toute la France.

Ce n'était pas forcément vraiment grave. Surtout des trucs chiants. Des grèves... des pannes; ce genre de choses. Mais plus le temps passait et plus il avait soif de...

Plus.

Quelque chose de plus grand. De plus emmerdant.

De plus chaotique.

Toujours plus. Il n'en avait jamais assez.

Son avide désir pour le chaos était insatiable.

Qu'allait-il faire aujourd'hui ? Les possibilités semblaient être infinies.

Hmm...

Le traffic des métros parisiens le regardait avec un oeil de chien battu.

__________

Quelque part, dans un logement crous de Paris, un réveil sonne.

Son locataire ouvrit les yeux et se lèva directement de son lit sans se faire prier.

Jérémy vivait une triste vie qui était tout ce qu'il y avait de plus lambda ; mais Jérémy était loin d'être un homme lambda. Il était extrêmement intelligent. Étudiant en prépa, il était l'un des meilleurs de sa promo ; ses notes étaient spectaculaires, ses capacités de réflexion étaient hors-norme.

On pourrait penser qu'un tel cerveau, une telle intelligence rendait la vie meilleure ; pourtant Jérémy vivait la vie comme si elle lui était programmée, comme un robot effectuant ses tâches. Il s'ennuyait profondément et ne prenait plaisir à rien ; le seul sentiment qui semblait l'animer était l'irritation.

Alors qu'il se dirigeait machinalement, robotiquement presque, vers la ligne 1 de son métro afin de se rendre à son cours, il fut frappé dans la rue par un air de chaos qui régnait dans l'air.

Bordel.

La circulation des métros était complètement coupée.

Putain de-

C'était la troisième fois en 2 semaines.

Il soupira longuement. 

Il en avait plein le cul.

Qu'allait-il faire maintenant ?

2 métros étaient entrechoqués sur les rails. C'était invraisemblable.

Subitement sa tête se mit à lui faire atrocement mal.

Oh non... Pas encore...

Il porta sa main à son front et sa vue se troubla. Puis il ressentit comme un coup dans sa tête ; son sixième sens s'activa alors.

Le monde semblait être légèrement au ralenti, dans un flou de mouvement constant. Tout était devenu noir et blanc, sauf pour les nuances de rouge dans le paysage qui lui étaient totalement visible.

"Oui... je m'en doutais..."

Quelque chose de pas rond tournait dans cette histoire. Il y avait quelque chose de malhonnête.. Surnaturel.

Il n'y avait rien d'humain dans ces accidents.

Cette histoire sentait le roussi.

Il soupira et rebroussa chemin.

_________

Quelques heures plus tard, Jérémy reçu une notification sur son téléphone.

Mais ce n'était pas n'importe quelle notification.

À la pause du midi, alors qu'il était dans la cour de sa prépa en train de fumer une clope, il cliqua avec confusion sur cette curieuse notification. Elle était très inhabituelle ; En effet elle avait le petit symbole d'une application qu'il n'avait jamais téléchargé.

Son icône semblait indiquer "U.A.I MSG"...

Bizarre.

C'était donc une application de messagerie ; sur la barre de tâches, le message s'affichait.

De: moriarty à 12h10

ça se voit que vous suez du cul bande de putes

Jérémy leva un sourcil singulier à la lecture de ce message insolent. Un gamin qui lui faisait une blague. Son petit neveu peut-être ?

Mais il se trouvait que ce message n'était pas adressé uniquement à Jérémy.

Non, en cliquant sur la notification, il se trouvait que ce message avait été envoyé dans un groupe de discussion ; avec 5 personnes à l'intérieur.

Intrigué, Jérémy essaya de fouiller davantage cette application afin de trouver des informations ; mais il n'y avait rien. Juste ça. Juste ce groupe de discussion et rien d'autre. Il n'y avait même aucun moyen d'ajouter des contacts.

Il avait dû télécharger un virus, certainement.

Puis, une bulle de dialogue avec des points de suspension apparut à l'écran ; on était en train d'écrire. Quelqu'un qui s'appelait JUJU répondit à la conversation.

De: JUJU à 12h15

Heu... salut ? x)

Jérémy souffla d'ennui, et tenta de désinstaller l'application.

Mais il ne pouvait pas. C'était bloqué.

Échec & Mat [MisterJDay]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant