8.

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Tout tremblait, j'avais l'impression de tomber dans un gouffre sans fin. Puis j'ai entendu des réacteurs avant un bruit rauque. Et je me suis rendormie et sans même me réveiller j'entendais ce qu'il se passait, je glissait sur une table.

"Nous devons l'emmener, maintenant !" le médecin cris à son équipe.

"S'il-vous-plaît, sauvez la." supplie Natasha.

"Je vais faire tout ce que je peux, mademoiselle Romanoff. Mais elle est en très mauvaise état."

Le plafond change de couleur et j'atterris dans une pièce plus sombre et plus froide. Je sens de l'agitation alors que tous mes sens me démangent.

"Pou à 130."

"Elle est en train de s'enfoncer."

"Intubation."

"Ciseaux."

"Compresses."

L'obscurité m'a emporté. Mon ouïe m'a lâchée. Ma douleur est partie. Je me sentais enfin en paix, et c'était d'un calme des plus doux. Je me reposait pour la première fois depuis longtemps. Et je sais que cela peut paraître fou, mais j'espérai retrouver ma mère. Depuis qu'elle est partie, elle me manque jour et nuit. J'aimerai tant qu'elle apparaisse devant moi, qu'elle vienne me prendre dans les bras et qu'elle me dise qu'elle est fière de moi. Mais cela fait bien trop longtemps que j'attends, pourquoi rien ne se passe ? J'ai juste l'impression d'être bloqué dans un endroit. Peut-être est-ce le paradis, ou un endroit de tout contraire.

"Alaïs." j'entend au loin.

Sincèrement, je n'ai pas aimé les 4 dernières années de ma vie. Je crois que c'était les pires de toutes. Et tout ça seulement parce que je n'étais pas avec Natasha et que je n'avais aucune nouvelle d'elle. Parce que avant c'était ma raison de me lever chaque matin. Je pouvais la voir et simplement la vue de son visage me faisait sourire et me redonnais un peu de joie au fond de mon cœur. J'aimais tout chez elle : son nez, ses lèvres, ses yeux... Mais ses cheveux roux avaient vraiment quelque chose de spécial sur moi.

"Alaïs." J'entend une nouvelle fois. "Alaïs, réveille toi. J'ai besoin de toi."

Et soudainement, une lumière est réapparue. J'entendais et je voyais à nouveau. Je n'étais donc ni au paradis, ni aux enfers, j'étais dans le coma mais dans le monde des vivants.

Un poids qui se portait au niveau de mon ventre a vite attiré ma curiosité, c'est ainsi que j'ai lentement baissé les yeux dessus. Et j'y est vu une vue qui m'a fait immédiatement sourire. C'était Natasha, elle était encore là avec moi et se reposait sur mon ventre.

Je sais que ce n'est pas bien, mais je l'ai observé pendant quelques minutes avant de finalement resserrer ma main qui était dans la sienne. Il n'a pas fallut longtemps pour que Natasha comprenne et se redresse afin de me regarder. Je lui souriais gentiment tandis qu'elle reprenait ses esprits.

"Salut." je finis par dire car elle ne faisait rien.

Elle m'a simplement souris avant de me prendre délicatement dans les bras. J'ai monté une de mes mains dans son dos et nous sommes resté comme ça quelques secondes. Je me sentais bien dans ses bras, peut-être même mieux que quand j'étais dans le noir tout à l'heure. C'est une autre sorte de paix.

"Je suis soulagé de te voir réveillé." Natasha m'avoue.

"Désolé de t'avoir fait peur."

"Ça va."

"Qu'en est-il de..." je commence sans finir.

"Tout est terminé, tu n'a plus à t'en faire."

SUCH A POSEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant