𝔇e la province sud-saharienne à l'Europe moderne, le chaos morose parcourt ces esprits calamiteux pour un jour meilleur.
Un nom, un titre qui fait trembler les armées et un poignard.
A travers les corridors londoniens, le monde crie la venue d'un...
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« Nos tourments harassants inspirent à un homicide psychique maussade. »
Londres, England, octobre 17th 2018
𝐒𝐇𝐄𝐑𝐀𝐙𝐀𝐇𝐀𝐃𝐄
𝓐bsorbée par un tourbillon de tourments incessants, je me laisse porter par ce torrent de non-dit.
Après tout, si j'avais parlé, qui m'aurait cru ?
La parole d'une femme est un mystère isolé sur une île aux secrets. Seuls leurs regards superficiels parleront en leurs noms.
- Zaza ?
Mon rêve est d'une plénitude absolue mais quelque chose dans ce silence si enivrant en devenait sournoisement assourdissant.
- Sherazahade, réveille-toi, s'exclame-t-il de sa voix rauque.
J'arrive encore à le sentir. Son souffle écœurant contre ma nuque, ses mains à la noirceur d'un empire des enfers.
Mon pied est scotché à ma tombe néanmoins, mes paupières tentent de rester ouvertes.
L'obscurité est devenue un point culminant à travers les ténèbres d'une survie incertaine.
Les mèches brunes s'écrasant sur mon visage étouffé, je me réveille en sursaut haletant, soupçonnant une déshydratation.
Les gouttes de sueur perlent sur mon front à une vélocité extrême. L'oxygène daigne trouver une ouverture à la liberté qu'est respirer.
Je reviens à la raison lorsque je découvre l'état de mon lit : les coussins éparpillés devant la porte, mes couvertures étalées vulgairement au sol.
Une zone de guerre qui abrite les tumultes de ma vie désordonnée.
Me frottant difficilement la surface des yeux, je distingue avec nervosité la personne à mes côtés. Ali, mon grand frère.
Officiellement Ali Mohammed Mokrani Al-Bensari.
Officieusement Ali baba, l'être qui m'a fait émergé dans la société.
Ses boucles tombent en cascade sur son visage au teint basané.
Son polo crème toujours froissé comme ceux durant son adolescence, son sourire ne disparaît jamais.
