Chapitre 1

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As SalLam ALLeykoum Wa rRahmatulLahi Wa Barakaatuhu !! 

Comment ça va?

Moi, tout va pour le mieux Al HamdoulilLah.

Bonne lecture...

Je m'étais endormie sur le sol dur, aux côtés de rats comme à mon habitude, lorsque soudain la porte grinça en s'ouvrant.

Isaïah : Alors, ma belle, on a 18 ans aujourd'hui. Comment te sens-tu ?

Je ne répondis pas immédiatement, me réveillant doucement de mon sommeil agité. Isaïah insista :

Isaïah : Alors, on ne répond pas à son père ?

Je redressai la tête avec détermination.

- Tu n'es pas mon père, et tu ne le seras jamais !

Il saisit fermement mon bras, me forçant à me rapprocher de lui.

Isaïah : J'étais de bonne humeur, ne me pousse pas à m'énerver le jour de ton anniversaire, me prévint-il d'un ton menaçant.

Je le regardai fixement, résolue, alors qu'il finit par lâcher prise et s'éloigner.

Une bouffée de soulagement m'envahit une fois qu'il fut parti. Je soupirai profondément, sachant que cette journée promettait d'être tout sauf joyeuse.

Je suis Nessayem...

 Mes cheveux, longs et bouclés, tombent en cascade sur mes épaules, un rappel constant de ma condition, car je ne peux les couper. Mes yeux, d'un vert bleuté, portent le poids des souvenirs douloureux qui hantent mon esprit. Malgré cela, je suis petite de taille, mais j'essaie de compenser ma stature par ma force intérieure.

Depuis la mort tragique de mes parents, je suis prisonnière dans la demeure de l'homme qui a détruit ma vie. Et oui, vous avez bien compris, mon propre père est le meurtrier de ceux qui m'ont donné la vie, celui qui les a massacrés devant mes yeux innocents.

Après le drame, j'ai passé quatre jours auprès des corps sans vie de mes parents, avant que l'homme responsable de ce carnage, qui se nommait Isaïah, ne m'emmène avec lui en France, dans un somptueux palais. Perdue et désorientée, je ne savais ni qui j'étais, ni pourquoi j'étais là.

Malgré les enseignements de mes parents, qui m'ont toujours encouragée à rester forte, il est difficile de trouver du réconfort quand la main qui vous a bercé devient celle qui vous emprisonne.

Dans ce palais luxueux, ma place était réservée dans une petite cave lugubre, infestée de rats et de cafards. C'est là que j'ai grandi, que j'ai appris à survivre. Dans l'obscurité, je priais discrètement, un acte de foi qui me donnait la force de continuer.

Mais chaque jour était une épreuve. La dernière fois que j'ai tenté de m'échapper, Isaïah m'a punie en me brûlant avec une plaque chauffante à 200 degrés. La douleur était insoutenable, mais je me suis accrochée à ma dignité, refusant de lui montrer ma faiblesse.

Maintenant âgée de 18 ans, cela fait onze ans que je suis enfermée ici, nourrie de bouillie et de promesses brisées. Aujourd'hui, alors que je fête mon anniversaire, je sais que je ne recevrai pas de cadeaux comme les autres jeunes de mon âge. Au contraire, je crains ce que cette journée pourrait m'apporter de plus de souffrance et de désolation.

La voix d'Isaïah m'appela à monter, un événement rare à moins qu'il ne soit pour me corriger devant sa femme ou pour m'assigner des tâches ménagères. Je montai les escaliers avec précaution, sentant déjà ma main trembler d'appréhension.

Isaïah : Nssayem, plus vite, ou tu goûteras au bâton ! 

Hurla-t-il depuis le haut de l'escalier... Je pressai le pas et ouvris la porte avec hâte.

Et là...

- AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !

Des larmes jaillirent de mes yeux, la douleur déchirant ma peau brûlée par un seau d'eau bouillante posé au-dessus de la porte.

Dans un état de souffrance intense, je peinais à me relever, mais Isaïah et sa femme se contentaient de rire.

Isaïah : Allez, lève-toi, p'tite merde, tu fais pitié, j'ai juré, se moqua Isaïah en me donnant des coups de pied dans le ventre.

Gwendoline, sa complice, m'adressa un regard méprisant avant de consentir :

Gwendoline : Haha, au moins tu te rappelleras du jour de tes 18 ans, ma pauvre. Tu fais pitié, mais c'est ce que tu mérites, pauvre conne.

La rage bouillonnait en moi, mais je savais que toute rébellion serait vaine, seulement source de plus de souffrance.

Je redescendis difficilement les escaliers, laissant derrière moi leurs rires cruels.

Isaïah : Allez, ce soir, tu ne mangeras pas ! ricana Isaïah. Au point où on en est, je pense que je vais arrêter de te nourrir, pour voir si ta gueule peut être pire que celle d'aujourd'hui.

La seule pensée qui me réconfortait était que peut-être, un jour, je trouverais le bonheur. Allah est grand, tout est possible.

Je m'allongeai par terre, repensant à Hajar et au jeune garçon qui m'avait regardée de sa fenêtre, son regard empli de haine envers Isaïah, un regard plein de promesses non tenues. Si seulement je pouvais échapper à cette prison un jour...



À trois heures du matin, un bruit retentit, la porte s'ouvrit violemment. Mon premier instinct fut de penser que c'était encore Gwendoline, prête à m'insulter comme à son habitude. Mais cette fois, une silhouette masculine se dessinait dans l'encadrement de la porte, habillée de noir et dissimulée sous une cagoule.

Une terreur glaciale me saisit alors. Il était accompagné de deux hommes armés, dont les visages étaient découverts. L'homme cagoulé m'attrapa brutalement, saisissant mon bras blessé au passage. La douleur me fit crier, mais mes coups dans son dos semblaient inefficaces. Il me porta comme un objet, me faisant hurler de plus belle à chaque mouvement.

... : Elle a quoi, putain ? 

Grogna-t-il.

- LÂCHEZ-MOI ! LÂCHEZ-MOI ! 

M'époumonai-je en frappant désespérément.

Malgré mes protestations, il m'enferma dans le coffre d'un grand camion noir. Mes tentatives pour m'échapper furent vaines, la douleur de ma brûlure me paralysant. 

... : Ça sert à rien, arrête de forcer, sinon tu vas voir ce que je vais te faire, p'tite pute, menaça l'un des hommes.

L'homme cagoulé répliqua durement, le réprimandant. Je lui demandai pourquoi ils me retenaient, mais sa réponse fut énigmatique : "Ne pose pas de questions, tu n'auras pas de réponse."

Épuisée, je m'endormis, vaincue par la fatigue et la douleur.

À mon réveil, je me trouvais allongée dans un grand lit. Une silhouette était assise à côté de moi, absorbée par son téléphone..

. NESSAYEM .

PRISONIÈRE DE SON COEUR

À suivre...

Suite aux 20 votes In Shaa AlLah

RÉDIGÉ ET CORRIGÉ PAR @m212ii

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Nessayem : Prisonnière de son coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant