chapitre 14

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Il se rapprocha de son siège et lui susurra:
- Dans ce cas ....

Là il était trop proche. Beaucoup trop. La goutte de trop qui allait faire déborder le vase. Aucune pulsions ne pouvait être refrénée . Steeve s'approcha encore plus et...

- Je crois qu'il est temps de rentrer , lui dit-il en ouvrant la portière.

Steeve sortit aussitôt suivi de Claire et pénétrèrent dans le manoir. Claire était décidée à connaître son histoire. Elle devrait être sûrement très spéciale pour qu'il ne veule pas la partager. Quel que soit la manière elle finirait par le savoir

D'un pas nonchalant elle descendit la voiture et entreprit de le suivre jusqu'à l'intérieur de l'immeuble. À peine qu'ils eurent passé le seuil de la porte qu'elle revenait déjà à la charge .
- Alors ?? Tu ne comptes pas me dévoiler ne serait-ce qu'un fragment de ton histoire ?
- Il n'y a rien à savoir. La vie que je mène n'a rien d'extraordinaire. La routine ne fait que se répéter de jours en jours. L'essentiel est rapporté par la presse et mes moindres faits et gestes sont rapportés à une.

- Je n'en suis pas si sûre. Si tu décides de ne pas te confier, je comprendrais. Mais je suis sûre que ce que rapporte la presse n'est que ce que toi tu leur montre .

Steeve ne répondit rien. Non pas parce qu'il ne le savait pas mais plutôt parceque ne se sentait pas indifférent face à sa remarque.
Sa façon de lui le rappeler ne faisait que ramener de sombres souvenirs à la surface. Des souvenirs douloureux qu'il tentait tant bien que mal de refouler . Sur son visage de marbre, il na laissa rien paraître et se contenta de déposer sur la commissure de ses lèvres, un baiser si tendre qu'il ne se reconnu même pas avant de souhaiter à Claire une bonne nuit. Elle regagna sa chambre et y resta toute la nuit.

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Le lendemain
Claire se réveilla aux aurores et descendit directement dans la cuisine se chercher un verre d'eau en vue de se désaltérer.
Perdue dans ces pensées, elle ne remarqua même pas que le soleil avait déjà fait son apparition et que ses rayons reflétaient déjà sur les vitres du manoir. Toujours vêtue d'un short lui arrivant à mi cuisses et d'un maillot faisant trois fois sa taille , elle contourna le plan de travail et alla se poster devant la baie vitrée qui séparait le salon de la terrasse.

- Qu'elle belle vue ! Je ne attendais pas à te voir debout d'aussi tôt.
Claire se retourna en sursaut pour faire face au maître des lieux. Elle ne l'avait même pas vu arriver. Ce qui est normal puisque qu'elle était perdue dans ses pensées .

- Et à cause de toi j'ai failli faire un arrêt cardiaque.

- Loin de là étaient mes intentions. Dit-il faignant d'être touché par ses paroles.
La nuit a été agréable ? Reprit-il

- Pour le mieux... Et toi ?? Je suppose que ton sommeil a été de tout repos.

Steeve ne répondit pas sachant pertinemment qu'il avait passé toute la nuit a repenser aux paroles de la jeune femme.
D'habitude imperturbable, il n'aurait jamais pensé être à un tel point troublé par de simples paroles. Tel un maître d'échecs , il contourna habilement sa question qui semblait avoir un sous-entendu.

- Qui sait ??... Nous partons en fin d'après midi. Tiens toi prête .

- Bien sûr. Je serai prête en tant voulu.
Avant tout j'aimerais être clair sur certains points concernant notre retour.

- Vas-y cara . Je suis toute ouïe.

- A notre retour j'aimerais que tout les ponts soient coupés entre ton entreprise et le restaurant que je tiens .

- Malheureusement cela ne sera pas possible et tu sais pourquoi. Inutile de te le rappeler.

- Dans ce cas tu n'as qu'à trouver une solution. Mais fais en sorte que cela soit possible. Si tu ne te sens pas capable de le faire ou si tu ne veux pas le faire ... Je m'en chargerai dans ce cas .

- Je te laisse carte blanche pour le faire. Puisque moi. Je m'y refuse. Déclara Steeve un peu plus durement que voulu
Si tu n'as rien à ajouter, poursuivit-il sur un ton plus posé, je monte boucler quelques affaires. Tu me retrouvera dans mon bureau.

Sur ceux, il tourna les talons pour aller se réfugier dans son bureau. Le fait de boucler qu'elle affaires n'était qu'un prétexte pour éviter de lui sauter dessus en plein milieu de la salle à manger, tout juste en face de la baie vitrée. Malgré tout, l'image d'elle dans ce maillot faisant trois fois sa taille refusait de quitter ses pensées. Il n'avait qu'une seule et unique envie, celle de goûter à ces lèvres qui pour lui représentaient la pure tentation. Un fruit défendu qu'il prendrait plaisir à dévorer.
Il imaginait déjà tout ce qu'il pourrait lui faire en l'espace d'un seul instant.
La tension commençait à augmenter dans la pièce. Il commençait soudainement à faire une de ces chaleurs. Steeve sorti à l'arrière-cour se dégourdir un peu les jambes et faire descendre la tension.
Après environ 10 kilomètres de course, il fit demi-tour vers le manoir prendre une douche rapide afin de terminer les dossiers à temps avant son départ.

À son retour du bain, il ne s'attendait pas à la retrouver dans son bureau entrain de l'attendre. Tout en finissant de boutonner sa chemise immaculée épousant parfaitement sa musculature, il la détaillait de la tête au pieds . Vêtue d'une robe fleurie qui lui allait à merveille, elle ne se doutait pas de l'effet dévastateur qu'elle lui procurait en ce moment précis. Toujours avec son air innocent, elle dévisageait le bureau comme si elle y pénétrait pour la première fois.

Steeve se racla la gorge pour lui signaler sa présence, ce qui eu une réponse plutôt satisfaite de la part de Claire.
- Que me vaut l'honneur de ta visite ?

- À ce qu'il paraît personne n'a le droit de sortir sans ton autorisation. Donc je voudrais savoir si Monsieur serait d'accord de me laisser prendre un peu l'air. Répondit Claire quelque peu irritée.

- A ce que je sache le manoir est entouré d'un jardin largement suffisant pour prendre l'air. Et il est à ta disposition .

- Certes mais je ne vois pas pourquoi restreindre les limites. Je veux sortir , visiter la ville quoi!

- Alors là ma réponse est non .

- Pardon!

- C'est un non. Quels que soient tes arguments, cela restera non. Et pour cela j'ai mes raisons.

- Ah oui ! Lesquelles ? Je ne suis pas prisonnière à ce que je saches .

- Tu ne l'es pas certes. Mais pour ta sécurité ma réponse sera toujours non. Affirma-t-il sur un ton ferme.

- Va au diable ! Rétorqua Claire

- Il est juste devant toi cara .

Une proposition exagéréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant