CHAPITRE 20

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"Grandir, c'est parfois réaliser que ceux qu'on idéalise peuvent se révéler être les pires."

~ANGINA~

Je dois sérieusement envisager de retourner à l'université. Le plus gros problème, c'est que j'ai perdu ma bourse et je ne sais pas si je pourrais en obtenir une autre. Et sans bourse, je n'ai pas les moyens de payer les frais universitaires.

Mon mari a de l'argent, mais il est hors de question que je lui demande de financer mes études.

Je dois absolument trouver un emploi.

J'ai rarement vu Antonio pendant ces derniers mois. Diriger des entreprises est bien plus compliqué que je ne l'imaginais. Maintenant qu'il doit tout gérer seul, son travail a doublé depuis que son père n'est plus là.

Ce matin, il m'a prêté une de ses voitures, sa Mercedes-Benz noire, pour que je puisse aller chez mon père. Je suis enfin prête à lui parler. Cela ne sert à rien de l'éviter plus longtemps, et Matteo me manque terriblement.

J'ai également donné rendez-vous à Clara chez mon père. Je vais enfin la revoir. Je suis tellement heureuse.

Cette voiture est magnifique et extrêmement confortable. Elle est parfaite. J'ai bien fait de refuser qu'Olivier m'accompagne, car ainsi, je peux pleinement profiter de ce chef-d'œuvre automobile.

Je gare la voiture devant mon ancien chez-moi. Matteo joue dehors. Dès qu'il m'aperçoit, il laisse tomber ce qu'il faisait et se précipite dans mes bras.

- Angie !

Je le serre fermement dans mes bras, sentant les larmes monter.

Il m'a tellement manqué.

- Papa sera si heureux de te voir, me dit-il.

Moi aussi.

Je le porte dans mes bras et nous rentrons à l'intérieur.

Mon père et Clara discutent dans le salon. Dès que j'entre, Clara se lève et court vers moi. Je dépose Mat au sol et nos corps se rejoignent dans une étreinte.

- Oh ma chérie, tu m'as tellement manqué.

- Tu m'as encore plus manqué.

- Tu ne salues pas ton père, Angina ?

Nous nous détachons l'un de l'autre et essuyons nos larmes.

- Salut papa, dis-je simplement.

- Viens, assieds-toi, Angie, me dit Clara.

Je m'assieds à côté de Clara et Matteo grimpe sur mes genoux.

- Où est ton mari ? me demande-t-il.

- Oh, il a beaucoup de travail. Il n'a pas pu venir.

Je suis une menteuse. Je sais.

- Il n'est jamais venu nous rendre visite depuis qu'il a pris ma sœur.

Clara et moi éclatons de rire.

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