Chapitre 11 - Dialogues En Tout Genre.

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Dans la pénombre de la pièce, Furlan se montra frustré

- Pas moyen de mettre la main dessus, s'exaspéra-t-il, un dépit peint sur son visage, on peut faire une croix sur sa chambre.

Le regard inquisiteur d'Isabel se tourna vers lui.

- Mais alors, c'est où ?
- Dis-moi, répondit Furlan, où irais-tu cacher des papiers importants ?
- Tout droit dans mon estomac, fit-elle avec un sourire espiègle, à coup sûr !
- Je vois encore moins ce Erwin faire un truc pareil... rembarra le blond cendré, son front plissé sous la concentration, mais c'est fort possible qu'il les porte avec lui. Quand on y réflechit, nous avons bien cette expédition. Hors de l'enceinte, Erwin et les autres seront concentrés sur les titans. Il suffira d'attendre une occasion.
- J'ai pigé ! s'exclama la rouquine, bonne idée !

Les regards convergèrent vers le deuxième garçon.

- Qu'en dis-tu, Livaï ?

Le garçon des bas-fonds semblait plongé dans une profonde réflexion, ses yeux scrutaient intensément le sol. Furlan et Isabel attendaient patiemment sa réponse. Ils étaient loin d'être des poids mais Livaï se savait beaucoup plus doué et il était hors de question que ses amis risquent leur vie.

- Bien, finit-il par dire, brisant le silence, dans ce cas, j'agirai en solo. Inventez une excuse pour pouvoir rester ici.
- Frérot... commença Isabel surprise par la décision, et pourquoi ça ?! ajouta-t-elle, les poings serrés.
- On a jamais fait face à un seul titan, argumenta-t-il, son regard fixé sur l'horizon invisible, qui sait ce qui se passe hors du mur ? On pourrait nous tuer d'un simple doigt. Je me débrouillerai d'une façon ou d'une autre.
- C'est pas juste ! s'écria Isabel, prête à contester, mais Furlan l'arrêta d'un geste de la main.
- Si j'ai bien compris, parla-t-il d'une voix calme, tu nous en crois incapables ?
- Absolument, affirma Livaï sans la moindre hésitation, c'est mon avis.

Isabel s'avança vivement vers Livaï, les poings crispés.

- Comment tu peux nous demander ça ? On en sait rien ! C'est bien toi qui l'a dit ! Qu'est-ce qui te prend ? Je ne te reconnais plus du tout !

Livaï crispa ses poings également.

- Vous resterez à la caserne, point final, s'agaça-t-il devant le regard larmoyant de la rousse, nous aurons bien d'autres occasions.

Il ne laissa pas ses amis lui répondent et sortit rapidement de la pièce sombre dans laquelle ils s'étaient retrouvés.

- Livaï ! tenta Furlan.
- Attends, frérot ! cria Isabel.

Mais le garçon ne se retourna pas. Livaï monta sur le toit, son refuge habituel. Il s'assit au bord du vide, perdu dans ses pensées, jusqu'à ce qu'Isabel et Furlan ne le rejoignent.

- Frérot.
- Livaï, continua Furlan, nous devons en parler. Je ne me fais pas à l'idée de te laisser là-bas. C'est du suicide à ce compte-là !
- On devait tout faire ensemble quoi qu'il arrive ! rappela Isabel, les bras croisés contre sa poitrine, tu l'as oublié ?
- Toujours pareil, répondit Livaï, la mine sombre, on ne voit même pas les étoiles, ce ciel ressemble à ce que nous avions en bas.

Ses amis, surpris, levèrent la tête pour contempler les nuages gris qui cachaient les étoiles et la lune ce soir-là.

- Le ciel est opaque, je veux bien, commença son ami, mais bon...
- Non ! coupa Isabel, c'est différent ! Ce ciel n'est pas comme ce souterrain ! C'est totalement différent !
- Déjà, apaisa Furlan, ce ciel n'a pas de fin. Il est sombre ce soir mais différent d'autrefois.
- Regarde ! cria Isabel en montrant le ciel.

Cap Ou Pas Cap ? - Livaï x OC/ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant