Bienvenue en enfer

V. Jeu

La pièce était vide. Aaron se prit la tête entre les mains et se mit à hurler :

- Putain... PUTAIN, MAIS CE N'EST PAS POSSIBLE !

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Alya à travers l'oreillette

Aaron semblait perdu dans ses pensées. Je répondis à sa place :

- Il... Il n'y a rien. La pièce est vide.

- Putain... marmonna Stephen

Aaron observait la pièce. Il était noir de rage, sa mâchoire était contractée et sa respiration bruyante. Je restais là sans savoir quoi faire. Quand tout à coup, son visage s'illumina :

- Là ! Là ! Il y a un symbole !

Je m'approchai et vis au sol un signe, un dessin, représentant un ange, un ange aux ailes en feu.

- Qu'est-ce que ça signifie... ? 

Aaron ne me répondit pas et hurla dans ses oreillettes :

- Steph ! Putain Steph ! On s'est fait douillé ! L'ange est passé !

- Oh putain de merde ! Le salaud... Il savait, rouspéta Steph

- Qui est L'ange ? osais-je questionner

Aaron se retourna vers moi une lueur diabolique dans les yeux.

- Tu devrais savoir Gardner... Demande à ton fils de pute de paternel !

C'est moi où ce crétin vient d'insulter mon père...

- Premièrement, je ne comprends pas où tu veux en venir, et puis au cas où tu ne saurais pas mon ''fils de pute de paternel'' est mort... 

Ma phrase s'étouffa dans un sanglot. Aaron ricana :

- Pauvre trésor... Son papa est mort... Tu sais quoi ? Il l'a bien mérité !

Garde ton calme. Garde ton calme.

- Mais c'est quoi ton problème avec mon père ? Tu le connaissais peut-être ??

Il ne répondit rien et se contenta de sourire. Je répétai ma question :

- Est-ce que tu connaissais mon père ? Réponds Aaron !

Il attrapa alors violemment mon bras et enfonça ses doigts dans ma chair :

- Ne m'appelle jamais Aaron.

Je ricanai malgré la douleur :

- Aaron, Aaron, Aaron, aar-

Il me plaqua d'un coup contre un mur et mit son coude juste sous ma gorge m'empêchant de convenablement respirer. Mais je n'abandonnai pas :

- Tu vas faire quoi si je t'appelle Aaron ? Hein ? Tu vas me faire quoi ? Me tuer peut-être ?

Au lieu de s'énerver, il se mit à ricaner et à regarder dangereusement mes lèvres. Son visage s'approcha du mien et alors que ses lèvres touchaient presque les miennes, il susurra :

- Crois-moi, hunny, mieux ne vaut pas que tu saches ce que je te ferai...

Je blêmis et mon corps entier se crispa. Alors qu'Aaron continuait de me dévorer du regard, la voix de Max nous parvenu :

- Hum, hum. Sans vouloir déranger, on entend tout grâce à cette chose qui s'appelle oreillette...

Aaron fit un sourire amusé :

- Excuse nous Max... Je coupe.

Il enleva l'oreillette et l'écrasa sous son pied. Il fit de même pour la mienne :