C'est Différent

Chapitre 1 | Flynn

(Back To December - Taylor Swift)

- Au revoir, maman ! criai-je en regardant l'escalier.

- N'oublie pas de mettre un manteau !

- Je sais, maman ! je réponds en roulant des yeux.

J'ai pris mon sac à dos, mon téléphone portable après avoir mis mes écouteurs et je suis sortie de la maison, sans oublier mon manteau.

Une fois dehors, j'ai regardé devant moi pour voir l'un des plus beaux moments de l'année. La neige. Le froid est quelque chose que je ne peux même pas expliquer comme un sentiment d'excitation. J'aime pouvoir mettre des pulls, des couvertures, des pantalons longs, allumer la cheminée, boire du chocolat chaud... Ce sont ces petits détails qui me rendent heureuse.

Après quelques minutes à regarder la neige tomber lentement dans la rue et sur mon manteau, je décide de me mettre en route et de me diriger vers l'arrêt de bus, car disons-le, je n'habite pas très près de mon université. Mais je n'allais pas aller à l'université maintenant de toute façon, il était 8 h 30, il me restait encore environ deux heures et demie avant le début des cours. Et il y avait 30 minutes entre Rowland St. et l'université de Toronto, ce qui signifiait que je pouvais lire pendant deux heures à la bibliothèque.

Le bus est enfin arrivé et je me suis assise au bout du bus pour ne pas être dérangée. J'ai pris mon téléphone portable pour vérifier les messages de mes amis, quand soudain Back To December a commencé à jouer dans mes écouteurs et m'a rappelé une personne très importante pour moi, bien qu'elle ne se souvienne probablement pas de moi.

~ ~ ~ ~

Tous les jours, j'allais à la bibliothèque, c'était l'endroit où je me sentais le plus en sécurité, où je ne me sentais pas jugée, parce qu'après tout, nous sommes tous là pour la même raison : étudier ou lire.

La bibliothèque était gigantesque. Le plafond s'étendait très loin et la largeur était exagérée. La bibliothèque était divisée en deux parties, la partie supérieure, qui servait à étudier, où il y avait de très longues tables avec des lampes suspendues au plafond pour un bon éclairage, et la partie inférieure, où je passais le plus clair de mon temps, car c'est là que se trouvaient tous les livres. De temps en temps, j'apportais mon livre de la maison ici, parce que parfois, il n'y a pas exactement le livre que vous trouvez.

Récemment, j'ai découvert que la lecture était un bon moyen pour moi de m'évader de mes pensées et de ce qui se passe autour de moi. Mes livres préférés sont les romans d'amour ou les romans fantastiques et, de temps en temps, les romans policiers. Je suis fascinée par le fait qu'avec une simple feuille de papier et de l'encre, je peux raconter une histoire dans laquelle je me sens enfermée. J'aime les livres parce que chaque jour, je découvre un monde avec des personnages différents. J'aime les livres d'amour qui vous rendent fou et qui vous font honte, mais en même temps vous vous sentez identifié par ce qu'ils ressentent et ce qu'ils disent.

Mais dernièrement, j'ai surtout lu de la fantasy. Parce que même si les livres d'amour qui vous font rire, qui vous font glousser, qui vous font haleter d'excitation ou de surprise, et plutôt ceux qui vous font pleurer des larmes à en remplir un océan, m'ont rappelé ce que je ressentais chaque jour lorsque je voyais une personne en particulier, dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis quelques mois. Depuis son départ, je ressens un vide étrange. Je n'ai plus cette obsession d'aller à l'université tous les jours avec impatience, juste pour établir le moindre contact visuel. Je n'ai plus ce sentiment de devenir fou rien qu'en pensant à elle, à ses qualités et à l'avenir que vous vous créez dans votre tête. Le mien était de pouvoir avoir une maison, près de la plage, avec autant d'enfants qu'elle le souhaite (même si j'en voudrais trois, et si je pouvais choisir, ce serait un garçon et deux filles) et d'avoir un très grand jardin pour que nos deux chiens puissent gambader. D'un autre côté, c'est assez relaxant de ne pas avoir de coup de foudre. Cela faisait longtemps que je n'avais pas connu ce sentiment, mais au moins cette fois-ci, c'était de mon plein gré.