Moby's Dick girl {Portgas D. Ace}

Chapitre 2

Tora ouvre les yeux et le referme immédiatement en étant éblouie à cause des rayons du soleil qui entre par la fenêtre ouverte de la pièce où elle se trouve. Elle se redresse sur les coudes pour découvrir l'infirmerie du bateau où elle a atterrit. Les souvenirs lui reviennent peu à peu en tête et elle repousse la couette d'un coup de pied pour se lever.
La noiraude remarque la blouse d'hôpital qu'elle porte et chercher ses vêtements des yeux, sans les trouver.

- Où est-ce que tu comptes aller comme ça ?

Elle se retourne, attrapant la première chose qui lui passe sous la main alors qu'une jeune infirmière lui fait face en souriant.

- Je m'appelle Teto, ravie de te rencontrer.

- Où est-ce que je suis ?

- Sur le Moby Dick, le bateau de...

- Barbe Blanche, je sais. Où sont mes vêtements ?

- Ils étaient trempés et sales alors nous les avons jeté mais en voici de nouveaux.

Tora attrape le short et le débardeur que lui tend la femme et va derrière un paravent pour se changer. Elle plie la blouse et la redonne à l'infirmière avant de mettre ses anciennes bottines.

- Merci de m'avoir soignée.

- Pas de soucis, et bienvenue dans l'équipage !

- Je ne... Laisse tomber. Bonne journée.

La noiraude sort de l'infirmerie et traverse le navire de long en large et en travers. Il est immense et heureusement que son sens de l'orientation n'est pas trop mauvais, sinon elle se serait perdu depuis longtemps.
Au détour d'un couloir, elle surprend une conversation et se colle contre le mur.

- T'as appris qu'on avait une fille dans l'équipage ?

- Ouais, elle a l'air canon en plus.

- T'imagine que c'est Père lui-même qui l'a voulait ? Elle doit être spéciale.

Tora sort de sa cachette, abat sa main sur la nuque d'un des pirates pour l'assommer et récupère son révolver pour le pointer sur le second.

- Conduis-moi au capitaine, tout de suite.

- A-Attend, je suis qu'un pirate d'une des flotte, je suis pas important...

- Obéis et je te tuerai pas.

Il acquiesce, se retournant en sentant le métal froid de l'arme sur sa nuque. Ils longent des couloirs pour arriver devant une porte, immense puisqu'elle doit laisser passer le chef de l'équipage. Le pirate toque à la porte, tremblant de tous ses membres et entre après avoir y été invité.
Tora découvre son père, assit en bout de table et relié à des perfusions, seize pirates autour de la table.

- Que ce passe t-il ? Demande le commandant de la première division.

La noiraude se décale pour se montrer, dévoilant aussi l'arme qui sert à menacer le matelot. Les pirates vont faire un geste pour lui venir en aide mais Barbe Blanche les stoppe.

- Laisse donc partir ce garçon, un mois qu'il est là et tu vas déjà le traumatiser.

- S'il est traumatisé juste en ayant une arme pointée sur lui, il s'est trompé de métier, rétorque t-elle en baissant son pistolet, le marin filant à toutes jambes.

Le pirate s'esclaffe alors qu'elle fait tourner le fusil autour de son index par la gâchette.

- Je ne pensais pas te revoir dans ces conditions, dit-il. Mais je suis heureux.

Elle serre les poings, la colère montant peu à peu.

- Et moi, je ne pensais pas te revoir du tout ! Et j'aurais préféré, vieux pruneau !

- Allons, ne parle pas comme ça à ton vieux papa, s'esclaffe l'homme.

- Papa ?! S'écrie les pirates.

Tora bouillonne de l'intérieur et se transforme soudainement en tigre, sous les exclamations de surprise, pour s'élancer vers son père, bondissant sur la table. Barbe Blanche ne cesse de rire en esquivant les coups de griffes ou de crocs de sa fille biologique. La métamorphe se jette sur le pirate, gueule grande ouverte mais il l'attrape par ses mâchoires, l'empêchant de le mordre.

- Alors comme ça, tu possèdes un fruit du démon ? Intéressant.

Elle se débat en poussant des rugissements avant de donner un coup de pattes dans le ventre de son père pour se défaire de sa prise, s'écroulant sur la table. Elle redevient humaine, appuyée sur les coudes et grogne.

- Tu veux rejoindre l'équipage, ma fille ?

- Plutôt crever, oui !

Tora se sent observer et pivote la tête pour voir un jeune homme aux cheveux noirs, torse nu et avec un chapeau de cowboy sur le crâne, la regarder avec de grands yeux.

- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ? Tu veux ma photo ?

- Je...

- C'est toi qui est rentré dans ma chambre ! Espèce de pervers !

- Désolé, je voulais pas et...

- Arrête de parler, tu m'énerves. Je veux débarquer sur la prochaine île ! Ordonne t-elle à son paternel.

- Très bien, sourit-il. Mais nous n'arrivons que dans quelques semaines. Tu vas devoir rester à bord ou finir à l'eau.

Le sourire victorieux qu'il arbore la fait rouler des yeux. Il a prévu son coup, le vieux. Elle souffle, puis descend de la table en marchant jusqu'à la porte qu'elle ne manque pas de claquer.
À l'intérieur de la pièce, les commandants sont tous figés sous la révélation ainsi que la scène qui vient de se produire.

- Père, depuis quand avez-vous une fille biologique ? Demande Satch.

- Depuis qu'elle est née, idiot, rétorque Marco.

- J'ai eu Tora avec la seule femme que j'ai jamais aimé, raconte Barbe Blanche. Sakura. Mais je ne pouvais pas rester avec elle pour leur sécurité, elles sont restées sur l'île natale de Sakura.

- Et où est votre femme ?

- Décédée, il y a longtemps. Je suis retourné une fois sur l'île, mais Tora n'y étais plus. Gurarara je ne pensais pas qu'elle ferait cette tête en me revoyant !

Les pirates échangent des regards, leur père faisant passer sa peine derrière un éclat de rire.

- Elle est aussi indomptable que la mer mais je suis sûr qu'elle va vous aimer comme ses frères.

- On prendra bien soin d'elle, Père !

- Oui, c'est promit !

- Surtout qu'une petite sœur, c'est cool !

Barbe Blanche sourit, sachant que sa fille sera bien entourée dans cet équipage.