Ne m'oublie pas - [Shoto X Reader]

Chapitre 13

Pdv T/p :

Le bras de Shoto est plâtré et bandé. Il dort paisiblement dans son lit d'hôpital. Cette Himiko ne l'a pas loupé. Les machines qui vous entourent émettent toutes sortes de bruits. Ta main est toujours enlacée dans celle de Shoto. Dans son sommeil, il commence à s'agiter, sa main sert de plus en plus fort la tienne. Sa respiration se fait sifflante. Tu te lèves brusquement, quelque chose cloche. Il est secoué d'un spasme et son bras droit, blessé craque. L'électrocardiogramme s'affole.

-À L'AIDE QUELQU'UN, S'IL VOUS PLAIT ! SHOTO S'ENFONCE ON A BESOIN DE MÉDECINS !

Presque immédiatement des médecins en tunique blanche débarquent dans la pièce. Ils s'activent autour de lui...

Bip... Bip... Bip... Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiipp. Son cœur s'est arrêté. Les médecins commencent le massage cardiaque, pour peut-être le réveiller.

M1: Choc septique, apportez le défibrillateur et 10 ml de sérum phy. On entame le massage cardiaque. 1... 2... 3... Dégagez. Le torse de Shoto se soulève puis, toujours rien. Tu hurles, en pleurs, priant pour qu'il se réveille, tu ne lui as même pas dit que tu l'aimais... C'est un peu ta faute, tout ça, que tu te dis. Si tu n'avais pas voulu jouer les sauveuses en allant vers Yuga, il n'aurait pas vu Dabi, et alors Himiko ne l'aurait pas eu...

-Sauvez-le s'il vous plait. Je... Je l'aime, j'ai besoin de lui, ramenez-le s'il vous plait !

M2 : On fait ce qu'on peut, mademoiselle, écartez-vous s'il vous plait.

M1 : Toujours rien. On reprend le massage. 1... 2... 3... Dégagez. Les médecins recommencent le processus trois fois, puis quatre, et tu pleures, en panique. Son cœur ne bat toujours pas. Après cinq tentatives, les médecins s'écartent, d'un air grave.

M2 : Heure du décès, 02 : 47. Je suis désolé... Appelez sa famille et prévenez la classe.

Tu refuses d'y croire, tu te jettes sur le corps sans vie de ton meilleur ami et reprends le massage, en plaçant tes mains exactement au même endroit que les médecins avant toi. Tu reprends, tu masses sans t'arrêter, et tu hurles sur les médecins. Tes larmes coulent et tombent sur son torse. Tes sanglots résonnent dans la pièce alors que tu personne ne prononce mot.

M1: Mademoiselle, vous n'avez pas le droit, c'est contraire à la procédure !

- MAIS FERMEZ-LA, JE M'EN COGNE DE VOS PROCÉDURES DE MERDE ! JE VAIS LE RAMENER ET VOUS FERIEZ MIEUX DE M'AIDER SINON JE VOUS JURE QU'IL N'Y AURA QUE MOI QUI RESSORTIRAI INTACTE ET EN VIE DE CETTE PUTAIN DE PIÈCE! VENEZ LE CHOQUER ENCORE UNE FOIS !

Les personnes en tuniques blanches se résignent et ramènent le défibrillateur. Le corps de Shoto se soulève encore une fois. Vous attendez tous, sans rien dire, sans bouger. Tu pleures à chaudes larmes et tous baissent la tête quand vous entendez quelque chose.

Bip... Bip... Bip...

Les médecins te regardent, éberlués. Ils l'ont laissé mourir alors que toi, tu lui as sauvé la vie.

-DÉPÊCHEZ-VOUS DE LUI PRODIGUER LES SOINS NÉCESSAIRE BANDE D'ABRUTIS ! VOUS ÊTES CONS OU QUOI ? ALLEZ MAGNEZ-VOUS ! C'en est terminé de la politesse, tu es encore sous le choc et ces personnes te répugnent au plus haut point. Il n'est pas questions de bienséance avec eux. Ils ont laissé mourir Shoto, ton meilleur ami. Alors, tu ne leur dois rien, tu les prends de haut, et ils se soumettent, conscients de leur erreur.

Tu fais un double appel avec Mina, ta meilleure amie et celui de Shoto; tu leur parles d'une voix éraillée, et déformée par tes pleurs.

-Les gars *sanglot* Shoto...

Kirishima : QUOI ? QUOI SHOTO ? SON ÉTAT S'EST AGGRAVÉ ?

Mina : Putain T/p, qu'est-ce qu'il se passe ?

-Son cœur il... Il s'était arrêté.

Tu entends Kirishima commencer à pleurer et Mina hoqueter de stupeur.

-Mais... *Tu sanglotes*

Kirishima : Mais quoi bordel ?! T/p dis-nous ce qu'il se passe !

Mina : ...

-Mais j'ai pas laissé faire... Ils ont prononcé la sentence de mort, mais moi, j'ai continué *pleurs*, j'ai continué à masser et puis... Et puis son cœur est reparti. S'il vous plait, j'ai besoin d'aide, rejoignez-moi chambre 6B... s'il vous plait... Je vais pas m'en remettre toute seule.

Mina et Kiri en même temps : Oui, on arrive T/p.

Et comme prévu, ils viennent. Mina a les ongles en sang, et Kirishima a les yeux rouges. Tu te jettes sur Mina et tu commences à te déverser sur elle, tout en pleurant à chaudes larmes : 

-Mina... J'ai cru... J'ai cru qu'il était mort ! Il était parti, son cœur battait plus, et les médecins, ils se sont écartés... Et ils m'ont annoncé que c'était terminé... Mais j'étais pas d'accord. Je l'ai ramené mais... Il était mort, Mina. Je l'avais encore perdu... Une deuxième fois... 

Les yeux de Mina se mouillent alors qu'elle te câline, tentant tant bien que mal de te préserver de la folie. 

-J'ai même pas eu le temps de lui dire que je l'aimais, j'ai cru que c'était fini... 

Mina *murmure* : Shhh, c'est fini T/p, il est là tu l'as sauvé. Maintenant, il va bien et toi aussi. Tu as fait ce qu'il fallait. Elle te fait asseoir sur le canapé proche du lit de Shoto. Tu t'appuies sur elle. Elle te caresse les cheveux, ce qui te rappelle le tendre moment que tu avais partagé avec Shoto au début du semestre. Tu t'endors ainsi. Mais tu remarques avant, que Mina tient la main de Kirishima, qui la lui caresse du pouce.

Il semble que tu passes la nuit ici, car à ton réveil, il fait jour et Mina et Kiri sont partis. Elle t'a laissé une note sur le bureau :

Courage ma belle, on est repartis à l'internat, c'est Aizawa qui nous a contacté, rappelle s'il y a du nouveau. 

Bisous ❤️

Mina

Tu jettes un coup d'œil à Shoto qui parait toujours dormir. Tu murmures son nom, comme s'il pouvait se réveiller si tu l'appelais. Tu l'espérais au fond de toi. Tu vas dans la salle de bain de la chambre et te passes un peu d'eau sur le visage. Tu as les yeux cernés et gonflés, l'eau annule un peu les effets de ta crise de la veille. Tu te parles à toi-même, pour combler le silence qui emplit la chambre :

-Si seulement t'étais réveillé Shoto... J'ai tellement à te dire...

Tu sors de la chambre quand quelqu'un t'interpelle

??? : T'as une sale tête dit donc ! J'espère que c'est pas ma faute, hein ?