Le bunker, avec ses couloirs sombres et son atmosphère lourde, semblait absorber chaque émotion, chaque tension.Je me sentais écartelée entre mes responsabilités dans la rébellion et le tumulte de mes sentiments personnels. Mon cœur était un champ de bataille, tout comme les terrains sur lesquels nous luttions.

Ce jour-là, alors que je me dirigeais avec mon groupe de musique vers la salle de répétition, un événement vint bouleverser l'équilibre précaire de mes émotions. Dans un couloir désert, Maia, une figure connue parmi les rebelles, s'approcha de Coriolanus. Ils étaient seuls, isolés dans leur bulle, et je ne pus m'empêcher de les observer.

Maia, avec une audace qui lui était caractéristique, se pencha brusquement et embrassa Coriolanus. Ce dernier, pris par surprise, ne réagit pas immédiatement, laissant le baiser se prolonger un instant de trop. Mon cœur se serra, et une douleur aiguë me traversa. Les membres de mon groupe me bousculèrent légèrement, intrigués par mon arrêt soudain. Mais je restai immobile, figée par la scène devant moi.

Aria une des filles du groupe me prit par le bras « c'est pas ton copain ? » évidemment que si c'était censée l'être. Alors quoi ? Il ne voyait en moi qu'un passe temps pour trouver quelqu'un de bien meilleure que moi ? De ce que pouvais voir il n'était pas bien différent de Billy Taupe.

Lorsque Coriolanus repoussa enfin Maia, nos regards se croisèrent. Dans ses yeux, je lus un mélange de confusion, de regret et de supplication silencieuse. Je détournai le regard, incapable de traiter ce que je venais de voir, et je me hâtai vers la salle de répétition, mon esprit en ébullition.

La musique, d'ordinaire mon refuge, ne parvint pas à calmer le tourbillon de mes pensées. Les notes semblaient discordantes, reflétant le désarroi dans mon cœur. Je ne pouvais pas chasser l'image de Coriolanus et Maia de mon esprit, ni ignorer la douleur qui l'accompagnait.

Alexis notre guitariste ne faisait que me regarder avec pitié, ok mon copain m'avait potentiellement trompé je n'allais tout simplement pas pleurer dans mon coin. « Tu sais il ne sait pas ce qu'il perds » avait-il dit et tout ce que j'ai su répondre ce n'était qu'un sourire.

Plus tard, déterminée à confronter la situation, je retrouvai Coriolanus. Il était seul, semblant perdu dans ses pensées. À ma vue, il se leva précipitamment, un mélange d'espoir et d'appréhension dans son regard. "Lucy Gray, laisse-moi t'expliquer !" commença-t-il.

"Je t'ai vu avec Maia," dis-je simplement, coupant court à ses explications. "Je ne veux pas d'excuses. Je veux comprendre ce qui se passe entre nous."

Coriolanus parut désemparé. "C'était inattendu. Elle m'a embrassé, je n'ai pas su comment réagir... Lucy Gray, je t'assure, ça ne change rien à ce que je ressens pour toi."

Son aveu ne fit qu'ajouter à ma confusion. "Ce n'est pas juste ça, Coriolanus," répliquai-je. "C'est tout ce qui nous entoure. Cette guerre, cette rébellion... elle nous a changés. Elle a changé ce que nous sommes l'un pour l'autre."

"Je ne veux pas te perdre, Lucy. Je t'aime, et je ferai tout pour que ça marche entre nous," dit-il, sa voix empreinte de désespoir.

Cette déclaration fit naître en moi un sentiment contradictoire. D'un côté, j'étais touchée par son amour et sa détermination, mais de l'autre, j'étais submergée par le poids des responsabilités et des changements que la guerre avait apportés dans nos vies. "Coriolanus, je... je ne sais pas" avouai-je, déchirée entre mon amour pour lui et la réalité de notre situation.

"Lucy, dis-moi ce que tu ressens. Dis-moi que tu m'aimes aussi ?" insista-t-il, cherchant à trouver un terrain d'entente dans le chaos de nos émotions.

Je le regardai, le cœur lourd. J'étais amoureuse de lui, oui, mais je ne pouvais pas lui dire. Ce n'était pas si simple. La rébellion, notre cause, demandait tellement de nous, et je craignais que notre relation ne survive pas à la pression incessante.

"Je... Je ne peux pas, Coriolanus. Je ne peux pas te dire ce que tu veux entendre désolée." murmurai-je, chaque mot me coûtant.

Ses yeux, emplis de douleur, trahissaient sa détresse. "Je ne comprends pas, Lucy. Après tout ce que nous avons partagé, tout ce que j'ai fais pour toi, comment peux-tu douter de nous ? De moi ?"

"Ce n'est pas une question de doute," expliquai-je. "C'est une question de réalité. La réalité de cette guerre, de ce que nous devons faire. Je ne veux pas te faire de promesses que je ne suis pas sûre de pouvoir tenir."

Il se passa une main sur le visage, luttant visiblement pour contenir ses émotions. "Je ne peux pas accepter ça, Lucy. Tu es tout pour moi."

"Et toi, tu es très important pour moi aussi, Coriolanus. Mais parfois, l'amour ne suffit pas. Parfois, les circonstances sont plus grandes que nos sentiments," dis-je, ma voix étranglée par l'émotion.

"Alors c'est fini ?" demanda-t-il, sa voix à peine audible.

"Je pense que c'est le mieux pour nous," répondis-je, bien que chaque mot me fasse mal. "Pour nous concentrer sur l'avenir, sur ce qui doit être fait."

Il me regarda longuement, comme s'il essayait de graver mon image dans sa mémoire. "Je t'aimerai toujours, Lucy Gray. Je veux pas te perdre."

"Je le sais, Coriolanus. Mais je crois que c'est le mieux pour le moment." dis-je, les larmes aux yeux.

« C'est ce que tu penses toi, pas moi. » il partit en claquant la porte rempli de colère.

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Après notre conversation, les jours suivants furent empreints d'une tension palpable. Nous continuâmes à travailler ensemble pour la cause, mais il y avait un fossé invisible entre nous, un fossé creusé par les mots non dits et les émotions retenues.

Je regardais souvent Coriolanus, me rappelant les moments que nous avions partagés, les rires, les discussions passionnées, et les instants de tendresse. Ces souvenirs étaient désormais teintés de mélancolie, un rappel douloureux de ce qui aurait pu être.

Dans l'intimité de ma chambre, je m'autorisais à ressentir pleinement la perte. J'aimais Coriolanus, mais je ne pouvais pas lui dire. Je ne pouvais pas lui donner l'espoir d'un avenir ensemble, pas dans ce monde incertain et chaotique. Notre cause, notre lutte pour la liberté, devait passer avant nos désirs personnels. C'était un choix douloureux, mais nécessaire.

Je voyais bien que Coriolanus luttait lui aussi avec ses émotions. Il s'était plongé encore plus profondément dans le travail, peut-être dans une tentative de surmonter sa douleur. Nos regards se croisaient parfois, échangeant un langage silencieux de regret et de tristesse.

Nous étions des combattants, des rebelles, des amants devenus étrangers. L'amour que nous avions partagé était devenu un autre souvenir de la guerre, un autre sacrifice sur l'autel de la liberté.

Avec le temps, j'espérais trouver la paix avec ma décision. Peut-être qu'un jour, lorsque la guerre serait terminée, nous pourrions regarder en arrière et comprendre que c'était le bon choix. Pour l'instant, nous devions avancer, porter nos blessures et nos espoirs, et continuer à lutter pour un avenir meilleur, un avenir où l'amour ne serait pas un luxe, mais une possibilité réelle.

Coriolanus resterait toujours une part importante de moi, un chapitre crucial de ma vie. Mais pour l'instant, nous devions emprunter des chemins différents, des chemins tracés par la guerre et par notre dévouement à une cause plus grande que nous. C'était notre réalité, notre tragédie et notre force.

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Bon je ne suis pas très fière de ce chapitre j'ai fais de mon mieux et c'est vrai que c'est compliqué à gérer 😭 j'espère qu'ils vous a plu et dites moi votre avis 🫶🏻

(J'espère que ce chapitre vas enfin se poster)
oxshootingstarsxo

Dear Sejanus | SnowbairdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant