Chapitre 2

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N'importe qui serait combler de honte, mais je préfère me dire, que dans l'univers je ne suis qu'une poussière. Le détachement, est le sentiment le plus utile, pour ne jamais se retrouver blessé. L'homme se tiens juste devant moi, pouffant de rire en me voyant au sol. Pensait-il réellement que je le laisserais faire ? Qu'il avait des droits sur moi ?

J'attrape brusquement sa cheville, étant toujours couché parterre, je la tire violement. Il perd l'équilibre, maintenant nous sommes tous deux au sol.

- Si je tombe tu tombes. Murmurais-je.

Il grogne, sous les rires des élèves passant par là.

- T'es vraiment une tarée ! Je vais te le faire regretter, si fort que tu me supplieras d'arrêter.

Pourquoi devrais-je me laisser me faire traiter de la sorte ? Je me relève et il fait de même.

- Je te conseil pas de tenter quoi que ce soit. Dis-je.

- Ah ouais ? Et sinon ? Qu'est-ce que tu vas me faire hein ?

Il se croit surement plus fort, mais il n'y a pas plus faible que ce genre de personne. Je le fixe d'un regard sombre, il affiche son sourire méprisant.

- Alors Ophélia ? T'as perdu ta langue?

Aucune de ses paroles futiles ne pourraient me toucher. Je m'avance, et n'hésita pas une seconde pour le claquer.

- Alors toi... Dit-il, en me poussant violemment contre le mur.

Une vague de haine douloureuse s'empare de lui. Ses deux mains plaquent mes épaules.

- Mais pour qui tu te prends bordel ? Continu-t-il

Je ressens toute la colère en lui, a vrai dire c'est simple pour moi, je suis hypersensible. Il enroule une main autour de mon cou, et le serre fermement, j'ai du mal à respirer, pourtant mon calme est comparable à un livre, statique, sage et sans vie, mais à l'intérieur, remplit de mouvement, de créativité, habiter d'une âme et de vies agités. Je pense que si j'étais un objet, je serais un livre, qu'il faut apprendre à lire.

Son visage se contracte davantage de colère en voyant que je ne réagis pas.

Mes yeux verts transpercent les siens, ses muscles se relâche doucement, me laissant respirer a nouveau correctement. Mon visage n'affiche aucune émotion, le siens s'adoucit légèrement. Un blond s'ajoute à notre querelle.

- C'est qui cette connasse ? Balance l'homme qui venait d'arriver.

- Eh Jax, matte un peu le morceau, t'as vu comment elle est moche ?

- Nan franchement ça va. T'abuse un peu, elle est plutôt mignonne.

- Mais ferme ta gueule, regarde un peu sa tenue aussi. Crache l'arrogant.

- Ah Mathéo, tu ne changeras jamais. Soupire Jax en souriant avant de s'en aller.

Un sourire vicieux s'affiche sur mon visage qui est apparemment "moche". Je le regarde partir avant de me re concentrer sur l'homme qui s'appelle Mathéo, et qui me tiens toujours à la gorge.

- Alors Mathéo ? Même tes potes ne te suivent pas dans tes délires de gamins ? Me moquais-je, méprisante.

Son emprise se resserra considérablement, son corps imposant est très proche de moi, sa joue presque collée à la mienne lorsqu'il me chuchote à l'oreille :

- Tu ferais mieux de te la boucler.

- Ce n'est pas toi qui voulais me faire crier ?

Il plante ses ongles dans mon cou en grognant, il est si irascible de par son impulsivité.

- T'es sur les nerfs ? Ajoutais-je.

Je commence à prendre plaisir à le provoquer, c'est amusant de voir les faibles se prendre pour des puissants antagonistes.

Il me lâche et recule, il crache à mes pieds avant de s'en aller, mains dans les poches.

- T'es ignoble Mathéo !

Sans s'arrêter il me fait un doigt.

Quelque chose me dit qu'il n'en avait pas encore finit avec moi...

Les heures passent, je me trouve maintenant au self, je pris un plat. Je m'assois seule. Je n'ai pas d'appétits, ma fourchette se balade dans mon assiette encore pleine.

Milles ans, et toujours les mêmes histoires.

Mon esprit est nuageux. Je sors immédiatement de mes pensées lorsqu'un liquide froid coula le long de mes cheveux et de mon visage, trempant ma chemise blanche. Je me retourne, Mathéo venait de me verser une bouteille d'eau, il s'en rit. Alors je n'exprime rien d'autre qu'un soupire, je me lève, et lui jette simplement mon verre remplie a la gueule.

- Sale chienne !

Je me dirige vers les toilettes les plus proche sans rien dire.

- Tu crois aller ou comme ça ?! Crit-il en me suivant.

Je ne dis rien, il me suit jusqu'à l'entrée des toilettes.

- On dirait bien que c'est toi qui joues au chien. Dégage de là maintenant.

- Crois-moi tu ne vas pas pouvoir m'ignorer longtemps. Crache-t-il avant de partir.

Je regarde mon reflet dans l'immense miroir des toilettes. Quel idiot ce Mathéo. Super le premier jour dit-donc...

J'attache mes cheveux tremper et me sèche comme je le peux. J'ai l'habitude qu'on me critique sur mon apparence, mais honnêtement, aujourd'hui je me trouve bien habillé, ma mère n'avait pas les moyens de m'habiller comme ça quand j'étais petite, ni la force, enfaite elle n'avait rien pour moi.

Alors ce n'est pas les critiques insignifiantes de personnes débiles qui me ferais douter du choix de ma tenue, elle me plaît, elle me représente.

Je me tourne vers la porte quand j'ai senti une présence, par chance c'est Nael qui entre dans la pièce.

- Ophélia ?! Mais qu'est-ce qu'il t'es arriver, ça va ?

- Oui je vais bien, c'est juste qu'il y a un mec qui me casse les pieds depuis ce matin. Répondais-je.

- Qui ça ? C'est Mathéo c'est ça ? Ça ne m'étonnerait même pas.

- Oui c'est lui.

Elle remarque quelques traces dans mon cou.

- Il ta blessée, t'as mal ?

- Pas vraiment, ça va t'inquiète pas, je le laisserais plus me toucher.

- Tiens prend mon pull, ta chemise est trempée et on voit un peu à travers. Me propose-t-elle.

Je la remercie et enfile le vêtement. Elle approche sa main doucement de mon cou, elle demande mon accord pour la laisser toucher ma blessure, que je lui donnai. Alors elle pose délicatement sa main sur mes plaies. Elle émet une sensation de chaleur agréable. Quand elle retire sa main je remarque dans le miroir que la blessure a complètement disparue. Je souris et la regarde de nouveau.

- T'es doué pour ça aussi visiblement.

- Tu trouves ?

Elle enroule ses bras autour de moi, je ne m'y attendais pas vraiment. J'ai une amie, et elle me fait un câlin ? Je suis reconnaissante envers Nael, elle est si gentille.

FyrosiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant