Chapitre 1

39 2 7
                                    

Un gargouillement me signale que je devrais manger. Je glisse ma main dans mon sac et attrape des pierres, ces cristaux servent de monnaie mondiale, l'or de l'époque avait dû perdre toute sa valeur. Mes pas me conduisent jusqu'aux commerciaux du coin. Là devant moi, toutes sortes de restaurants, boutiques et épiceries, partout, plus attirantes les unes que les autres. L'odeur alléchante de la cuisine creuse ma faim, alors j'abouti dans une épicerie, je ne suis pas du genre à manger beaucoup, mais je me jette sur la soupe d'aznegone. Je la trouve si apaisante et réconfortante, alors je voulais absolument en manger ce soir. Les champignons aznegone sont les plus délicieux. Ma hâte se transforme en déception quand je remarque qu'impossible d'attraper cette satané soupe. Le magasin est vide, je ne vois personne qui pourrait m'aider, jusqu'à ce qu'un homme plus grand que moi apparaisse dans le rayon. Ses traits sont fins, comme son corps élancé. Je le regarde quelques secondes, ses cheveux sont foncés, et il a une wolf cut. Tiens, j'aime bien sa coupe. Pensais-je un court instant avant de m'approcher de lui.

- Bonjour, dit tu pourrais m'attraper ça là-haut ? Demandais-je a l'inconnue, l'air un peu embarrassé.

Il se tourne vers et moi et me jette un regard froid.

- Débrouille-toi. Grogne-t-il. 

Je fronce les sourcils sans comprendre sa froide réaction.

- S'il te plait ? Insistais-je. 

Malgré ma piteuse apparence, je fais mon possible pour être agréable et chaleureuse.

- T'es sourde ou quoi ? J'ai dit non. Me rappelle-t-il en croisant les bras.

Je lève les yeux au ciel, et commence à grimper sur les étagères pour tenter d'atteindre l'article que je veux. Il lève un sourcil me regardant faire l'idiote, je dois surement faire pitié. Il soupire fortement et donne un coup dans la bouteille de soupe pour la faire tomber au sol. Il met ses mains dans ses poches et s'en va. Je prends la soupe au sol et souffle l'air énerver "merci".

De retour chez moi, je déguste ma soupe, pensive. J'avais profité de ma sortie pour m'acheter quelques tenues pour les cours qui m'attendent ces prochains jours. "Je me demande quelle bestiole l'a piqué celui-là" me questionnai-je, repensant à cet homme désagréable. Une fois mon repas terminé, je me douche et enfile des vêtements confortables pour me coucher. Je m'installe, et me rassure par rapport à demain, je reprends les cours, mais a Fyrosia.

Le lendemain

Je me contente d'emporter un sac, ma confiance habituelle et de me diriger au lycée. Je souris lorsque je vois l'attrayant bâtiment, son architecture est si belle. Je m'empresse d'entrer pour admirer l'intérieur tout aussi charmant. Quelques personnes me fixent. Mais je les ignorent, qu'ils pensent ce qu'ils veulent. Mon look est soigné, mes cheveux brun ondulées sont détachés et atteigne le bas de mon dos, ils paraissent doux. Je porte une chemise rentrée à l'intérieur d'une longue jupe asymétrique et d'un corset noir. J'entre en cours, il y a beaucoup de monde dans l'amphithéâtre. Je m'assois dans le fond et je remarque une femme à côté de moi, elle crayonne sur son cahier. Je jette un coup d'œil dessus et observe quelques jolis dessins, elle est super belle et doué, plus que moi.

- C'est joli ce que tu fais. Complimentais-je avec un regard admiratif. 

Elle me regarde et sourit.

- C'est sympa merci beaucoup ! Tu t'appelles comment ? Je crois ne jamais t'avoir vu. 

Elle semble gentille.

- Moi c'est Ophelia Smith, et toi ? 

- Je m'appelle Nael Miller, enchanté ! S'exclame-t-elle d'un ton amical et enjoué.

Après quelques échanges, nous avons décidé de venir "amie", c'est surement la première fois que j'en ai une, depuis petite j'ai beaucoup été rejetée, alors ça me rend heureuse. La sensation douce et chaude dans mon cœur est plaisante. La jolie femme joue avec les ondulations de ses cheveux blond, tout en dessinant. Elle parait beaucoup plus extraverti que moi. 

Plusieurs heures plus tard on s'était séparée pour changer de salle de cours. Je m'installe à nouveau. Un homme s'assoit à mes côtés, je n'y prête pas attention. Même si une drôle de sensation de malaise me parcourt.

- Eh toi, t'as un stylo ? Me dit-il froidement sans même vraiment me regarder. 

Je me tourne, et je reconnais l'homme de l'épicerie que j'ai croiser hier. Je suis assez surprise. Alors en réponse à son acte d'hier je prends un stylo et le laisse tomber au sol. Il me regarde un instant avant que mon visage lui revienne en tête il semble aussi étonné que moi. Il fronce les sourcils.

- T'es vraiment pas net toi, et tu crois que je vais le ramasser ? T'as intérêt à me le donner tout de suite. Me menace-t-il.

- Si tu le veux t'as qu'à le prendre, débrouille-toi. 

- Ramasse ! Ordonne-t-il. 

A contre cœur je prends le stylo, mais bien sûr que je ne lui prêterais pas. Il attrape mon poignet et le serre fermement.

- Donne. Prononce-t-il en me regardant l'air meurtrier. 

Il ne me fait pas peur, c'est qu'un connard. 

- Dans tes rêves, salaud.

Son emprise se resserre, ça devient douloureux.

- Tu veux que je crie pour avertir tout le monde que tu m'agresse ?! 

Je le défis du regard, fixant ses yeux marrons transperçant mon âme. Sa main se relâche de mon poignet.

- Je trouverais d'autre moyens de te faire crier, honey. Affirme-t-il agressivement, une pointe de challenge dans son sourire. 

Mes iris s'assombrissent. 

- Ne m'appelle pas comme ça. Dis-je calmement malgré mon énervement.

- Tu préfères que je t'appelle salope ? Ironise-t-il. 

Son ton moqueur et méprisant, est agaçant. Au lieu de riposter et perdre mon temps bêtement, je l'ignore complètement, faussement concentrée sur le cours. Mon agissement a l'air de le frustrer. 

- Eh je te cause là ! Rétorque-t-il en me poussant un peu l'épaule.

- Je m'appelle Ophélia. Annonçais-je en semblant détacher.

Il lâche un rire moqueur.

- Je ne t'ai pas demandé ton prénom, idiote.

- C'est soit tu m'appelle comme ça soit tu ne m'appelle pas.

- Ouais ouais c'est ça, tu t'attends juste à ce que je te donne mon prénom. Comme si j'avais envie de parler à une folle comme toi.

Je lève les sourcils, et regarde cette insupportable personne qu'est l'homme a cote de moi. Je soupire. Le froid entre nous et le vide du blanc est presque palpable. 

Le cours s'est très lentement terminé de mon point de vue, on ne s'est plus adresser la parole. Je quitte rapidement la salle, perturbé et énervée. L'arrogant passe devant moi, et intercepte mes pieds dans leurs avancées, alors je m'écrase au sol, sous le regard moqueur de tous les élèves aux alentour dans le couloir.

FyrosiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant