"You can stay Under my Umbrella..." (Mycroft x OC )

Mr. Holmes

Je hochai de la tête, la gorge sèche. Mes mains devenues moites s'agrippaient fermement à mon collant sous le bureau, presque désespérément. Mon stress devait être vraiment visible, puisque mon supérieur l'avait remarqué et m'offrit un sourire en coin, un brin cruel. Les hommes hauts placés étaient souvent comme ça, ils avaient cette confiance, cette exagération de l'ego due à leur puissance, on avait presque l'impression qu'ils se prenaient pour des dieux parfois. Raisons pour lesquelles, je n'aimais pas fréquenter ces individus, si j'en avais l'occasion.  Mais il n'était pas question de jouer les difficiles cette fois. Il était fort possible que mon emploi dépende de cet entretien. Lentement, il ouvrit le dossier. Mon dossier. Mon nom était écrit dessus. Connaissant le MI6, ce dossier devait mieux me connaître que moi même. L'espionne espionnée...Quelle ironie. Avant qu'il n'ai eu  le temps de lire une ligne, il reposa son regard sur moi, comme s'il avait oublié un détail:

"-Tout d'abord, avant toute chose, sachez que votre vie sexuelle de n'intéresse absolument pas. Je ne vois pas pourquoi vous vous êtes donnée la peine de tenter de dissimuler votre marque. Ah, peut-être est ce une manière de me m'expliquer que vous ne comptez pas me mettre en dessous de vous sur le bureau ? Excellent choix mais vous n'aviez pas à vous donner cette peine. Je l'avais deviné tout seul, je ne suis pas idiot."

Instantanément, je me mis à rougir comme une écolière et je baissais les yeux. Oh mon dieu. J'avais l'envie de disparaître et celle de l'étrangler à la fois. Il avait vu, et il ne s'était pas privé de commentaires ! Le pire dans tout cela, c'est qu'il ne semblait pas avoir l'intention de me mettre mal à l'aise ou de m'humilier. Il avait prononcé ces mots d'un air tout à fait neutre, et normal. Même intonation que s'il me récitait sa liste de courses. Il était donc toujours comme ça ? Comment ses proches pouvaient-ils le supporter ? Cela ne faisait qu'à peine cinq minutes que j'étais entrée dans ce bureau, mais j'étais déjà à bout de nerfs, complétement consumée. Je croyais bien que je le détestais déjà. Et heureusement pour moi, il ne l'avait sûrement pas remarqué, puisqu'il était de nouveau penché sur le document:

"-Kelly Mary Jackson, ainée de deux filles, famille divorcée mais sans aucun problème... Résultats assez bons durant votre scolarité... Cela fait un petit moment que vous faites partie du MI6, 8 ans pour être exact. Vous avez gravi des échelons tranquillement sans vous presser... "

J'étais bouche-bée. C'était à présent officiel: je le haïssais. Cet homme venait, non seulement  de résumer ma vie familiale et professionnelle en quelques phrases, mais... Pire encore, il énonçait d'une manière totalement réductrice, le timbre presque dédaigneux, toutes les années de ma vie. Kelly Jackson, c'était donc ça, pour le gouvernement. Je bouillonnai de l'intérieur, mais gardai toujours cette mine presque impassible. Je devais tenir bon. Après avoir fait une brève pause, Mr Holmes leva les yeux de son dossier et me posa une question, une seule, qui me retourna la cervelle:

"-Beaucoup de gens vous apprécient ici, n'est ce pas ?"

Cette question aurait été posée par quelqu'un d'autre et dans une autre situation, elle m'aurait semblée sympathique et sans réelle importance. Mais ici, dans ce bureau, face à un tel homme... Je le sentais venir. Je le sentais mal. J'avais l'impression d'avoir en face de moi un de ces supers-méchants des séries US que je regardais en streaming. Oui, vous savez, le sadique de service qui joue un peu avec ses victimes avant de les détruire... Et en effet, perdre mon emploi me détruirai bel et bien. Comment payer un appartement comme le mien plus de quoi manger en étant seule et sans argent ? Ma colère retomba instantanément pour retourner au stress initial puissance fois mille. C'était dingue comment cet homme pouvait aiguiller mes émotions en une simple phrase.

"-...Vous.. Vous allez me licencier..?"

Je fus moi même étonnée de la faiblesse de ma voix, presque misérable. Ma vue s'était brouillée. Merde, pleurer à trente-cinq ans, craignos... Non ! Pas question de perdre ce qu'il me restait d'honneur sauf. Pas en si peu de temps. Contre toute attente, Mr Holmes arqua un sourcil et me regarda de travers, l'air presque décontenancé.

"-Vous licencier ? Mais pour quoi faire ? Que diable, où êtes vous allée chercher une telle idée, voyons ? Vous êtes assez compétente dans votre domaine, et en ce moment nous sommes presque en sous effectif ! Bien sûr que non, vous n'êtes pas virée."

Toute la pression retomba d'un coup, en un soupir. Mon dieu... J'avais envie d'éclater de rire ou de pleurer. Je le serrerai presque dans mes bras, s'il n'était pas mon supérieur et s'il ne venait pas de me traiter d'une manière polie de pute. J'étais tellement heureuse que je décidai volontairement de ne pas relever le "Idiote.." qu'il avait marmonnée dans sa barbe inexistante. Mais s'il ne voulait pas me virer, pourquoi donc voudrait il me voir ? Comme s'il avait lu dans mes pensées, il reprit:

"-Vous vous demandez sûrement le motif de votre présence ici, n'est ce pas ? Pour être honnête, toutes les informations que je viens de vous citer n'étaient qu'une formalité, de la pure frime. Passons maintenant à celles qui nous intéressent vraiment. Des informations plus... privées... Il semblerait qu'avec votre talent pour la gestion rapide, vous en auriez un autre qui pourrait bien sauver la mise de certaines personnes..."

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Note de l'auteure: Eh oui, on n'en sait pas plus ! Mais il fallait encore que je coupe en deux, certains chapitres sont trop longs ! Promis, au prochain vous saurez tout ! Et là, l'histoire commencera ^^ (Et oui, ce chapitre a un but, premièrement, cerner le deuxième personnage principal, Monsieur Holmes et de deux.... Centrer un peu plus le sujet. ) Prochain chapitre, bientôt !