Chapitre I: Le contre-coup du passé

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Trois ans plus tard...

La Corée du Sud est toujours un magnifique pays où la joie et la paix règne. Enfin, c'est ce que les gens pensent. De sombres organisations se sont créés dans l'ombre et parmi elles, une seule doit retenir notre attention : c'est la mafia Geulimja. A sa tête, une seule personne, une femme que seuls quelques privilégiés ont eu la chance de rencontrer. Nous parlons principalement des supérieurs hiérarchiques, ceux qui viennent juste après le sommet de la pyramide : les Supérieurs. Juste après, nous avons les deux cartels qui se disputent les faveurs de la reine-mère, le chef de la mafia Neugdae et le chef de la mafia Haejog. En dernière position, nous avons les sous-fifres, ceux qui font le travail le plus dur. Cette organisation se veut stricte et sans aucune faille mais, même si nous pensons y échapper, les problèmes internes seront toujours présents. Sans compter les innombrables ennemis qu'elle compte. Cette organisation des plus sombres se retrouvera bouleversée par l'arrivée d'une menace que nul ne pourra ignorer. Son nom? Bang Solin, LA LOUVE DE LA MAFIA.

PDV Solin :

Je lisais mon livre tranquillement en buvant une tasse de thé pendant que j'admirais la beauté de la verdure du jardin de ma maison, brillant au soleil. " L'étranger" d'Albert Camus en main, je me remémorais les émotions du passé. La tristesse, la joie mais aussi la peur, la déception et le courage. Toutes ces émotions que j'avais éprouvé à ces moments précis revenaient comme un fantôme du passé. «Certaines choses sont faites pour rester enterrées dans le passé» m'avait dit une personne, même si , au fond, je ne pense pas que le passé puisse rester à jamais enterré. Je fus couper dans mes élans de réflexions par un tendre câlin de mon époux qui déposa un chaste baisé sur la raie de mon lissage parfaitement fait par les soins de notre gouvernante, Eunah. Il m'offrit un doux sourire qui étira ses joues rondes comme celle d'un bébé. Des fois, la question de savoir si il est vraiment adulte me traverse l'esprit. Comment un être aussi charmant peut-être à la fois adulte et mafieux? Je ne me l'expliquais pas. Tout ce que je savais c'est qu'il était à mes côtés et m'avait promis une vie simple, sans inquiétudes et sans mensonges ni secrets. Je lui faisais confiance. Jusqu'à présent, toutes se promesses ont été respectées. Pourquoi ça changerait maintenant ? Il n'y avait pas de raison pour cela alors je ne m'inquiétais pas.

Il quitta mon dos pour s'asseoir en face de moi et, d'un air joueur, m'arracha mon livre, me faisant souffler par la même occasion. « Ce gamin...» pensais-je. Il l'était incontestablement mais j'aimais ses gamineries et enfantillages de temps en temps. Cela permettait de nous rappeler à quel point nous étions heureux avant et combien nous le serons plus tard.

Moi: Rends-moi mon livre, Jimin.

Jimin: "L'étranger" d'Albert Camus... C'est intéressant ? Je n'ai jamais vraiment aimé les livres existentialistes. Ça me donne l'impression que notre existence est dépourvue de stoïcisme.

Moi: Et bien moi, j'apprécie particulièrement ce genre de roman. J'aimerais donc que tu me le rendes.

Je tendais le bras, histoire de récupérer vite fait mon livre,ce qui n'était pas le cas de mon gamin de mari.

Il contourna la table et couru vers le jardin, agitant mon livre en l'air comme pour me narguer. « Ce gamin » pensais-je à nouveau avant de m'élancer à sa poursuite. Le laisser partir avec mon livre n'étant pas une option, je retirais mes talons compensées blanches et traversais le jardin dans un jeu du chat et de la souris avec Jimin. Je finis par me jeter sur lui pour une réception théâtrale dans les tulipes rouges soigneusement plantées par notre jardinier qui avait bien choisi son jour pour s'absenter. Un fou rire communicatif nous avait pris pendant que je récupérai enfin l'objet de ma course-poursuite.

Impératrice de la mafia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant