Chapitre 4

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3:00 du matin, Misteryheart

«Salut, tu t'ennuies ? Tu cherches quelque chose ou quelqu'un ?» ..

Intrigué par cette voix qui venait de m'interrompre dans ma démarche je me retournai pour faire face à l'inconnu. Il était vêtu d'un jean délavé et d'un t-shirt  noir usé, avec une casquette vissée sur la tête. Son sourire amical me fit oublier un instant mon envie de cigarette.

- Salut, répondis-je. En fait, je cherchais juste une cigarette et un peu d'air frais, l'ambiance ici est un peu étouffante. Et toi ?

L'inconnu haussa les épaules et me tendit une cigarette.

- Je suis ici pour la même raison, l'air frais.

Je pris la cigarette qu'il me tendait, reconnaissant pour cette opportunité de m'échapper de cette atmosphère étouffante. Nous nous dirigeâmes vers la sortie et nous retrouvâmes dans une petite cour tranquille.

Le soleil était déjà bas dans le ciel, laissant place à une douce brise qui caressait nos visages. Je pris une profonde inspiration, laissant l'air frais remplir mes poumons et chasser l'odeur entêtante de tabac et de cannabis.

- Merci, dis-je en soufflant la fumée de ma cigarette. Je commençais à suffoquer là-dedans.

L'inconnu sourit à nouveau et s'adossa contre le mur.

- Ouais, je comprends. Parfois, on a juste besoin d'une petite pause pour reprendre son souffle.

Je hochai la tête.

- Tu t'appelles comment ? Demande-je

- Earl et toi ?

- Iana dis-je

- Iana Wilderson ?? Dit-il d'un air stressé

- Oui c'est ça pourquoi ?

Une tension fit son apparition

Je jetai ma cigarette au sol et l'écrasai du pied, cherchant à me débarrasser de cette source de distraction. Mais la tension persistait, s'accrochant à moi comme une ombre menaçante.

L'inconnu s'approcha lentement, ses yeux fixés sur moi avec une intensité troublante. Mon instinct me hurlait de partir, de m'éloigner le plus rapidement possible de cet individu énigmatique. Mais une curiosité morbide m'empêchait de bouger, de détourner mon regard de ses yeux perçants.

Soudain, sans prévenir, il sortit un couteau de sa poche et le pointa vers moi. Mon cœur se mit à battre la chamade, mes sens en alerte maximale. Je sentais l'adrénaline affluer dans mes veines

Je reculai instinctivement, cherchant une issue, une échappatoire. Mais l'inconnu était rapide, il me suivait pas à pas, toujours le couteau brandi devant lui. Chaque mouvement qu'il faisait était calculé, précis, comme s'il avait l'habitude de ce genre de situation.

La tension était à son comble. Chaque seconde semblait durer une éternité, chacun de mes pas était une bataille contre la peur qui menaçait de m'engloutir.

Je tentai de garder mon calme et de raisonner avec lui.

- Qu'est-ce que tu veux ? demandai-je d'une voix tremblante.

L'inconnu ne répondit pas, son sourire sinistre toujours accroché à son visage. Il semblait trouver un plaisir malsain dans ma détresse.

- Tu n'as pas besoin de le savoir, murmura-t-il d'une voix glaciale.

Mon esprit était en ébullition, cherchant désespérément une solution pour m'échapper de cette situation mortelle. Je devais me montrer plus rusé, plus rapide que lui.

- Écoute, je suis prête a te donner ce que tu veux. De l'argent, des objets de valeur, tout ce que tu veux. Laisse-moi partir, suppliai-je.

L'inconnu éclata d'un rire cruel, son regard se durcissant.

- Crois-tu vraiment que l'argent peut te sauver ? Non, princesse, il n'y a pas de marchandage possible ici.

La tension était insoutenable, l'issue devenait de plus en plus incertaine. J'étais pris au piège, face à un danger dont je ne connaissais ni les motivations ni les limites.

Je devais trouver un moyen de m'en sortir. Une idée germa dans mon esprit

- Et si on faisait un marché ? proposai-je

Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine alors que je lançais mon idée désespérée à l'inconnu menaçant. Je devais essayer de le convaincre de trouver une issue pacifique à cette situation tendue.

- Écoute, je suis prêt à te proposer un marché. Tu sembles vouloir quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Si tu me laisses partir indemne, je ferai tout mon possible pour satisfaire ta demande, quelle qu'elle soit. Je te promets de tout faire pour t'aider. En échange, tu me laisses partir ai-je dit d'une voix aussi calme que possible.

L'inconnu me fixa intensément, ses yeux scrutant mon visage avec une expression indéchiffrable. Le silence pesant semblait durer une éternité, jusqu'à ce qu'il finisse par répondre d'une voix grave :

- Un marché, hein ? Intéressant. Mais comment puis-je être sûr que tu tiendras parole ?

Sa question était légitime. Comment pouvait-il avoir confiance en moi après tout ce qui s'était passé ? Je devais trouver les mots justes pour le convaincre.

- Tu peux me surveiller, me suivre, me tester. Je ferai tout ce que tu me demandes pour prouver ma bonne foi. Je ne veux que ma liberté, et je suis prêt à faire tout ce qu'il faut pour l'obtenir, ai-je répondu d'une voix empreinte de détermination.

Il sembla réfléchir un instant, puis hocha lentement la tête.

- D'accord. Je te laisse une chance. Mais sache que je serai toujours là

Un soulagement mêlé de crainte m'envahit. J'avais réussi à négocier ma survie, du moins pour le moment. Je savais que je devrais rester sur mes gardes, toujours prêt à répondre aux exigences de l'inconnu.

- Merci, dis-je d'une voix tremblante.

Earl esquissa un sourire énigmatique, puis se détourna lentement de moi.

- Nous nous reverrons bientôt. Ne me fais pas regretter ma décision.

Et sur ces mots, il disparut dans l'obscurité, me laissant seul avec mes pensées tourmentées. Je savais que ma vie ne serait plus jamais la même après cette rencontre, mais j'étais déterminé à tout faire pour retrouver ma liberté et échapper à l'emprise de cet homme mystérieux.

Que me voulait il ?

Pourquoi avait-il décidé de me laisser en vie ? Et surtout, quelles étaient ses exigences dont je devrais être prêt à répondre à tout moment ?

Les questions se bousculaient dans ma tête, alimentant ma crainte et mon anxiété.

J'ai décida de fouiller dans mes souvenirs, de rembobiner chaque détail de notre rencontre, dans l'espoir de trouver des indices qui pourraient m'éclairer. Son sourire énigmatique, son regard perçant, tout cela m'intriguait et m'obsédait.

Peu à peu, des fragments de conversation et des images floues se sont formés dans mon esprit. Je me suis souvenu de quelques mots qu'il avait prononcés : "Ne me fais pas regretter ma décision" et "Nous nous reverrons bientôt". Ces mots résonnaient en moi, me poussant à croire qu'il y avait une raison spécifique derrière sa décision de me laisser en vie.

Mon esprit s'est alors mis à divaguer, explorant toutes les possibilités. Peut-être avait-il besoin de moi pour accomplir une mission ou pour obtenir des informations précieuses. Ou peut-être était-ce le début d'un jeu d'échecs psychologique, où je serais utilisé comme pion dans un plan machiavélique.

Quelle que soit la véritable intention de Earl, je savais que je devais me préparer à affronter l'inconnu. Je devais rester vigilante.

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