L'apprenti-guerrière

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Ce matin, c'est réveil à 5H00, directement j'ai l'obligation de me rendre en salle d'entraînement.

Étant donné son effraction, mon oncle veut que nous soyons là avant les autres apprenti-guerriers afin que personne ne voit sa méthode d'enseignement.

Nous commençons par du renforcement musculaire suivit d'une bataille contre un robot. Chez les Clever, nous avons l'avantage d'avoir des robots qui nous permettent de nous entraîner. Chaque fois qu'il est vaincu, celui-ci disparaît.

Mon oncle est un grand guerrier, il me raconte souvent ses quelques victoires sur le champ de bataille. Cependant, il ne supporte pas la défaite, je n'ai donc pas le droit à l'erreur. Si toutefois je fais une erreur, il me donne un coup. Il dit que cela me rendra encore plus forte.

Le soir, j'ai énormément de mal à m'endormir. Alors je réfléchis à toutes sortes de choses. Mais il y a une chose à laquelle je ne peux m'empêcher de penser : mes parents. Je me demande souvent ce qui a bien pu les pousser à partir. Pour mon oncle, c'est un sujet très sensible et il refuse de me dire ce qui s'est produit ce soir là. Néanmoins, je pense énormément à eux et essaye de conserver le peu de souvenirs qu'il me reste.

Dans cette nouvelle vie que je me suis construite sans mes parents, ou plutôt que mon oncle m'a construit, chaque jour ce ressemble. Une certaine routine c'est petit à petit installé dans ma vie. Jusqu'au jour où mon oncle a décidé que j'étais prête. Ce matin-là, nous avons pris mes affaires et sommes allés dans une forêt pas très loin. On l'appelle « la forêt aux hurlements ». Pourquoi ? Je risquais vite de le découvrir ...

Une fois sur place, mon oncle a installé un mannequin en mousse juste en face de moi. Ensuite, il a placé un bac rempli de couteaux juste à côté de moi et m'a bandé les yeux. Il m'a alors ordonné de prendre un couteau et d'écouter très attentivement :

- Je vais placer une cible sur le mannequin, ensuite, je taperais une fois dessus, ton but sera dans lancer le couteau au milieu de la cible juste avec le bruit que tu entendras, me dit-il d'un ton sévère.

- Mais mon oncle, tu ne m'as jamais enseigné ça, comment veux-tu que j'y parvienne sans aucuns entraînements ? Dis-je d'une voix intriguée.

- Utilise la force ma nièce, elle est là seule qui peux te sauver, s'exclame t-il très sûr de lui.

- Me sauver ? Mais ce n'est qu'un entraînement mon oncle, ma vie n'est pas en danger. Je me trompe ? Dis-je d'une voix apeurée.

- Ça, tu le sauras bientôt ...

Après avoir dit ces quelques mots, il s'éloigna petit à petit de moi. Je pouvais entendre le bruit de ses pieds s'enfoncer dans la boue. Une fois qu'il fut assez loin, il cria :

-Maintenant !

Alors j'ai lancé un couteau, puis un deuxième, puis un troisième ... Aucuns de parvenaient à toucher la cible. Ce qui me parus logique, étant donné que je n'avais entendu qu'une fois le bruit sur celle-ci et que je devais lancer une dizaine de couteaux !

Mais apparemment, ce défi n'était pas encore assez difficile...

Tout d'un coup, j'entendis le bruit d'une main contre un arbre, comme si on frappait très fort sur celui-ci. Quelques secondes plus tard, des hurlements retentirent dans toute la forêt. Mon oncle, qui était revenu vers moi, m'a chuchoté à l'oreille :

- Continue de lancer ces couteaux, dans le cas contraire, ce sera toi la cible et moi le lanceur.

Mon cœur a alors commencé à battre très vite, avec le hurlement de la forêt et celui de mon oncle, je ne parvenais pas à me concentrer. À ce moment-là, alors que je perdais tout espoir, je pris une grande inspiration, fis le vide dans mon esprit et me concentra sur la trajectoire de mon couteau.

C'était le dernier, il fallait que je réussisse.

Je mis le couteau au niveau de mon épaule et lançai celui-ci aussi fort que je le pouvais.

À cet instant, mon oncle me dit de retirer le foulard qui masquait ma vue.

J'avais très peur mais j'exécutai son ordre.
C'est là que je l'ai vu...

Le couteau était en plein milieu de la cible, j'y étais parvenue !

Mon oncle m'a alors regardé et m'a dit :

- Tu vois ? Je te l'avais dit, tu devais simplement te servir de ta force. Cependant, je n'étais pas certain que tu y parvienne, étant donné que c'est chose faite, nous allons pouvoir passer à la prochaine étape ...

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