Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)

CHAPITRE 71 : Eau et morsures

Nous sommes rentrés tous les trois au château environ une heure plus tard et Ominis nous a fait ses adieux juste devant la porte. Il s'arrêta un instant en franchissant le seuil pour se retourner et me serrer rapidement dans ses bras.

Sébastien sourit et haussa un sourcil.

Ominis disparut rapidement dans l'obscurité.

"De quoi avez-vous parlé ?"

"Ça ne te regarde pas, Pallow". J'ai souri et il a baissé la tête avec un sourire en coin, attrapant mes mains et me repoussant doucement dans un coin d'ombre.

Ses cils effleurèrent ma joue tandis qu'il déposait un baiser juste devant mon oreille. "Merci d'être venue avec moi ce soir." Il s'est lentement retiré et a joué avec une mèche de ma tresse. Ses yeux se posèrent sur les miens à travers l'obscurité. "Tu es magnifique ce soir, Atley... Enfin, je veux dire que tu es toujours belle, bien sûr. Plus que belle, en fait."

J'ai embrassé ses mots, les pressant entre nos lèvres.

Ses épaules se sont fondues contre les miennes et je l'ai respiré.

Je ne savais pas comment ce garçon pouvait passer de la confiance en soi, à la limite de l'arrogance, au rougissement et à l'oubli de ses mots en une fraction de seconde.

Mais j'aimais ça.

Il m'a embrassée à en perdre haleine et lorsqu'il a finalement pris du recul, il a souri paresseusement à son œuvre.

"J'adore te couper le souffle."

Le dragueur s'est remis sur pied.

Il recula et serra mes mains dans les siennes, passant ses pouces sur le dessus et me regardant une fois de plus.

"Maintenant, c'est à mon tour de regretter de ne pas avoir d'appareil photo pour immortaliser ce moment."

J'ai ri doucement, mais je n'ai pas pu détacher mes yeux des siens. Je ne voulais pas l'admettre, mais à mesure que la brume de l'alcool se dissipait, la douleur d'une semelle brisée prenait sa place. Mon esprit est revenu à la lettre de Salomon.

"Feldcroft demain soir. Comme nous l'avions prévu ?"

Son sourire a fléchi et son masque est tombé pendant une seconde avant qu'il ne le redresse.

"Avec toi à mes côtés."

"Toujours."

Une lueur de chaleur a traversé ses yeux et il a déposé un dernier baiser sur mon front.

"Bonne nuit Sébastien."

"Bonne nuit ma Atley."

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Le lendemain matin, Sébastien n'avait cessé de gémir à propos de sa tête qui battait la chamade, de ses vertiges constants et de notre respiration trop bruyante à côté de son oreille.

Ominis avait glissé quelques bouteilles d'eau en verre supplémentaires dans son cartable et les avait distribuées à Sébastien comme des bonbons après chaque plainte.

Après la troisième bouteille de la journée, Sébastien gémit dans ses mains, basculant le bord de sa chaise d'avant en arrière.

"Je ne comprends pas comment je peux me sentir comme une véritable bouse de dragon. Je n'ai même pas bu autant hier soir !" Il baisse la tête sous ses mains et commence à se frapper doucement la tête contre le bord du bureau.

"Oh, je sais. Tu étais l'image même de la sobriété hier soir." Ominis lui tapota l'épaule d'un air rassurant. "Attention à la chaise, elle pourrait te mordre les chevilles".