Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)

CHAPITRE 85 : Déjà Vu

NOTE DE L'AUTRICE : (Assurez-vous d'avoir lu les TW dans la description de l'histoire)

(Début après le saut de page : Wasting My Young Years - London Grammer)

Bonne lecture :)

Je maintenais à peine mon âme ensemble alors que nous sortions des profondeurs de l'épreuve. Des images de la magie noire et de la lueur rouge brûlaient ma vision et envahissaient mes souvenirs. Sébastien, bien que rempli d'un espoir insensé, ne disait pas un mot et tenait ma main fermement tout le long du chemin du retour, souriant à ses lacets. Ominis était également silencieux, les sourcils froncés malgré la description frénétique de Sébastien des souvenirs de la Pensine.

À la surprise de personne, en revenant dans la salle des cartes, les gardiens étaient aussi énigmatiques que jamais.

Niamh Fitzgerald, ancienne directrice de Poudlard et seule autre gardienne féminine dans les souvenirs, fut présentée ensuite. En entrant dans son portrait avec des yeux bienveillants, un accent apaisant et des compliments flatteurs, je ressentis une petite lueur d'espoir d'obtenir enfin des réponses, mais je fus immédiatement déçue. Elle m'informa qu'elle avait aussi besoin de temps pour "préparer le lieu de ma prochaine épreuve".

Le professeur Fig, après un résumé rapide des événements, m'avait envoyé "passer du temps avec des amis" et c'était exactement ce que j'avais l'intention de faire.

Sébastien et Ominis se cachaient près de l'entrée de l'escalier de la salle des cartes et montraient leur tête derrière une des caisses alors que le professeur Fig s'éloignait dans les couloirs.

Sébastien glissa immédiatement sa main dans la mienne avec un petit sourire et des yeux fatigués.

Nous trois restions en compagnie silencieuse, muscles douloureux et ressentant une immense fatigue. Nous envisagions l'idée de nous retirer dans la crypte, de faire une promenade jusqu'à notre coin au bord du lac ou de manger quelque chose. Bien que l'heure du dîner approchait, mon estomac se tordait trop pour que la faim s'installe.

Sébastien décida finalement pour nous et nous tira en direction de la sortie la plus proche du château. Ominis marmonna quelque chose à propos de devoir nettoyer et nous laissa errer seuls vers notre coin au bord du lac, promettant de nous rejoindre bientôt.

---- (musique optionnelle)

Le soleil était bas dans le ciel, projetant des ombres sur la clôture le long du chemin. Les arbres nus se balançaient en un labeur solennel. Le froid dans l'air s'accrochait à nos vêtements, frappant le dos de nos mains mais apaisant la chaleur de nos paumes.

Mon cœur semblait tomber à chaque pas et ma poitrine se serrait.

Alors que nous descendions sur le rocher et que Sébastien me soulevait par la taille pour la dernière marche, la terreur s'accumulait sur ma langue.

Il nous blottit contre le fond de l'alcôve et amena ses doigts à mon menton, inclinant mon visage vers le sien pour que ses yeux puissent errer dans les miens. Mes côtes pressées contre sa poitrine, je laissais échapper un souffle saccadé en tentant de maîtriser la brûlure au fond de ma gorge.

Son visage se décomposa légèrement et il effleura ma joue de ses doigts, sa voix douce et brisant le silence.

« Pourquoi as-tu l'air si triste, ma belle ? »