Le lendemain matin, après une nuit agitée, des murmures résonnaient dans les couloirs. Les garçons échangeaient des chuchotements, des regards complices, préparant le terrain pour le défi à venir. Mentalement, je me préparais à affronter un défi que je n'avais même pas encore choisi.
Le temps pressait, l'après-midi touchait à sa fin. Il ne me restait que le cours d'éducation physique, celui que je redoutais le plus. J'étais peu douée pour les activités physiques, et j'arrivais toujours en retard à ce cours.
Je suis retournée dans ma chambre pour récupérer mes affaires, se limitant à un short et un vieux t-shirt. Tous les garçons arboraient l'uniforme de l'établissement, mais depuis le début de l'année, je n'avais rien reçu. Mes vêtements étaient souvent en lambeaux, avec des jeans déchirés et des pulls usés.
Les garçons se dirigeaient vers les vestiaires pour se changer, tandis que je me contentais d'une petite cabane avec un simple porte-manteau. Cela ne me dérangeait pas, j'étais habituée à ne rien recevoir.
Le professeur nous attendait dehors, et une fine pluie commençait à tomber. Le temps était humide, la pluie devenant de plus en plus précipitée. Il nous informa que nous allions courir autour de l'internat, passant même par la forêt pour récupérer une balise.
Déjà peu enthousiaste à l'idée de courir, la pluie rendait l'exercice encore plus désagréable. Perdue dans mes pensées, mon regard se posa sur un préau extérieur à l'abri de la pluie. Mes cheveux trempés, mes jambes tremblantes, mon regard se posa sur Alexandre, adossé à un mur de pierre, sa tête légèrement inclinée.
Mon regard s'attarda sur ses cheveux trempés, ses lèvres humides, et je me surpris à ressentir une étrange fascination. Une goutte d'eau perla sur son cou, glissant sur sa chemise qui dévoilait la musculature de son corps.
Un sifflement retentit, me ramenant à la réalité. Son regard hypnotique se posa sur moi, scrutant chaque détail. Il murmura quelque chose que je parvins à peine à entendre.
- Je crois que l'on t'appelle.
Je me tournai vers le prof, qui exprimait clairement son mécontentement.
- Mme. Scott, je vous prie de suivre le cours, même si vos compétences sportives laissent à désirer" Il ajouta à voix basse, Voilà pourquoi je ne voulais pas de fille dans cette école.
- Silencieuse, je n'ai pas répliqué par crainte de sanctions physiques, chose courante dans cette école censée éduquer la noblesse anglaise. Un coup de sifflet retentit, et les garçons s'élançèrent déjà. Je restais là, attendant avant de me mettre à courir, tentant de les rattraper.
Je me suis élancée pour suivre les autres, mais mes jambes semblaient refuser de coopérer. À peine avais-je commencé à courir que je trébuchais sur une racine humide, me retrouvant à genoux dans la boue. Le rire des garçons résonna dans l'air, ajoutant à mon embarras.
Malgré mes efforts pour me relever rapidement, la boue engloutissait, laissant des traces sur mon visage et mes vêtements. Lorsque je parvins finalement à me lever, mes cheveux dégoulinants et mes vêtements souillés, il était évident que j'avais perdu toute chance de rattraper les autres.
La course se poursuivait sans moi, et malgré mes efforts pour rattraper mon retard, mes jambes me faisaient boiter à cause des égratignures. Le ciel s'assombrissait rapidement, et lorsque j'arrivai enfin à destination, je constatai qu'il n'y avait aucune balise en vue. Je regardai autour de moi et remarquai qu'elle avait été déplacée plus loin de son emplacement initial, probablement un coup d'Alexandre.
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RomanceEn pause : On dit souvent que la vengeance est un plat qui se mange froid. J'étais encore une adolescente lorsqu'il a anéanti ma vie, et maintenant, c'est à mon tour de le regarder sombrer dans l'ombre qu'il a lui-même créée. À l'époque, contrainte...