II. Veritas odium paris

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" La franchise engendre la haine"

Mon regard se perd dans le paysage glacée qui constitue ses iris, une voix me parvient de loin comme si j'étais plonger sous l'eau et je revient à mes esprit en sursautant légèrement. J'adopte le ton le plus professionnel que je possède pour m'adresser au patient E13FH;
"Pardon, j'étais en pleine réflexion. "
Je décide d'ignorer le sourire narquois qui se peint sur ses lèvres ainsi que le ton moqueur qu'il prend pour railler gentiment;
" J'avais remarquer votre inattention.
-Exactement, j'étais perdu dans quelque chose qui ne méritait pas d'attention. ".
Son regard se durcit légèrement mais il ne démord pas et répond du tac-au-tac;
"Certes, mais vous y étiez perdu tout de même. "
Je plisse les yeux et empêche ma langue de déverser sont venin, cela pourrait le vexer et nuire à tout mon travail. Je vrille mon regard dans le sien et annonce ma première question;
" Pensez-vous que le meurtre constitue une normalité ?
-Évidement, on côtoie la mort tout les jours et cela peut importe le travail que l'on effectue. La mort est naturel.
-Vous ne répondez pas à ma question, la mort et le meurtre sont fondamentalement proche mais possède pourtant une très grande différence, l'une est un maux naturel et l'autre est un déferlement de violence injuste. "
Il éclate d'un rire jaune, aussi soudainement qu'il est apparu son rire disparaît et laisse place à des yeux suintant de haine, il vocifère d'un ton féroce;
" Alors c'est comme ça que vous appeler la mise en liberté d'un monstre: JUSTICE !
-Mais quel justice êtes-vous entrain de discriminer,la même qui laisse un monstre tel que vous en vie ? "
Le silence se proclame maître face à mes paroles, je m'insulte intérieurement de mon impulsivité et je mémorise chacune des micro expression qu'il laisse à ma vue, sa mâchoire est serré ainsi que ses poings, ses épaules sont contractés à l'extrême, sa bouche pincé n'est plus qu'une mince ligne et ses yeux sont plissée laissant deux fentes brûlant d'un feu glaciale effarant.
"Je pense que ce sera tout pour aujourd'hui, je vous prie de m'exc...
-Épargnez moi vos fausses excuses adopter pour tenir l'hypocrite courtoisie qui vous permettrais de faire mon portrait. "
Je reste un instant soufflé par sa perspicacité mais décidé à ne pas le laisser gagner;
" C'est bien jolie de parler d'hypocrisie mais lorsqu'on est soi-même adepte de cet art, on évite d'en faire la leçon.
-Adepte de cet art comme tout un chacun, mais je ne suis pas hypocrite Miss Aurum je vous apprécie réellement.
-Je ne pense pas pouvoir vous répondre de même avec franchise , et s'il vous plairait plus d'adopter une franchise mutuelle entre nous je ne serais pas contre.
-Bien sur que vous ne le serez pas simplement parce que vous n'osez pas me contrarier et donc foirez votre boulot, je vous demanderais la lune que vous iriez me la décrocher mais je pencherais plus à une dégustation de votre foie. "
Je ravale la bile qui remonte le long de ma gorge et refrène la grimace qui vient tordre ma bouche dans une mimique écœuré. Il est amusé de mon dégoût et insiste sur ma répulsion;
"Vous préféré peut-être une autre partie, chacune d'entre elle me conviendrait.
-Je ne pense pas pouvoir accéder à votre requête "
Je ne sais pas d'où la force m'était venu de parler malgré le goût amère qui emplissait encore ma bouche.
"' Quel dommage, vous m'en voyez malheureux.
-Et vous m'en voyez vivante.
-J'en suis fort heureux, morte vous ne me seriez plus d'un grand intérêt.
-Je le crains.
-Je n'aime pas la viande post-mortem, elle est beaucoup plus relève lorsque l'organe est prélevée dans un organisme vivant. "
Mortifiée, je regarde presque avec frayeur sa bouche s'étirer dans un sourire carnassier révélant une lignée de dents blanche aiguisée comme la geule d'un loup prêt à dévorer l'agneau.
" il est tard, nous reprendrons cette fructueuse conversation,aussi écœurante soit-elle, demain.
-Avec plaisirs, Bonne soirée Miss Aurum"
J'hoche la tête en guise d'an revoir et tourne les talons avant d'être interpeller à nouveau;
" Faites de beaux rêves surtout"
La façon dont il a susurrer cet phrase pourtant banale à déclencher un frisson de pure terreur le long de ma colonne vertébrale et je me force à sortir du couloir qui semble contenir l'abîme des enfers. Légèrement déconnecter, je récupère mes biens et me dirige vers ma voiture les jambes flageolantes.
Enfermer dans l'habitacle, je laisse place à l'horreur dont j'étais victime et ferme les yeux en apposant ma tête contre le volant froid. Comme sous endorphine, j'allume le moteur de façons automatique et m'enfonce dans la nuit noir en ignorant délibérément les gouttes salées qui emplissait mes yeux...

Un goût d'agneau  en mieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant