Chapitre 5 - Rendez-vous -

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🐼 Ahvi 🐼

J'en pouvais plus de ces médecins, j'ai encore plus mal au corps.

Nous venons de nous asseoir à l'intérieur d'un café, qui je crois lui appartient.

Franchement qu'est-ce qui ne lui appartient pas ?

- Signore Vitali, pourquoi tous les lieux publics vous appartenant sont du même style ?

- Comment tu m'as appelé ?

- Signore Vitali.

- J'aime ton accent italien.

Il me reluque, je détourne la tête, gênée.
J'aime pas qu'on me regarde de la sorte.
Nos commandes arrivent, la serveuse ne peut s'empêcher de faire un numéro de charme, comme toutes les personnes qui le croisent. Enfin bon, Salvatore à commander une meringue citronnée avec un café noir alors que moi j'ai commandé un fraisier et une grenadine.

Nous mangeons en silence. Il paie gracieusement la commande et nous sortons.

- J'ai pu observer tes habits, rien ne me plaît.

- Je savais que ça avait été touché, et de toute façon je m'habille pas pour vous.

- Quand comprendra-tu que j'en ai rien à faire ? Bon, on va aller acheter de la lingerie.

Sauvé moi par pitié.
Je m'habille uniquement pour moi.
Alors que je ruminais quelqu'un me bouscule sans faire exprès.
Un jeune homme assez grand, le teint pâle et ces yeux marron foncé sont cernés. J'ai bien l'impression que ce jeune homme ne sort pas assez de chez lui.

- Excusez-moi.

- Non ce n'est rien, vous inquiétez pas. Je lui souris tendrement, sourire qu'il me rend. Il est mignon.

- Je pe- Il se raidit. Euh... Je m'excuse encore.

Il s'en va rapidement à la limite il court, à croire qu'il a vu un démon ou le diable lui-même. Je le regarde s'éloigner incrédule.

- Tu vas longtemps le regarder ce bouffon. On le voit même plus.

Ah je comprends mieux, Salvatore lui a fait peur. Il est vrai que voir une personne de près de deux mètres de haut, tatouer, balafré et dégageant une aura meurtrière ça donnerait envie de courir. D'ailleurs j'ai bien envie de fuir moi aussi.

Il m'attrape le bras et me force à avancer.
J'ai une vue imprenable sur son dos bien droit et musclé. Je tire sur mon bras pour que Salvatore me lâche car il commence à me faire mal.

- Tu me fait mal !

- J'ai perdu bien assez de temps. On va commencer par les sous-vêtements.

- J'en ai pas envie.

Il se fiche de ce que je peux lui dire. Il me tire vers Victoria's Secret.

🐼🐼🐼🐼

J'en ai marre.

Je tire le rideau, il est encore assis à la même place. La cheville de sa jambe gauche est sur le genou de sa droite, ses bras sont croisés faisant ressortir ces muscles.

Je croise les bras, attendant sa réponse.

- Ça fait trop pute.

Voilà tout ce qu'il dit depuis le début de la séance d'essayage.
Par la suite des magasins de sous-vêtements, qui d'ailleurs je trouve magnifique mais loin de mon corps, il a décrété que je me devais d'avoir une ou trois robes de bal. Alors me voilà en train de souffrir.

MonhiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant