4

13 5 0
                                    


Lorsque j'ouvre les yeux, je remarque que je suis branché à tout un tas de files, il me faut plusieurs minutes pour y voir clair. Face à l'éclat blanc de la salle, je comprends que je suis à l'hôpital, les infirmières m'ont branché de tous les côtés, j'ai un bandage tout autour de la tête et je sens que mon visage est gonflé.

La porte de la chambre s'ouvre et une jeune infirmière arrive tout sourire.

— Vous êtes enfin réveillé ! Vous nous avez fait une sacrée peur.

— Pardon quoi ?

— Les coups que vous avez reçus a la tête vous ont créé un traumatise crânien et un hématome sous-dural qui a bien failli vous faire perdre la vie. Vous êtes dans cet état depuis deux semaines.

Je n'exprime aucune réaction, mais au fond mon sourire et bien visible, personne ne croira que je me suis fait ça tout seul, il faudrait être sacrément fou pour que ça soit le cas.

— Vous vous souvenez de ce qu'il s'est passé ?

Je hoche la tête.

— Bien, votre ami et ici. Je peux le faire patienter si vous le souhaitez.

— Non, il peut entrer.

— Bien.

Elle sourit et sort de la pièce, dans la seconde qui suit Jeff arrive et s'installe sur une chaise proche de mon lit.

— Comment tu te sens ?

— Faible, fatigué et j'ai mal.

Il rit.

— Tout ce que tu adores !

Je souris légèrement.

— Quelles sont les nouvelles ?

— L'infirmière a dit de ne pas te stresser avec le boulot.

— Je ne suis pas stressé, mais je le serais si personne ne me tient informé.

Un silence s'installe dans la chambre, Jeff prend une inspiration et s'exclame.

— J'ai autopsié le corps de Térence et d'Aurore, il la tuer en deux temps. D'abord, il l'a étranglée, puis il l'a décapitée. Aucune empreinte sur le corps exactement comme les autres à part les marques de strangulation laissée. Il a dû faire ça dans la précipitation, sûrement parce qu'il te savait à ses trousses. On a retrouvé les têtes dans des bocaux à coter du cadavre de la fille, toutes les têtes sans exception. On a fouillé le téléphone d'Aurore, il semble qu'ils avaient des associées pour se débarrasser des corps, on les a arrêtés et ils ont confirmé qu'Aurore les avait engagés à deux reprises. L'affaire a vite fait le tour des médias, ils leur ont trouvé un surnom, les cavaliers sans têtes.

Je hoche la tête, le regard vide, je m'efforce de masquer mon sourire.

— J'ai besoin de ta version pour le rapport.

— Je prends une inspiration et me redresse.

— Ça peut attendre Ezio.

— Je vais bien Jeff, j'étais au labo quand les résultats du dernier cadavre sont tombés, Térence avait laisser des traces. Il m'a dit qu'il avait oublié de mettre des gants pour une partie de l'autopsie, mais je ne l'ai pas cru, je suis rentré chez moi pour tenter de faire le lien avec les autres affaires. Il n'y avait rien, mais au fond de moi je sentais que quelque chose n'allait pas, Térence sortait avec Aurore alors je suis allé chez elle pour la questionnée et c'est la que je l'ai surpris en train de la tuer. On s'est battu, il a pris un couteau et dans la précipitation je l'ai tué.

Il pose sa main sur mon épaule et affiche la même tête que les gens font lors des enterrements.

— Je suis désolé, je sais que vous étiez proche.

* * *

Quelques mois on passer depuis l'incident, tout le monde et persuadé qu'Aurore et Térence sont les tueurs en série que tout le monde recherchait, les cavaliers sans tête.
Ça me fait sourire rien que d'y penser, quant à moi je suis resté quelques jours a l'hôpital et le monde entier me considère comme le héros de l'histoire.

J'ai dû calmer mes envies meurtrières pendant un moment pour ne pas éveiller les soupçons, si j'ai bien appris une chose c'est de ne jamais faire confiance à qui que ce soit.

À présent je marche tout seul sur le sentier me menant droit aux flammes de l'enfer, j'ai dû changer de technique de meurtre pour ne pas éveiller l'attention.

Maintenant, je me suis tournée vers l'aconit et le chloroforme, c'est moins violent, c'est frustrant. Mais je garde le gout de la mort dans mes mains et mes besoins sexuels sont satisfait c'est une bonne chose.
De temps à autre je m'offre un repos à la montagne, peu après l'arrestation ou plutôt le meurtre des cavaliers sans têtes, j'ai eu une prime.
Quelque chose de suffisamment gros pour m'acheter un terrain aussi reculé que possible ou mon jardin s'est transformé en cimetière caché.

Quand je suis en ville, je joue la discrétion et quand je suis à la montagne mon garage me sert de terrain de jeu, c'est courant les disparitions en montagne, surtout lorsqu'il commence à faire froid.
De cette façon, je trouve une sorte d'équilibre, du moins pour le moment.
Dans les films, on nous apprend toujours que le bien triomphe, et bien mes chers amis, sachez qu'il arrive que le mal et sont heure de gloire. Si j'étais vous, je m'équiperais en conséquence, on ne sait jamais quel psychopathe et assis en face de nous.

Les Cavaliers Sans TêtesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant