8 h 57, Brooklyn — New-yorkJe me fraie un chemin à travers la foule qui s'attroupe devant le bandeau jaune de la police criminelle. D'un geste, je sors mon insigne et le présente à l'officier chargé de garder la scène de crime. L'officier le fixe pendant plusieurs secondes avant que ses yeux déboulent sur mon visage, il hoche la tête et relève le bandeau. Je me courbe légèrement et pénètre sur la scène de crime un gobelet de chocolat chaud dans une main, pendant que l'autre trouve refuge à l'intérieur de ma poche pour se protéger du froid qui fait rage à cette période de l'année.
— Ezio te voilà ! Hurle l'un des médecins légistes à côté du cadavre.
— Bonjour, Térence, quelles sont les nouvelles ?
Sont visage ce ferme alors qu'il soulève la couverture qui jusque là cacher le corps de la victime.
— Pareil que les autres fois, homme d'une quarantaine d'années, aucune ecchymose. Il ne manque que la tête.
Je fixe ce qu'il reste de l'homme et avale une gorgée de mon chocolat. Je pose mon gobelet sur le sol et enfile des gants, j'approche du cou de la victime et observe les traces laisser.
— Je peux ?
Térence hoche la tête.
Mes doigts commencent à toucher la plaie de la victime à la recherche d'un quelconque indice qui aurait pu être laissé par le tueur. Au bout de plusieurs minutes de recherche sans succès, j'ôte l'un de mes gants et prends plusieurs photos du cadavre.
Théoriquement, je n'ai pas le droit de faire ça, toucher un cadavre avant autopsie et encore moins prendre des photos sur un appareil personnel. Mais mes collègues sur cette enquête me connaissent bien, ils savent que tant que je n'aurais pas trouvé qui a fait ça je vais ruminer jusqu'à ne pas en dormir. Alors ils me laissent faire, en plusieurs années de travail avec eux il n'y a jamais eu un problème à propos de ça et si c'était le cas j'en porterais pleinement la responsabilité.La sonnerie de mon téléphone retentit dans la poche de mon pantalon.
— Merci, Térence, tiens-moi au courant.
Je me redresse et jette mes gants dans une poubelle à proximité puis réponds à mon téléphone.
— Ils en ont trouvé un autre ?
— Oui
— Où ça ?
– Avenue Washington, à côté du Jardin botanique.
— Merde c'est près.
— J'arrive dans cinq minutes, on ne peut pas en parler comme ça.
La porte et ouverte.
Elle raccroche.
Aurore est mon amie d'enfance, ma meilleure amie et ma coéquipière de toujours. Elle travaille en tant que journaliste pour un journal qui diffuse toutes sortes de crime, d'agressions, de vole, de tout délit et crime qui peut se passer à Brooklyn et pour certains cas particuliers ceux d'autres villes aussi.
Beaucoup sont contre ce journal qu'il qualifie de cruauté, pour eux relever ce genre de chose c'est entretenir la perversion de ceux qui réalise tout ça. Ils n'ont peut être pas tort, mais un large publique aime lire les détails sordides de toutes ces affaires, si ce n'était pas le cas le journal aurait coulé depuis longtemps.On peut dire qu'Aurore a tiré le jackpot avec cet emploi quand on a un meilleur ami inspecteur de police. La plupart du temps, je lui donne quelques infos en avant-première, parfois des photos. Elle attend d'avoir l'accord officiel pour les publier, mais contrairement à d'autres petits journaux qui veulent faire de la concurrence, sont article et déjà prêt au moment de l'accord.
De cette façon, ils restent en tête des ventes, car ils sont plus rapides. Il y a eu quelques soupçons a une époque sur une taupe qui donner des infos aux journalistes, mais ça a vite était abandonné, je suis quelqu'un de discret s'ils pensent pouvoir me coincer, ils ce mettent le doigt dans l'œil.
Je n'ai pas fait deux ans de formation supplémentaire à Quantico pour me faire attraper à la moindre rumeur.
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Les Cavaliers Sans Têtes
ContoLes apparences sont parfois trompeuses, le gentil peut être le méchant, le sauveur peut être le tueur et la coéquipière se retrouve six pieds sous-terre. Seront-ils qui se cachent derrière tous ses meurtres ignobles ? Ou au contraire l'assassin parv...