Engendrés par nos âmes T1 | Les anges de la mort

❈ CHAPITRE 2 ❈

Lorsque la musique d'Elvis Presley retentit, je comprends rapidement qu'il s'agit de mon réveille et me tourne pour venir l'éteindre. Je me frotte les yeux, baille longuement, et fournis la force nécessaire pour me redresser et allumer ma lampe de chevet.

La lumière me brûle les yeux ; je cligne plusieurs fois des paupières pour m'adapter à la vue. Une fois que sais fait, je découvre à mes côtés, le lit de Skye complètement vide. Un vide glacé éclate au creux de mon ventre, tandis que ma gorge se noue.

Je suis encore seule.

Je fais abstraction de la tristesse et me dirige vers mon armoire pour m'apprêter. Je prends une chemise blanche, avec un pull de la même couleur, une jupe à carreaux beige et blanc et des bas collants noirs. Je m'avance ensuite vers la salle de bain et découvre mon visage gonflé d'avoir pleuré toute cette nuit.

Je me rince à l'évier, ensuite, je me parfume et me coiffe. Je me maquille en mettant seulement du mascara sur mes cils et en donnant de la couleur à mes joues. Ma peau est aussi blanche que le cul d'un bébé.

Je me change et m'observe une dernière fois dans le miroir pour voir s'il ne manque de rien. Je sors de la salle de bain et attrape mon sac pour y mettre mes cours, ma boisson et mon déjeuner.

J'observe ensuite sur mon téléphone pour voir quel bus je dois prendre. Oui, l'université de Princeton est tellement grande que pour chaque cours, ils ont tous leurs propres bâtiments.

Pour ma part, j'ai choisi les cours de littérature, vu que je suis une grande adepte de l'écriture et des livres. Mais je vais également explorer plein d'autres études, telles que la science, l'informatique, l'histoire, et j'en passe.

Une fois que j'ai petit-déjeuné, je balance mon sac sur les épaules, attrape mes clefs de chambre et ferme la porte derrière moi. Je parcours les couloirs du Patton hall et me dirige vers la sortie. Je place mes écouteurs et lance la musique « Tears For Fears - Everybody Wants To Rule The World. »

Je suis soulagée quand je vois d'autres étudiants, que ce soit des nouveaux ou des habitués, marcher dans les rues de l'université, d'autres attendent justement l'arrêt de bus. Je les rejoins, ne pouvant m'empêcher de sentir l'excitation m'envahir.

Notre chauffeur ne tarde pas à arriver et nous grimpons à l'intérieur. Je me dépêche de trouver une place dans un coin tranquille. Je vais souvent à l'avant, car beaucoup préfère se réfugier au fond du bus.

Alors que le paysage défile devant mes yeux, mon esprit divague vers Skye. Une pointe de déception et de tristesse m'envahit. J'ignore complètement où elle est, puisque son lit était vide. Est-ce qu'elle est toujours en la compagnie de ses nouveaux amis ? Probablement.

Je n'ai reçu aucun message ni appel. J'aimerai lui envoyer un sms, simplement pour savoir si elle va bien, excepté que je n'y parviens pas. Je n'ai pas la force de lui parler, par pour ce qu'elle m'a fait hier. J'ai pleuré toute la nuit en ne cessant de répéter qu'elle avait certainement trouvé mieux que moi.

Au moment où le bus indique le bâtiment où je dois commencer mes premiers cours, il s'arrête et je descends, accompagné de quelques étudiants. Sauf que je réalise que je ne sais absolument pas où aller, et au lieu de demander à quelqu'un - puisque je suis trop timide - je reste planté aux beaux milieux du bâtiment comme une pauvre imbécile.

Malia, ne panique pas, respire, on va gérer !

Alors que je m'apprête à avancer pour tenter de me débrouiller seule, j'aperçois une jeune fille aux cheveux blonds longs s'approcher de moi. Je tourne mon regard vers elle, les muscles crispés et me figes.