Tangled Destiny

Chapitre 05: ❝𝐑𝐮𝐧.❞

✧⭑°◦. ❝ 𝒫𝑜𝓈𝑒𝓏-𝓋𝑜𝓊𝓈... 𝑒𝓉 𝓂𝑒𝓉𝓉𝑒𝓏-𝓋𝑜𝓊𝓈 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓁'𝒶𝓂𝒷𝒾𝒶𝓃𝒸𝑒 ❞.◦°⭑✧

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PDV : CÉLESTE

Une alarme ?

Le bruit est si fort que par réflexe, je m'accroupis en me recroquevillant sur moi-même, les yeux clos, les mains sur les oreilles.

Une alarme ? Pourquoi ? Comment ?

Mais ces questions sans réponse disparaissent vite quand j'entends le cri de Jennifer.

- CÉLESTE, COURS !

Ses mots me font ouvrir mes yeux encore embrumés par le son perçant. Dans le couloir qui s'étend et se divise en deux chemins distincts, je sens mon corps se figer quand je vois surgir de l'ombre du couloir droit une silhouette d'homme inconnu, suivie par une autre.

Portant un costard et une oreillette, regard au sol, avec une démarche assurée, le premier homme pénètre le couloir principal, derrière lui, son, je suppose, camarade, habillé du même vêtement, mais de façon plus décontractée, mains dans les poches, tête haute.

Leurs pas s'accélèrent petit à petit, laissant les mètres qui nous séparent diminuer doucement, mais malgré cela, mon corps refuse de bouger, et cela se décuple quand le premier garde du corps lève enfin le temps, laissant ainsi nos regards se croiser.

À cet instant précis, le temps ralentit, la voix de Jennifer me semble d'un coup si lointaine... Je sens un souffle glacial dont j'ignore la provenance m'entourer, quand mes iris finissent par plonger dans ses iris sombres, profonds, semblables à un abysse.

Leurs silhouettes se rapprochent encore plus, pourtant je n'arrive toujours pas à bouger, pétrifié et hypnotisé par l'obscurité de son regard visible de là, mais la poigne de Jennifer me tirant vers le haut, m'obligeant à me relever, m'arrache de cet état.

Putain... Qu'est-ce que tu fous, Céleste, sérieux...

- Bordel de merde Céleste ! Mais COURS, je te dis ! Me cries-t-elle en me prenant fermement la main, me forçant à suivre ses pas dont la cadence augmente d'un coup.

Cette fois-ci, je l'écoute et la suit sans rechigner. Nous nous lançons toutes les deux dans une course folle, fuyant nos assaillants qui ne tardent pas à accélérer le rythme pour nous atteindre.

... 𓇻 ...

C'est bien des minutes qui se sont écoulées, nos pas s'écrasent violemment dans ce couloir principal sans fin, avant de finalement nous enfoncer dans le premier couloir dérivant qu'on voit.

Le son fracassant laissé par les foulés de nous poursuivants sonne dans mes oreilles comme un supplice musical. Mon cou me fait souffrir au vu du nombre de fois que j'ai regardé derrière moi : ils ne nous lâchent pas d'une semelle, j'ignore par quel miracle sur cette terre on a pu tenir le rythme, c'est en ce genre de moment que je me remercie d'avoir fait du sport.

Je ne compte plus le nombre de portes qu'on a ouvertes, de couloirs qu'on a traversés... J'ai l'impression que mes jambes brulent vif, j'ai de plus en plus de mal à respirer.