Elle restait apeurée en ramenant ses genoux vers sa poitrine et en serrant ses bras avec force pour les ramener au plus près d'elle, comme si ces compressions pouvaient la calmer et éliminer la peur qui lui écrasait le ventre.
Son cœur battait à tout rompre, lui faisant oublier un instant le bruit métallique qui remplissait tout l'espace. Elle ne sait pas où elle se trouve et elle ne voit rien, si ce n'est le noir. Elle lève la tête, attirée par une lueur rouge clignotante en face d'elle. D'abord interloquée, elle se demande ce qu'il se passe, elle en profite pour analyser où elle se trouve.
– Une cage en métal ? Mais pour quelle raison, comment j'ai réussi à...
Une alarme au son grave coupe le fil de sa réflexion.
Soudain, la cage s'arrêta brusquement, ces yeux de couleur marron verte scrutant constamment l'espace fermé pour tenter de comprendre ce qui se passait. Elle entendit des voix qui provenaient du dessus. Elle regarda vers le haut de sa prison carrée lorsqu'une fissure claire éclata, une lueur qui semble venir de l'autre côté, comme si quelqu'un avait brusquement ouvert la cage ! Le soleil lui tapa brutalement le visage, mais elle protègea ses yeux avec son revers de main.
— Encore une fille, les meufs ! Dit une voix grave, mais tout de même féminine.
Elles firent descendre dans la trappe une échelle fabriquée avec des branchages. Je ne suis pas très certaine de sa solidité. Lorsque je les entends s'impatienter, je prends la décision de me précipiter pour monter avant qu'elle décide de me laisser croupir là-dedans !
En sortant de la cage, je me suis immédiatement allongé sur le dos.
J'entends qu'ils affirment que je suis un individu fragile. Je suis en colère, bien qu'elle ne me connaisse pas, elle me juge déjà ! Je me redresse et constate qu'il y a une grande quantité de filles. Que des filles ! Ensuite, je regarde autour de moi et je remarque des murs énormément imposants, probablement en béton armé.— Où suis-je ? Cette question tourne dans ma tête.
Devant moi, une ombre représentant une jeune femme se déplace. Elle s'approche de moi et me salue avec fermeté en me disant :
— Bienvenue au carré, Princesse !
Sous le choc de ce que j'ai vécu récemment, je la regarde toujours. Cette jeune femme est assez grande, avec des cheveux blonds courts et des yeux marrons. Elle m'impressionne, je pourrais même dire qu'elle me fait ressentir de la peur. Au loin, une autre jeune femme avec un corps élancé se précipite vers nous. Elle a de magnifiques cheveux de couleur roux et nous dit :
— C'est l'heure, les filles, bouchez-vous les oreilles !Je les observe toutes protéger leurs oreilles, certaines se moquent de moi, mais je ne comprends pas ce qu'elles font. Un bruit sourd et puissant, comme s'il provenait des murs en face de nous, retentit avec une force folle.
Le sol sur lequel j'étais assise a commencé à trembler. Je me suis levée et je ne pouvais pas le croire, les murs se déplaçaient seuls ! Les deux murs ont des engrenages qui s'emboîtent les uns aux autres pour en faire une seule structure. Quelques minutes après, elles finissent leurs courses avec un murmure sourd.
Un vacarme indéfini est remplacé par un silence assourdissant, comme si personne ne pouvait plus communiquer.
La voix de la jeune femme rousse exprime une tristesse apparente.
— Ne t'inquiète pas, Poupée, une fois que les murs sont fermés, plus personne ne pourra entrer ici.
La belle blonde répondit à la phrase précédente et ajouta d'un ton autoritaire.
— Et personne ne pourra sortir ! Elle m'a jeté un regard méprisant, s'est éloignée, nous a tourné le dos et est partie en direction du campement. Je comprends alors que la nuit commence à tomber !