Immortelle- EN PAUSE

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* Si vous avez des critiques qui me permettront d'améliorer ma plume, ou des conseils n'hésitez pas je suis preneuse !

Ils sont morts devant moi. Leurs cadavres forment rapidement une marre de sang. Je me relève avec difficulté à cause des fils qui me gênent. En tentant de me relever je glisse maladroitement et je tombe lourdement sur la tête m'arrachant un cri de douleur.

Allongée au sol, mon visage presque ensanglanté, mon corps est épuisé. Je me sens complètement épuisée. La douleur causée par les fils est si forte, j'ai tellement mal. Ce n'était pas mieux de m'abattre plutôt que de me laisser dans cet état déplorable?

Alors que je suis allongée au sol, une ombre apparaît au-dessus de moi. Peut-être la mort? Dans ma faible vision, je ne parviens pas à savoir si il s'agit d'une femme ou d'un homme.

Je sent la pression autour de mes membres disparaître, me laissant croire que les fils qui entourés mes mains et mes jambes ont été retirés. Lentement, j'entends la personne s'éloigner. Étendue sur le sol, les larmes mouillant mon visage contre la terre, je ressens les piqûres des plantes contre moi.

Je me relève difficilement , puis je cours avec mes dernières forces jusqu'au bord de la route. Arrivée près des glissières de sécurité, je me glisse en dessous et me place au milieu de la route, espérant attirer l'attention des conducteurs. Une jeune femme avec le front ensanglanté et vêtue d'une robe de soirée presque détruite, serait-ce difficile à remarquer?

Après quelques instants, une voiture finit par apparaître, à seulement quelques mètres de moi. Je commence à agiter mes mains pour attirer son attention. Malheureusement, le conducteur me contourne et s'en va comme si de rien n'était. Épuisée, je m'assois près des glissières, assoiffée et complètement désespérée.

Cela a duré des heures et des heures, jusqu'à ce qu'un pick-up rouge bordeaux s'arrête à ma hauteur. Le conducteur baisse la vitre, dévoilant une femme brune aux yeux noisette. Ses tâches de rousseurs complétant harmonieusement son visage en forme de cœur. À première vue, elle semble être dans la cinquantaine.

- Que fais tu toute seule au milieu de la route ? Demande-t-elle intriguée.

- Je... je ne sais pas. Répondis-je d'une voix brisée.

Elle me lance un regard confus puis ouvre la porte côté passager.

- Monte. Dit-elle.

Je la fixe presque en larmes et je monte presque rapidement dans sa voiture.

- Je ne sais pas qui vous êtes ni d'où vous venez, et je ne cherche pas à le savoir, d'accord? Commence-t-elle. Vous avez un endroit où aller? Demande-t-elle.

Je secoue la tête en signe de négation. Je n'ai plus nulle part où aller. Mes parents ne voudront plus de moi après ce qui vient de se passer.

Je boucle ma ceinture et appuie ma tête contre la vitre tandis que les paysages défilent, laissant place à une petite ville près de Naples.

De temps en temps, je sens des regards de sa part. Elle doit sûrement me prendre pour une folle. Vu mon état, je la comprendrais mes cheveux sont remplis de boue, mon front saigne et mes jambes sont couvertes d'égratignures.

Nous roulons quelques minutes et finissons par arriver dans un quartier composé uniquement de bâtiments. Elle se gare devant l'un d'eux et sort.

Je la suis et nous pénétrons dans le hall du bâtiment, où une odeur d'urine envahit mes narines. Une envie de vomir me prend, je cours vers ce qui ressemble à une poubelle et je vomis.